Infinix: «Nous allons ouvrir une usine de pièces de rechange à Casablanca»

Comme à son accoutumée, Infinix choisit le mois de septembre pour lancer la commercialisation du dernier né de sa série «Note». L’industriel chinois en est à la 4e mouture de son terminal à succès, même qu’il a interrompu la commercialisation de son Note 3 à l’apogée de la demande sur cet appareil pour faire place au Note 4. Le nouveau smartphone s’appuie sur un atout principal de la marque qu’est la grande autonomie et la recharge rapide grâce à sa batterie de 4300mAh, ainsi que sur un écran sharp de 5,7 pouces Full HD. Plus de détails sur ce produit et sur la stratégie d’Infinix Maroc avec Boudchiche Itkan, Brand Manager d’Infinix au Maroc.

Qu’est-ce qui différencie, selon vous, votre série «Note» des autres appareils de la même catégorie?

Infinixa pu fournir au marché un produit connu pour son excellent rapport qualité-prix. Notre segment, ou plutôt notre clientèle est constitué à 80% de clients qui peuvent dépenser de 1000 à 2100 dhs pour un smartphone. Infinix a su combler le grand vide dont souffrait ce segment négligé par beaucoup de marques, sachant que sur le marché marocain, cet intervalle de prix représente 45% à 50 % des ventes effectués dans la téléphonie mobile. Nous avons pu nous accaparer un bon pourcentage de cette clientèle, preuve en est que les séries Note et Hot, disponible dans cette fourchette de prix, ont réalisé des ventes qui dépassaient toutes les prévisions, et le marché nous a donné un bon feedback dela réputation de ces deux produits.

A votre entrée sur le marché marocain, vos ventes se faisaient exclusivement en ligne. Qu’en est-il maintenant?

Aujourd’hui, nos ventes sur le circuit traditionnel avoisinent 90% du volume total. Jumia est notre partenaire officiel au Maroc mais aussi partout en Afrique, il nous a accompagnés à nos débuts au volet de la commercialisation. Nous somme avant tout une marque basée en ligne mais lorsque  la demande s’est accrue, la vente en ligne n’a pas suivi car le e-commerce au Maroc n’est pas assez développé. Nous ne pourrons pas satisfaire aux besoins du client marocain à travers ce canal. C’est pourquoi nous avons entamé, au début de 2017, la commercialisation de nos produits dans le circuit traditionnel à travers des points connus comme Derb Ghellef et autres, et le succès était au rendez-vous. Même quedans moins d’un mois nous offrirons un de nos modèles à travers l’opérateur Maroc Télécom.

A combien estimez-vous votre part de marché pour ce segment?

Vous le savez, les statistiques disponibles ne sont pas précises. Nous calculons indépendamment notre part de marché car nous ne communiquons pas nos chiffres avec GFK et autres cabinets de statistiques. Mais nous estimons que notre part de marché est d’un minimum de 10%. Le volume de smartphones écoulés mensuellement sur le marché marocain est de 400.000 unités, toutes marques confondues, et nous vendons quelques 40.000 pièces par mois. On parle ici des produits qui ont atteint le client final et non pas étalés chez les vendeurs.Nous sommes satisfaits d’avoir atteint ce pourcentage après deux ans de pénétration du marché marocain, et nous espérons le dépasser au futur.

Votre Note 4 comporte un stylet, ce qui n’était pas le cas dans les autres versions.La R&Ddans ce volet est coûteuse, mais le produit fini est relativement abordable…

Au fur et à mesure que la réputation d’Infinix au Maroc se consolidait, nous nous sommes mis  à l’écoute du marché et à la compréhension de ses besoins. Les clients du Note nous demandaient d’intégrer un stylet aux futurs modèles. Nous avons ainsi décidé de lancer le «Smartcover» qui comporte un stylet rechargeable, et que le client peut acquérir indépendamment de l’appareil, et ce pour offrir le choix à tous car il y en a quand même qui préfèrent s’en passer.

Maintenant qu’Infinix Maroc va se muer en Infinix Afrique du Nord, quels sont les grands changements que cette expansion va amener?

Le Maroc va abriter notre bureau régional pour l’Afrique du Nord, et nous portons sur lui de grandes ambitions. Nous projetons d’ouvrir d’une usine à Casablanca spécialisée dans la production de pièces de rechange pour ne plus accuser les retards en approvisionnement…

Est-ce une idée ou un projet en cours de concrétisation?

D’ici la fin de l’année en cours, le projet sera en «set up» et la production des pièces de rechanges s’y fera par la suite. Le service reste l’élément le plus dur à fournir dans notre métier. Quand  un client vous ramène un appareil défaillant, il faut le satisfaire et réparer son terminal, et si les pièces de rechanges ne sont pas disponibles immédiatement, la réputation de la marque peut en pâtir. Nous allons ainsi nous concentrer sur l’amélioration de notre qualité de service au Maroc avant de mener d’autres étapes dans notre développement.

Iliasse El Mesnaoui

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