Records du monde ou dopage technologique…

Jeux Olympiques de Tokyo 2020

Une nouvelle génération de chaussures dynamite les courses de sprint. Mercredi, c’est l’Américaine Sydney McLaughlin qui a établi le nouveau record du monde du 400 mètres haies.

En fait, plusieurs records sportifs ont été battus lors des Jeux Olympiques de Tokyo. Des chaussures nouvelle génération composées d’une plaque de carbone contribueraient à ses performances exceptionnelles.

De nos jours, les chaussures sont fabriquées avec des matériaux radicalement différents. Par exemple, la collaboration entre l’entreprise allemande Puma et l’équipe de Formule 1 Mercedes a donné naissance à des chaussures de sprint dont la semelle est en fibre de carbone – le même matériau que celui utilisé pour concevoir la voiture du pilote Lewis Hamilton, plusieurs fois champion du monde.

« Je ne sais pas de combien, mais c’est sûr que j’aurais couru beaucoup plus vite (avec les nouvelles chaussures), en dessous de 9 sec 50 sans aucun doute », a ainsi assuré au quotidien britannique The Guardian la légende de la piste Usain Bolt.

Entre le 2e chrono de l’histoire de la Jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, portée par des jambes de feu et des chaussures « magiques », et la 2e place de la Namibienne Christine Mboma, débutante privée du 400 m aux JO car hyperandrogène, un 200 m de folie a conclu la soirée d’athlétisme mardi.

La journée avait débuté par l’une des plus belles courses de l’histoire du sport avec la victoire du Norvégien Karsten Warholm sur 400 m haies en pulvérisant son propre record du monde (45 sec 94), devant Rai Benjamin (46 sec 17) et Alison dos Santos (46 sec 70), tous les deux plus rapides que l’ancien record de l’Américain Kevin Young (46 sec 78) qui avait tenu de 1992 à cet été.

Le record du monde de la sulfureuse américaine Florence Griffith-Joyner, 21 sec 32 aux JO de Seoul en 1988, ne semble plus si imbattable… En 21 sec 53, Elaine Thompson-Herah a couru le 2e temps le plus rapide de l’histoire pour réaliser le doublé 100-200 aux Jeux de Tokyo, son 2e consécutif après celui de Rio en 2016, une performance inédite chez les femmes.

Thompson a renoué avec puis battu ces derniers jours des chronos qu’elle n’avait plus fait depuis cinq ans. Grâce à sa forme, mais sûrement aussi grâce aux pointes de nouvelle génération, qui ont conquis les sprints et les sauts après le demi-fond.

« Elaine Thompson-Herah a un style qui lui est propre, très en pied. Les nouvelles chaussures agissent sur l’efficacité de la foulée et aident particulièrement les athlètes déjà aériennes à mieux conserver leur vitesse dans les 20 derniers mètres », détaille Dimitri Demonière, responsable du sprint à la Fédération française d’athlétisme.

Thomson-Herah porte les « Air Zoom Maxfly » de son équipementier Nike, largement répandues chez les sprinteurs de haut niveau depuis quelques mois.

Fraser-Pryce, septuple médaillée olympique âgée de 34 ans, a pris comme d’habitude un départ canon mardi avant d’être dépassée dans les derniers mètres par le retour fracassant de Christine Mboma. Complète inconnue il y a encore quelques semaines, Mboma a explosé au plus haut niveau en 2021.

La soirée a aussi sacré la jeune américaine Athing Mu (19 ans) sur 800 m, devenue la quatrième performeuse de l’histoire en 1 min 55 sec 21, ainsi que le perchiste suédois Armand Duplantis, qui a tenté en vain un nouveau record du monde à la perche.

Pour beaucoup d’observateurs, ces exploits ne doivent rien au hasard, mais à une nouvelle génération de chaussures. Ces athlètes portent au pied les nouvelles  ces chaussures ultralégères sont équipées d’une lame de carbone dans la semelle qui, associée à la mousse, restitue de l’énergie à chaque appui, un peu comme l’effet d’un ressort.

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