Un sommet sur fond de réconciliation

Conseil de coopération du Golfe

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Le Royaume d’Arabie saoudite déploie tous ses efforts au profit des peuples du Golfe et des pays arabes, pour réaliser leur sécurité et stabilité, a indiqué le Prince Mohammed Ben Salmane, soulignant que le sommet du CCG sera une rencontre d’unité qui va renforcer la voie de la prospérité.

Les pays du CCG ont franchi des étapes importantes en matière de coopération commerciale, en adoptant le principe de l’égalité complète entre les citoyens des pays du CCG dans de nombreux domaines, y compris l’exercice des activités commerciales, la propriété des actions et la création de sociétés par actions, et en encourageant les investissements bilatéraux, supprimant les obstacles qui entravent le libre échange entre les États du CCG et unifiant les lois commerciales.

En ce qui concerne les partenaires commerciaux des pays du CCG, la Chine est le plus grand importateur avec 17,4% des exportations de ces pays, suivie par le Japon (12,9%) et l’Inde (12%).

Le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Ahmed Nasser Al-Sabah avait auparavant annoncé, lundi, un accord entre l’Arabie Saoudite et le Qatar sur la réouverture des frontières entre les deux pays à partir de ce soir.

Dans une déclaration rapportée par les médias saoudiens, le ministre koweïtien a indiqué que l’émir du Koweït, Nawaf Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, a eu deux entretiens téléphoniques avec le Prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, et l’émir du Qatar, SA Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani, précisant qu’à l’issue de ces deux entretiens, les deux parties ont convenu de rouvrir l’espace aérien et les frontières terrestres et maritimes entre les deux pays.

Dans le même contexte, le prince héritier d’Arabie Saoudite a affirmé, selon l’agence de presse saoudienne, que la politique du Royaume sous la conduite du Roi Salmane ben Abdelaziz est basée sur une approche constante visant la réalisation des intérêts suprêmes du CCG et des autres pays arabes, soulignant que le sommet du CCG sera une rencontre d’unité.

En juin 2017, l’Arabie saoudite et trois pays alliés –Emirats arabes unis, Bahreïn et Egypte– ont rompu leur liens avec Doha, l’accusant de soutenir des groupes islamistes, de trop s’entendre avec leurs adversaires iraniens et turcs ou encore de semer le trouble dans la région.

Les Qataris, qui ont toujours démenti, se disent victime d’un « blocus » et d’une atteinte à leur souveraineté.

Après trois ans et demi de boycott et de messages hostiles par médias interposés, le Koweït, en médiateur du Golfe, a révélé lundi soir que l’Arabie saoudite, poids lourd de la région et premier producteur mondial de pétrole, avait accepté de rouvrir au Qatar son espace aérien et toutes ses frontières.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui se réunit mardi est né il y a 40 ans avec l’ambition de rapprocher politiquement, économiquement et militairement ses membres –l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis, Qatar, Oman et le Koweït.

Symbole du rapprochement en cours, l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, est arrivé mardi à al-Ula, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, pour participer à son premier sommet du CCG depuis 2017.

Le dirigeant de l’émirat gazier a en outre été accueilli avec une embrassade du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, sur le tarmac de l’aéroport, selon les images de la chaîne de télévision d’Etat saoudienne Al-Ekhbariya.

« Tout pas vers la réconciliation est mieux que rien du tout. Le Conseil de coopération du Golfe a besoin d’une réinitialisation majeure et peut offrir beaucoup plus qu’il ne l’a fait », dit-il sur Twitter.

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