Les inspecteurs de l’éducation nationale sont en colère. En effet, ils enchainent des mouvements de protestation depuis plusieurs jours et rien ne présage un retour à la situation normale et le dénouement de la crise avant les vacances de ce semestre, à partir 20 janvier.
A ce propos, leur syndicat organise, ce jeudi 10 janvier, une conférence de presse pour rendre publiques leurs revendications, tout en dénonçant ce qu’ils ont qualifié de «pratiques illégales» de la part des académies régionales de l’éducation et de la formation (AFRE) de Darâa Tafilelt et Souss. De même, les inspecteurs de l’éducation nationale comptent mettre à profit cette rencontre avec les représentants des médias en vue de dévoiler «les dysfonctionnements profonds qui entachent le système de l’éducation nationale», précise un communiqué rendu public par leur syndicat. Ce mouvement de protestation intervient ainsi après la grève de jeudi 3 janvier qui avait paralysé le secteur de l’enseignement à l’échelle nationale.
Cette grève, rappelle-t-on, avait uni toutes les coordinations des enseignants de l’éducation nationale et toutes les centrales syndicales qui ne cessent d’ailleurs de protester contre la suspension du dialogue social. C’est dire que le mal est on ne peut plus profond. Et au lieu de se pencher sur la question et y apporter le remède adéquat via le dialogue constructif, le ministère de l’éducation nationale tente d’intimider les enseignants en leur adressant des formulaires à remplir en vue de justifier leur absence le jour de la grève qui était pourtant suivie à 100%.
Ce qui revient à dire que l’ensemble des enseignants, le staff administratif, les directeurs, les surveillants généraux et les cadres pédagogiques devaient remplir le formulaire en question. Aujourd’hui, le corps des inspecteurs monte au créneau pour faire entendre sa voix et faire prévaloir ses revendications. Autant dire que le secteur n’arrive toujours pas à se mettre sur les rails de la réforme en vue de jouer pleinement son rôle, ô combien fondamental, dans bâtir une société citoyenne et forger des compétences citoyennes.
B.Amenzou