La Rentrée agricole en expectative!

Après les Rentrées politique, parlementaire, scolaire, universitaire…, celle de l’agriculture s’amorce sur l’ensemble du territoire national, à l’image du lancement du festival des dattes à Erfoud qui se déroule du 26 au 29 octobre. Quelques semaines après, la filière des fruits et légumes sera marquée par l’organisation du SIFEL à Agadir.

La commercialisation de toutes ces denrées agricoles de haute qualité se heurte à de réelles contraintes qui vont perturber tant les producteurs que les exportateurs.

Il ne fait pas de doute, en fait, que la niche des fruits et légumes  à titre d’exemple, fort huppée, en particulier en Europe, notamment la tomate, occupe une place de choix dans le secteur de l’export. La région Souss Massa constitue, depuis longtemps, le levier névralgique de cette distinction dont les répercussions porteuses se font ressentir dans l’ensemble des tissus de l’économie agricole nationale. Dans ce sens, il convient de rappeler que cette filière représente le cœur de la stratégie du plan Maroc vert, en matière de conformité avec les exigences environnementales et de respect des normes de traçabilité auxquelles les acteurs du domaine se plient à la lettre.

Or, il importe également de souligner que les diverses charges de la production (engrais, main d’œuvre, autres phases onéreuses…) sont devenues tellement exorbitantes que les producteurs en pâtissent et, de ce fait, demandent une intervention urgente pour le maintien de la cadence exigée sur le marché international. D’autant plus que la tarification européenne connait des diminutions notoires, car les productions abondent et bradent, de plus en plus, les prix de vente. De surcroit, il y a lieu de soulever, à ce propos, les opérations de valorisation de la production destinée à l’exportation, de son transport et de sa distribution.

Cette problématique, qui coïncide avec la saison agricole rude nécessite, en effet, avec une implication urgente du département de tutelle en vue de contribuer concrètement à la préservation de cette filière de haute acuité et à son immunité dans le marché européen. Il ne fait pas de doute que cette protection inconditionnelle qu’exige, aujourd’hui, le secteur de l’export de la tomate, tout particulièrement, est de nature à sauvegarder l’économie agricole en période de souffrance. La sonnette d’alarme est vivement tirée dans les milieux des professionnels de l’export agricole et il n’est nullement question de tergiverser à cet égard, car il y va de l’intérêt du pays et de ses populations.

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