Le Maroc donne l’exemple de la diversité culturelle

Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement

Par Abdelatif ABILKASSEM – MAP

Dans un monde où les conflits ne cessent de s’exacerber, les chances de paix s’affaiblissent et les tambours de guerre battent dans plusieurs régions, le respect de la diversité culturelle et la promotion de la coexistence entre les différents peuples et cultures sont le point d’entrée clé à la paix, et c’est dans ce domaine que le Maroc donne l’exemple.

Si les trois quarts des conflits majeurs dans le monde ont, selon les Nations-Unies, une dimensions cultuelle, la célébration de la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement (21 mai) est l’occasion de réaffirmer que la foi des peuples en leur destin commun et le respect de leurs différences constitue, en effet, un moteur de développement, non seulement en termes de croissances économique, mais aussi un moyen de mener une vie intellectuelle, émotionnelle, morale et spirituelle plus homogène.

Les Nations-Unies considèrent, à cet égard, que « combler le fossé entre les cultures est urgent et nécessaire pour la paix, la stabilité et le développement », lesquels sont « un atout indispensable pour éliminer la pauvreté et réaliser le développement durable », affirmant que l’acceptation et la reconnaissance de la diversité culturelle par l’usage créatif des médias et des technologies de l’information et de la communication contribue à créer le dialogue entre les civilisations et les cultures.

Cette acceptation et reconnaissance de la diversité culturelle s’incarnent matériellement dans le modèle marocain qui offre une expérience unique en son genre au monde, que ce soit à travers les nombreuses manifestations de la proximité entre les différents affluents culturels dont regorge le Royaume et la coexistence entre les religions en son sein, ou via la contribution du pays au rayonnement de la culture de paix dans le monde d’une manière qui consacre la capacité des États à tirer profit de la diversité et en faire un point fort et non une source de conflit.

A ce propos, SM le Roi Mohammed VI, Amir Al-Mouminine, avait affirmé le 30 mars 2019 dans son discours à l’occasion de la visite officielle de Sa Sainteté le Pape François au Maroc que « le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de clamer, d’enseigner et de vivre au quotidien la Fraternité des fils d’Abraham – pilier fondateur de la très riche diversité de la civilisation marocaine », ajoutant que « l’union de tous les Marocains, par-delà les confessions, en est un exemple éloquent ».
Assurément, le Royaume bénéficie de la diversité de son identité nationale qui se caractérise principalement, selon la constitution de 2011, par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie et par la richesse de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen, avec l’attachement aux valeurs humaines universelles, auxquelles s’ajoutent celles de dialogue, de paix et de respect de la différence.

Et si les exemples des multiples efforts du Maroc pour diffuser effectivement ces valeurs ne manquent pas, il suffirait ici d’évoquer seulement quelques-uns d’entre eux, notamment la célébration de l’affluent hébreu et de la culture juive dans le Royaume par le biais de sa préservation et de sa valorisation comme c’est le cas avec « Bayt Dakira » dans l’ancienne médina d’Essaouira, visitée par le Souverain le 15 janvier 2020 et l’inclusion de l’histoire et la culture juives dans les programmes scolaires.

Le deuxième exemple qui reflète la volonté du Royaume de diffuser les valeurs de différence et de respect de l’autre réside dans le rôle joué par l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates et la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, deux institutions qui œuvrent pour la diffusion des valeurs de l’Islam tolérant qui rejette l’extrémisme, la violence et l’homicide au nom de la religion, et ce travers de nombreuses activités réparties entre la formation, l’encadrement et la sensibilisation à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, en particulier dans le continent africain où des régions sont souvent victimes d’interprétations abusives de la religion.

Il ressort, en outre, que la politique humanitaire pionnière du Maroc en matière de migration, à travers la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’immigration et d’asile d’une manière permettant le règlement de la situation des migrants, en particulier ceux d’origine subsaharienne et l’amélioration de leurs conditions de telle sorte que les droits de cette catégorie sont garantis et son intégration dans la société marocaine facilitée, contribuant ainsi au brassage des cultures et donnant tout son sens à la diversité culturelle.

Cette pleine manifestation de la diversité culturelle est également évidente dans les événements culturels internationaux que le Royaume accueille tout au long de l’année, y compris le festival Mawazine-Rythmes du Monde, avec lequel la capitale Rabat se transforme, chaque année, en un front artistique pour la pluralité des cultures, des ethnies et des arts grâce à la participation d’artistes et de groupes de différentes parties du globe, qui partagent leurs cultures à travers les paroles et les mélodies et envoient au monde entier un message de tolérance depuis le Maroc.

En fait, ces différents exemples illustrent une consécration naturelle du modèle que le Maroc fournit au monde sous le leadership de SM le Roi, qui avait appelé dans un message adressé aux participants à la Conférence internationale sur le renforcement du dialogue des civilisations et le respect de la diversité culturelle à « transcender la vision étriquée selon laquelle les sociétés se réduiraient à de simples États et peuples cohabitants ou rivaux, pour parvenir à un concept plus large et plus positif, faisant des nations et des peuples les composantes variées d’une seule entité, à savoir l’humanité. Il appartient donc à chacune de ces composantes de mettre ses potentialités au service de tous, en veillant constamment à la complémentarité et à la cohésion nécessaires ».

Dans le même message, SM le Roi avait souligné « l’importance de la mise en interaction positive des diverses expressions qui constituent la vraie richesse de l’humanité et d’une prise de conscience de la communauté de destin et de l’inéluctabilité de vivre ensemble, à l’abri de l’égoïsme, du fanatisme et de la haine aveugle ».

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