Le poète et militant, Houcine Kamari, n’est plus

Mohamed Nait Youssef

Une grande figure de la culture marocaine quitte le monde des vivants pour rejoindre d’autres cieux plus calmes et sereins.  En effet, on le savait très malade depuis décembre 2021, le poète, romancier, homme de théâtre  et membre de l’Union des écrivains du Maroc (UEM), Houcine Kamari a tiré sa révérence, mercredi 19 janvier, a annoncé Abderrahim El Allam, président de l’UEM.  Né en 1944 à la ville de Nador, le défunt, titulaire d’une licence en sciences juridiques en 1976, a exercé en tant qu’avocat depuis 1978. C’est en 1976 que le poète a rejoint l’Union des écrivains du Maroc. Militant de la première heure, Kamari était membre du Comité Central et secrétaire provincial du Parti du Progrès et du Socialisme à Nador et l’un des cardes et hommes politiques incontournables dans le rif en particulier et la région du nord en général.

Il a présenté ses poésies lors des manifestations culturelles notamment en Iraq et au Soudan. Ses contributions sont nombreuses dans la presse nationale notamment sa chronique hebdomadaire  sur les colonnes  d’Al Bayane et ses articles dans les journaux Al Ittihad al ichtiraki, Al Alam ou encore la revue libanaise « le romancier » où il a avait apporté son éclairage sur les différentes questions relatives à la littérature, la poésie et le théâtre.

«Le poète a commencé son expérience poétique en écrivant de la poésie classique avant de se lancer dans l’écriture poétique moderne. Il avait également des contributions lumineuses dans le domaine du théâtre en tant que dramaturge, metteur en scène et comédien. En effet, il était derrière la création  d’une expérience théâtrale, début des années soixante, à Nador.», peut-on lire dans le communiqué de presse de l’UEM.

Le défunt, ajoute la même source, a représenté le Maroc lors du congrès arabe de la poésie contemporaine tenu à Bagdad ainsi qu’à l’université de Khartoum, capitale de la culture arabe en 2004.

Le regretté a également laissé son empreinte dans le père des arts marocains en écrivant des pièces de théâtre ayant fait le tour des planches comme : « retour de l’exil de Mohammed V», « L’Arche de Noé», « les rebelles ».

Sculpteur de mots, il compte à son actif plusieurs recueils de poésies entre autres « le livre des nuits », « Alf B » « Hadeel Arouh » « Sanabel Al-Zaman », « La Moisson de la Vie ». Très dynamique dans la scène culturelle, Houcine Kamari était l’un des acteurs culturels ayant versé un sang nouveau dans les veines, non seulement de l’action culturelle dans sa ville natale Nador, en contribuant à la création de l’association culturelle « Al intilaqa taqafiya», mais aussi au Maroc et dans le monde arabe.

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