Du Rififi à la commune d’Agadir!

La session de février du conseil de la commune territoriale d’Agadir s’est déroulée, récemment, en queue de poisson.

A peine les travaux de la séance furent-ils entamés qu’ils se tournent au vinaigre, après l’intrusion perturbatrice en salle, de nombre de protestataires, notamment des plaignants de l’opération de recasement des piémonts et autres bidonvilles, ainsi que des chauffeurs de taxis, en continuel désaccord avec le conseil communal en question. Cette vive agitation a entrainé l’interruption nette de la session ordinaire de février dont l’ordre du jour contenait pas moins de 21 points.

Après une longue trêve qui n’a fait que durer, le maire, visiblement agacé par cette invasion musclée, annonçait que désormais la session se ferait en huis clos et réclamait l’évacuation des lieux.

Une décision qui enclenché, ipso facto, un long tollé en salle et surtout une large polémique au sein des membres de l’opposition du conseil sur la véracité de l’article 48 du code communal régissant cet état de fait. Ce différend litigieux qui a frôlé la conduite obscène a pris aussi beaucoup plus de temps qu’il n’en fallait.

La session était donc verrouillée au public, mais suscitait également des remous parmi les conseillers, en particulier les réfractaires qui n’attendaient que l’occasion pour s’en prendre à leurs vis-à-vis. Sur les cinq heures que devait contenir cette session, on en est, en fin de compte, qu’à moins de deux heures de débat utile mené au service de la ville, alors que plus de trois heures étaient gâchées dans la friction et les tiraillements.

Toutes les scènes de bras de fer ayant marqué la séance interdite au public, était suivie, en revanche sur le digital et divulguait, de la sorte, l’affront intercommunal qui s’en suivait. Cet affront qui annonce, sans doute, des attitudes de crispation encore plus virulentes, rappelle à une époque où l’enceinte de la commune se transformait en arène de querelles acerbes.

On déplorera alors cette tournure qui ne fait qu’enfoncer encore plus le clou dans une ville à la recherche de la paix et de la concorde. Il importe de part et d’autre d’épargner les intérêts des citoyens et de la cité, en trouvant des terrains d’entente hors des sessions destinées à la résolution des problématiques générales. Pour sa part, le conseil communal est appelé à s’y mettre à temps afin de satisfaire les doléances des populations et mettre un terme dégénérescence préjudiciable.

Saoudi El Amalki

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