Alger au fond de l’isolement!

L’étau se resserre sur le régime militariste de notre voisin de l’est. A force de s’acharner à faire la roue tel un paon hautain, en dépit de ses multiples revers, il finit par se découvrir le derrière, pour paraphraser le poète français, Guillaume Apollinaire.

Elle est si bien révolue l’ère «rouge» de la guerre froide dont le rêve  nostalgique a toujours fait illusionner la junte d’Alger. Aujourd’hui, cette désillusion amère devient une réalité que les généraux tentent vainement d’occulter par leur subterfuge exécrable. En fait, l’attitude paonne et perfide les couvre de discrédit aussi bien au sein de la région que dans le giron universel, au point de s’en retrouver en marge de la reconstitution régionale  au cœur de laquelle le Maroc trône en posture de choix.

Dans ce sens, on retient le report du sommet arabe qui devait se tenir en Algérie, probablement en raison du «retrait» de nombre de pays du golf, fort« froissés » par le comportement des galonnés algérois et en conduite solidaire avec la position loyale du royaume pour la question du Sahara. Il convient de relever que le prochain sommet de l’Union Africaine dont la présidence cette fois-ci, reviendra au Sénégal, un fervent allié du Maroc, scellera, sans doute, l’expulsion du Polisario, fallacieusement incorporé dans l’instance de l’ancienne Organisation de l’Unité Africaine (OUA), en plus de l’acception de l’adhérence d’Israël, à titre d’observateur.

De surcroît, il se serait apparemment agi de l’exemption de l’Algérie de la tenue des  jeux méditerranéens vers une autre contrée, pour les mêmes causes d’antipathie. En effet, la soldates que du palais d’El Mouradia, mise dans de mauvais draps, semble être décontenancé, d’autant plus qu’elle s’obstine à déroger aux valeurs de la paix et de la cohabitation, tout en sachant que beaucoup d’eaux ont coulé sous les ponts, depuis l’époque de l’hégémonisme béat.

Sans vergogne, les galonnés bornés de l’Algérie continuent à cracher dans la soupe d’un Maghreb désuni et disparate, au grand service de l’impérialisme et du néolibéralisme mondial. Au bout du cuisant échec du projet expansionniste au mirage duquel ils n’ont pas eu de cesse de songer, au lendemain de la prise de pouvoir, ils s’ingénient à y faire face, alors que ni la conjoncture interne, marquée de fortes agitations, ni les rapports externes avec son environnement ne leur permettent d’exister encore davantage.

La succession des déboires qu’ils essuient dans les différents affronts, leur fait perdre le nord et les incite à brandir la hache de guerre au voisin de l’ouest qu’ils ne font, au fait, que déterrer, depuis celle des sables. Une guerre « froide et chaude » dont ils ont l’habitude de perdre les batailles sur la ligne, contre une nation pacifiste, mais brave, digne et séculairement circonspecte.

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