Non à la malbouffe

Depuis notre tendre âge, nous avons toujours entendu nos parents et nos grands – parents nous dire qu’il faut bien manger pour grandir et être fort. Aujourd’hui ce constat se confirme de manière scientifique, et il n’est un secret pour personne de dire que l’alimentation joue un rôle majeur dans la construction et dans la préservation d’une bonne santé. Mais qu’est-ce qu’une alimentation santé? Quels sont les grands principes alimentaires qu’il faudrait respecter?

Alimentation est au cœur des préoccupations

Pour le début de cette nouvelle année, quoi de plus important  que d’aborder et de traiter un sujet qui nous concerne tous, les petits comme les grands. Il s’agit des liens entre santé et alimentation , aujourd’hui un lien qui est fait de plus en plus, autant par les scientifiques, les professionnels de la santé , que par le grand public qui s’intéresse de plus en plus à tout ce qui touche de près ou de loin a l’alimentation, aux différents régimes pour que l’alimentation soit synonyme de santé.

C’est quoi une alimentation santé?

L’alimentation santé, est une pratique alimentaire consistant à se nourrir principalement d’aliments crus ou légèrement cuit, non raffinés ou modifiés.

Si les aliments sont cuits au delà de 100° ils sont considérés, d’un point de vue micro nutritionnel, comme mort.

Pour plus de visibilité et afin de mieux appréhender les différentes facettes de cette problématique, quoi de plus appropriée que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une alimentation et un mode de vie sain.

Opter pour une alimentation composée d’une variété d’aliments d’origine végétale, plutôt que d’origine animale.

Consommer  une variété de grains entiers (pain, des pâtes et du riz) ou des pommes de terre plusieurs fois par jour.

Manger une variété de légumes et de fruits, de préférence frais et locaux, plusieurs fois par jour (au moins 400g par jour).

Limiter votre apport en lipides (gras) (pas plus de 30% de l’énergie quotidienne) et remplacer la plupart des gras saturés par des gras insaturées.

Remplacer la viande grasse et les produits carnés par des haricots, des légumineuses, des lentilles, du poisson, de la volaille ou de la viande maigre.

Utiliser du lait et des produits laitiers (kéfir, lait aigre, yaourt et fromage) qui sont faibles en gras et en sel.

Modérer votre consommation de sucres ajoutés en limitant la fréquence des boissons sucrées, des bonbons et autres aliments riches en sucres ajoutés.

Opter pour une alimentation pauvre en sel. L’apport total en sel ne doit pas dépasser une cuillerée à thé (5g) par jour, y compris le sel dans le pain et les aliments transformés, salés et en conserve. (L’iodation du sel devrait être universelle dans les endroits où la carence en iode est un problème).

Préparer la nourriture d’une manière sûre et hygiénique.

Cuire à la vapeur, au four, faire bouillir ou utiliser la micro-onde pour aider à réduire la quantité de gras ajouté.

Et au – delà de toutes ces recommandations, il s’agit aussi de maintenir un poids corporel entre les limites recommandées (un IMC de 18,5-25) en intégrant des niveaux d’activité physique modérés à vigoureux, de préférence tous les jours.

Qu’en est – il de la malbouffe?

Aujourd’hui, toutes les études et les recherches mettent en exergue, l’intérêt de varier son alimentation et de consommer cinq fruits et autant de légumes par jour pour  être en forme, mais de nos jours, appliquer les consignes de l’Organisation Mondiale de la Santé, n’est pas chose aisée, à l’heure de la restauration rapide, des fast-food, qui poussent comme des champignons partout au niveau de tous les quartiers, qui avancent tellement vite et envahissent les foyers. Chez-nous, notre régime alimentaire qui était a base de légumes, d’huile d’olive, de fruits,  a pris un sacré coup, la plupart des aliments sur notre table sont transformés, c’est-à-dire qu’ils sont passés par un processus industriel, tandis que notre consommation de produits frais, elle, baisse.

A l’inverse, les sandwichs, les pizzas,  les sodas et autres occupent une place de choix sur nos tables,  devenant ainsi, le menu de tous les jours, une alimentation déséquilibrée, malsaine qui à la longue finit par entrainer des problèmes de santé.

Si nous sommes tous d’accord pour reconnaître qu’une alimentation saine et variée joue un rôle fondamental dans le développement harmonieux de notre organisme.

Par contre une mauvaise alimentation, peut être source de problèmes de santé, il s’agit comme chacun le sait de ce que l’on appelle communément la malbouffe.

21% des morts évitables sont dues à une mauvaise alimentation

Selon une étude publiée dans la revue scientifique  the Lancet  et rapportée par The Gardian, les mauvaises habitudes alimentaires sont la principale cause des décès évitables dans le monde. L’Institut de mesures et d’évaluation de la santé s’est penché sur les données de 108 pays entre 1990 et 2013 pour parvenir à une analyse globale des facteurs de risques sur la santé dans le monde.

Le constat est sans appel : malbouffe, tabac, pollution sont les principaux contributeurs des quelque 30 millions de décès évitables chaque année, dont 10 millions sont dus à l’hypertension artérielle !

Il en ressort que la combinaison de 14 facteurs de risques alimentaires, comme un régime pauvre en fruits et légumes, en céréales complètes ou riche en viande rouge et en boissons sucrées, est la cause de 21% des morts évitables dans le monde. Un mauvais régime favorise en effet le développement de maladies cardiovasculaires qui sont, comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé (l’OMS), la première cause de mortalité au monde.

Face à tous ces éléments qui bien entendu ne peuvent laisser insensible, il nous faut réagir et agir, car il y va de la santé de chacun de nous, de celle de nos enfants et donc des générations futures.

Information – éducation – communication

Il est très important d’éduquer nos enfants, de leur montrer et de démontrer tous les bienfaits d’une alimentation saine et équilibrée, il faut les encourager à choisir ce qui est bénéfique pour leur croissance harmonieuse. Les habitudes que l’enfant prendra seront les bases de son comportement alimentaire. Il faut prendre le temps de lui expliquer simplement quelques notions d’équilibre alimentaire et l’importance de prendre ses repas à horaire fixe et d’éviter le grignotage. Les nutritionnistes insistent régulièrement sur l’importance de maintenir 4 repas par jour : Petit déjeuner – Déjeuner – Goûter équilibré – Dîner.

Il y a fort à parier que ces comportements seront reproduits lorsque, lui-même adulte, s’occupera de ses propres enfants.

Le problème de la malbouffe est pluriel, il faut donc l’aborder sous plusieurs angles et faire intervenir tous les acteurs afin qu’ils puissent interagir pour démontrer les risques pour la santé de la mauvaise alimentation ou malbouffe.

De ce fait la famille à un rôle à jouer, l’école est aussi concernée, les associations de défense des consommateurs, le ministère de la santé, les professionnels de santé (médecins-infirmiers) du secteur public et du secteur privé, tous doivent informer et éduquer notre population, afin que chacun puisse prendre conscience des conséquences négatives sur notre santé de la malbouffe à court, moyen et long terme.

Les médias ont un rôle important à jouer dans ce sens, ils doivent l’assumer pleinement car se sont des partenaires incontournables dans la réussite ou l’échec de ce problème qui nous concerne tous.

Ouardirhi Abdelaziz

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