L’OTAN vole au secours de l’Ukraine

Attendons pour voir…

Craignant que le déploiement, par la Russie, de milliers de soldats le long de sa frontière avec l’Ukraine ne soit un prélude à un nouveau conflit entre les deux pays, Anthony Blinken, le chef de la diplomatie américaine et Lloyd Austin, le secrétaire d’Etat américain à la Défense, se sont rendus, ce mardi, à Bruxelles afin de prendre contact avec leurs alliés de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et de décider, ensemble, des « mesures appropriées » qu’il conviendrait de prendre pour « contrer » Moscou.

La première annonce qui a été faite par les représentants de l’administration américaine a eu trait à l’envoi en Allemagne, dès cet automne, de 500 militaires supplémentaires.  

Ce même jour, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kulebale, qui a été reçu par le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a appelé les alliés à ne pas se « laisser prendre au dépourvu » et à apporter à l’Ukraine un « soutien très concret » pour éviter de refaire la même erreur que celle qu’ils avaient faite en 2014 « lorsque la Russie avait lancé une action rapide dans le Donbass et en Crimée » pendant que les occidentaux  s’interrogeaient encore sur la réaction à prendre.  

A l’issue de cet entretien, le dirigeant de l’Alliance atlantique a déclaré  que « la Russie doit mettre fin à ce renforcement militaire en Ukraine et autour de l’Ukraine, arrêter ses provocations et cesser toute escalade immédiatement ». Il s’est, par la suite, rendu à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis à Bruxelles pour la tenue d’une séance de travail avec le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, pour une réunion qui, de l’avis de ce dernier, « vient à point nommé, compte-tenu de ce qui se passe le long de la frontière ukrainienne avec la Russie ».

Mais bien que, pour l’OTAN, le renforcement des troupes russes à la frontière ukrainienne soit « injustifié, inexplicable et profondément préoccupant », il ne s’agirait, pour la partie russe, que d’une manœuvre effectuée dans le cadre d’« exercices militaires » routiniers menée, par l’armée russe, pour tester le « degré de préparation de ses troupes et leur capacité à assurer la sécurité militaire du pays » face aux activités « menaçantes » de l’Alliance atlantique.

C’est ce qu’a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Choïgou, lors d’une conférence de presse tenue mardi, à Severomortsk, la principale base de la flotte russe au nord du pays. Il précisera, par ailleurs, qu’ « en trois semaines », la Russie a transféré, « avec succès », à sa frontière occidentale, « deux armées et trois unités de troupes aéroportées ».

En outre,  Moscou qui avait distribué des centaines de milliers de passeports aux habitants de l’est ukrainien, a annoncé, par le biais de son vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, son entière disposition à intervenir immédiatement pour défendre ses ressortissants si l’OTAN et les Etats-Unis s’obstinent à transformer l’Ukraine en une « poudrière » en apportant leur soutien au renforcement des capacités de défense de Kiev.

Y’a-t-il encore des chances de préserver la paix dans cette partie du monde ? Rien ne l’indique pour l’heure mais attendons pour voir…

Nabil EL BOUSAADI

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