Un vent musical de l’Aïta souffle sur la ville blanche

L’art de l’Aïta est à l’honneur à Casablanca. A partir du 28 juillet, la ville blanche vibrera au rythme de la 14e édition du festival «L’authenticité de l’art de Aïta», placée sous le thème : «L’art de Aïta, un patrimoine immatériel».

Le festival organisé par l’Association culturelle Bouchaib Zliga pour l’art de Aïta en partenariat avec le conseil de la ville de Casablanca, est désormais un rendez-vous musical annuel renouant le lien avec le patrimoine musical de l’Aïta avec toutes ses genres et ses écoles confondus.

Au programme de cette manifestation musicale dont le bal sera ouvert samedi, une conférence sur le thème de «la conservation du patrimoine de la musique de l’Aïta : ses rythmes, ses mélodies, ses compositions entre l’apprentissage oral et l’apprentissage scientifique».

Cette conférence, qui aura lieu au centre culturel Sidi Maarouf à Casablanca verra la participation d’une poignée de professeurs et de spécialistes en la matière entre autres Hassan Najmi, le chercheur Ahmed Aydoun, Abdelkrim Jalal et le journaliste Aziz El Majdoub.

Ainsi, trois grandes soirées musicales meubleront la programmation de cette 14e édition. C’est à partir de 21h que les concerts musicaux démarreront dans trois espaces de la ville, à savoir le complexe culturel Sidi Maarouf, le complexe culturel Abou Anan à l’arrondissement de Sidi Moumen et la place mythique «maréchal»  au  cœur de la ville avec la participation des musiciens et  Chyoukh de la musique de Aïta et la musique populaire.

Parmi les noms qui viendront rencontrer le public casablancais figurent l’artiste Mohamed Ouled Souba, l’une des figures emblématiques de l’aït Hasbaouiya qui représente la région de Abda et la province de Safi, l’artiste Omar Chrif qui présentera un florilège de la musique de l’Aïta Marssaouiya qui représente la région de Chaouia. L’Aïta khribguia sera représentée par l’artiste Said el khribgui. La musique amazighe ne sera pas en reste de la programmation de cette édition.

La chanteuse Fatima Tamnart transmettra les lettres de noblesse des rythmes et de la parole de la chanson amazighe. A cela s’ajoutent les artistes Satati Madkouri et le groupe Zliga pour l’art de l’aita et l’art de Chaabi qui mettront du feu sur scène pour le bonheur et le plaisir des amoureux et les mordus de l’aita.

Cet événement culturel et artistique vise essentiellement, explique Naïma Zliga, présidente de l’association organisatrice de l’événement, la conservation du patrimoine musical de l’art de l’aita de l’oubli et de la disparition, et ce, en le faisant connaitre aux générations montantes.

Le festival, ajoute-t-elle, est une occasion opportune pour rendre hommage aux piliers de l’art ancré et enraciné dans la terre musicale et artistique nationale.

Mohamed Nait Youssef

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