Ouâssim Hmou Oulyazid et El Akri Mustapha, deux étoiles de la chanson amazighe

Ouâssim Hmou Oulyazid et El Akri Mustapha sont deux grands artistes de la chanson Amazighe du Moyen-Atlas. Même si les deux artistes ne se sont jamais connus, ils partageaient plusieurs valeurs et caractéristiques.

En effet, Ouâssim Hmou Oulyazid a grandi à Ain Leuh, l’ex capital de l’art Amazigh de notre région, Fazaz et El Akri Mustapha est né en 1965, chez les Ait N’Dir dans l’ex commune Rurale du Dir (avant le découpage administratif de 1992), l’actuelle commune rural «Ikddar» dans la province d’El-Hajeb, plus exactement dans la caserne du premier Mokhzan Mobil (où son père travaillait comme agent dans les rangs des Forces Auxiliaires).

Ouâssim Hamou Ben Lyazid, selon l’identité administrative ou tout simplement Hamou Oulyazid selon l’appellation Amazighe, « Ben » en Arabe étant l’équivalent en Tamazighte de « Ou »…Beaucoup de gens lui attribuent un double nom de famille et cela pour montrer qu’ils ont effectué des recherches autour de ce personnage, mais en vain. Nous  dirons des recherches non fondées et non basées qui ne contribueront qu’à induire notre identité culturelle-Amazighe dans de graves erreurs….Rappel à l’ordre, feu Hamou de son nom de famille réel « Ouâssim » en relation avec le nom de la tribu et le lieu de naissance de son père « Lyazid » dans le Sud-Est du Maroc «Tabouâssimte». «Boufala» est le nom de famille de la mère d’Ouâssim Hamou Oulyazid. Hamou Oulyazid est décédé le 23 Avril 1973 à Ain leuh, c’est à dire quand El Akri avait 08 ans (encore enfant)…

Les points d’intersection entre Ouaâssim et Akri sont nombreux et semblables malgré qu’ils ne se sont jamais vus ni rencontrés ni connus. En effet, Hamou a travaillé dans la tribu des «Ait Mguild» à Ain leuh, dans le fief des origines de sa mère qui était issue de la famille «Boufala». El Akri était aussi de la tribu des «Ait Mguild» d’où étaient originaires son père «Driss» et de sa mère « Fadma ». Précision, même les deux familles de ces artistes ne se connaissaient pas et les deux tribus n’étaient même pas limitrophes.

Par ailleurs, les  deux artistes ont travaillé dans le secteur de la santé. Le premier (Hamou Oulyazid) était infirmier au dispensaire rural d’Ain leuh, tandis que le deuxième (El Akri Mustapha) a travaillé dans la pharmacie « Atlas » appartenant au Dr El founini, sis à Avenue Allal Ben Abdellah à El-Hajeb.

Ainsi,  le père spirituel de la chanson Amazighe de Fazaz est devenu célèbre grâce aux nombreuses chansons qu’il a enregistrées à la SNRT, ex RTM, département de Tamazight à Rabat, juste après l’indépendance du Maroc. Alors que feu El-Akri, malgré qu’il était connu dans un cercle restreint qui n’était autre que le village d’El-Hajeb, ses échos se sont répandus un peu partout au Maroc et même au delà de ses frontières quand il a commencé à enregistrer ses premières cassettes (K7 audio) dans des studios privés tels que «Sawt Ain Leuh» à Ain leuh où Feu Hamou Oulyazid est enterré.

En outre, les deux artistes avaient les mêmes passions. Ils ont tous les deux jouer sur les mêmes instruments musicaux, des instruments à cordes, notamment le violon – l’Oud et Loutar.

Il va sans dire que les deux ont laissé un grand répertoire et beaucoup de chansons qui ont traité de nombreux et différents thèmes.

Tous les deux sont maintenant passés de l’autre côté, un certain 23. Le premier est décédé le  23 Avril 1973 à Ain Leuh et le second le 23 Juillet 2001 à El-Hajeb.

Hamzaoui Abdelmalek

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