Débats en profondeur et intellectuels d’ici et d’ailleurs

Par Driss Hachimi Alaoui (MAP)

Écrivains, philosophes, éditeurs, sociologues et historiens, tout un parterre d’intellectuels marocains et étrangers se donnent rendez-vous, du 18 au 20 octobre à Oujda, à l’occasion de la deuxième édition du Salon Maghrébin du Livre «Lettres du Maghreb», pour passer au peigne fin divers sujets d’actualité dont la migration, la mondialisation, l’Afrique et ses aspirations, les écrits féminins, la diversité linguistique et bien d’autres.

Ce rendez-vous automnal, tenu sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, se présente à bien des égards comme le témoin d’une société en mouvance. Il aspire à promouvoir le livre et la lecture, favoriser le contact avec les auteurs, les éditeurs et les libraires et proposer des pistes de réflexion autour des nombreux défis civilisationnels sur lesquels achoppe la société d’aujourd’hui.

Digne du foisonnement intellectuel que connaissait et que connait la cité millénaire d’Oujda «Capitale de la culture arabe pour l’année 2018», le Salon sera rehaussé par l’organisation d’une trentaine de tables rondes en sus de quatre hommages qui seront rendus au célèbre poète palestinien Mahmoud Darwich, à l’écrivain ivoirien Bernard Dadié, à Touria Chaoui, première femme marocaine pilote et à Abdelwahab Meddeb, natif de Tunis, écrivain protéiforme adepte du soufisme et essayiste de grand talent.

Après le Sénégal l’année dernière, c’est au tour de la Côte d’Ivoire d’être l’invitée d’honneur de cette édition, à vocation internationale eu égard à la participation d’auteurs et d’éditeurs en provenance du Maghreb, de l’Afrique et de l’Europe, le but étant de croiser les regards, de profiter des expériences d’autrui et d’animer des débats susceptibles d’ouvrir plusieurs horizons sur les courants, expériences et sensibilités de tous bords.
Organisé sous le thème prospectif, tentaculaire et ambitieux «Réinventer l’universel», le Salon, loin des réponses toutes faites et des a priori, offre aux intervenants comme aux visiteurs lambda le légitime droit de s’interroger, d’interagir et de débattre des questions d’actualité et de la compréhension du monde contemporain, qui taraudent tout un chacun.

«Réinventer l’universel, en toute humilité, ouvre la voie vers une légitime ambition maghrébine. La problématique est commune à nos auteurs comme à nos éditeurs. Comment promouvoir nos littératures maghrébines, les mettre sur les chemins de l’universalité ?», s’interroge dans ce sens le président du Salon, Mohamed Mbarki.

«Ecrire et créer en Afrique», «vivre ici et rêves d’ailleurs», « les héritages culturels», «Orient et Occident: les nouveaux horizons de pensée», «les jeunes: repères et attentes», «le Maghreb vu d’ailleurs», «les écritures féminines», sont autant de thèmes sur lesquels les intervenants devront mettre l’accent.

Les enfants ne sont pas en reste, ils auront également leur propre espace, «L’enfance du livre», avec de nombreux ateliers proposés en particulier à ceux issus du monde rural, outre une caravane qui ira à la rencontre des enfants en dehors du site de l’événement. Des Ateliers d’éveil culturel et scientifique, sensibilisation au théâtre et aux patrimoines, production de maquettes, contes et histoires fantastiques seront au programme en vue d’attiser la curiosité et le questionnement chez l’enfant et l’inciter à observer, à identifier et à comparer.

A l’occasion du Salon 2018, seront présentés les Actes du Salon 2017, un ouvrage de près de 400 pages, édité en langues arabe et française et constitué de la transcription des échanges de plus de 200 intellectuels réunis autour de 30 tables rondes.

Le Salon est organisé par l’Agence de développement de l’Oriental en partenariat notamment avec le ministère de la Culture et de la Communication, le ministère délégué chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration, l’Union Professionnelle des Editeurs du Maroc et l’Institut français du Maroc à Oujda.

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