Lever de rideau sur le 22è Festival international de luth

Tétouan

Le rideau a été levé, mardi soir, sur la 22è édition du festival international de luth de Tétouan, avec la participation de musiciens de renom aux expériences uniques.

Cet événement, que le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports – département de la Culture – a tenu à organiser à distance, en raison des mesures préventives adoptées pour lutter contre la propagation de la pandémie de la Covid-19, est l’occasion pour les amateurs de luth de savourer de bons moments avec des compositions qui se complètent par leur esprit et leur sonorité, grâce à la participation de musiciens du Maroc, l’Irak, la Tunisie et de la Jordanie.

S’exprimant à l’ouverture de cette édition, le directeur provincial de la Culture de Tétouan, Ahmed Yeaalaoui, a souligné que le luth, instrument roi et légendaire de la musique arabe, a trouvé, à travers ce grand festival qui se tient depuis plus d’une décennie et demie, son havre spirituel à Tétouan, une ville profondément ancrée dans l’histoire et la civilisation, mettant en avant l’identité de la ville andalouse.

« Nous ne pouvons qu’être fiers de ce festival international, qui constitue l’un des acquis culturels que le ministère de la Culture a pu préserver, une manière de consacrer la diversité et la pluralité culturelle du Royaume, qui développe les valeurs de fraternité, de tolérance, de paix et de dialogue, en plus d’encourager les différentes expressions artistiques », a-t-il dit.

Malgré les conditions de la pandémie qui ont imposé aux organisateurs le format digital pour communiquer avec le public, le festival de luth a pu retrouver sa juste place au sein des soirées et concerts virtuels, notamment grâce à la participation d’artistes marocains affirmés et de musiciens aux talents avérés représentant l’Irak, la Tunisie et la Jordanie, a ajouté M. Yeaalaoui.

Dans une déclaration à la MAP, la directrice artistique du Festival, Samira Kadiri, a indiqué que cet événement est devenu un rendez vous incontournable dans le paysage culturel national et international, à travers son ouverture à un large public amoureux des instruments à cordes, grâce à la participation des musiciens les plus célèbres pour préserver ce patrimoine arabe et andalou enraciné dans le patrimoine artistique marocain. La soprano Samira Kadiri a relevé que la pandémie a imposé, pour la deuxième année consécutive, l’organisation du festival en version virtuelle, ce qui constitue un défi pour briser les murs de silence, d’anxiété et de peur instaurés par la pandémie, précisant que les organisateurs promettent au public une édition réussie à l’instar de celle de l’année précédente, pour redonner espoir aux gens à la lumière de la situation actuelle.

La cérémonie d’ouverture de cette édition, qui se poursuivra jusqu’à jeudi, a été marquée par la participation des groupes Younes Fakhar (Tanger), et Khalid Jdidi (Casablanca), outre la diffusion de la prestation enregistrée du groupe irakien Mustafa Zayer.

Elle a été ponctuée aussi par un vibrant hommage qui a été rendu à l’artiste, poète, compositeur, chanteur et musicien, Mustapha Mazouak, en reconnaissance de sa contribution à l’enrichissement de la scène culturelle et artistique marocaine et arabe, et à l’artiste Mohamed El Achhab, l’un des professeurs les plus marquants de l’Oud.

Au programme de cette édition figure l’organisation ce mercredi d’une soirée artistique, qui sera diffusée en direct sur les réseaux sociaux, à laquelle participeront le groupe Tariq Jundi de la Jordanie, le groupe Abdel Majid Khalikan de Rabat, et le groupe Fahd Benkirane de Tétouan.  La cérémonie de clôture sera, quant à elle, animée par les groupes Chorouk de Casablanca, Mahmoud Moussa de Tunisie, et Mohamed El Achraqi de Salé.

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