Loin d’être parfait, la VAR est-elle applicable au Maroc?

Suite à plusieurs critiques formulées par les clubs nationaux contre l’arbitrage en championnat, la Fédération royale marocaine de football (FRMF) pense à un recours à la technologie de la VAR (arbitrage vidéo) à partir de la saison prochaine. Une décision difficile à mettre en place notamment devant l’état piteux  de certains stades nationaux.

Cette décision sera confirmée lors du prochain congrès de la FIFA qui se tiendra du 15 au 17 janvier prochain à Marrakech, où la FRMF va négocier cette possibilité.

La FRMF prévoit également, en cas de validation de la haute instance internationale, de former des arbitres à cette technique sous la supervision d’experts de la FIFA.

Par ailleurs, Yahia Hadka, le directeur de la Direction nationale d’arbitrage, s’était déjà rendu au siège de la FIFA à Zurich, pour participer à un cycle de formation sur l’utilisation de la VAR.

Rappelons que ce système, qui est censé diminuer les erreurs d’arbitrage, a été à maintes reprises pointé du doigt, notamment lors du Mondial 2018.

Première formation VAR de la FIFA pour les associations membres

Après l’introduction du système d’arbitrage avec assistance vidéo (VAR) à la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018, les associations membres (AM) à travers le monde ont exprimé leur intérêt. Pour répondre à cette demande, la FIFA a pris deux mesures, avec l’organisation de la première formation d’instructeurs VAR à Madrid en octobre, et de la première formation VAR pour les instructeurs des associations membres à Zurich.

«Nous avons été littéralement bombardés de demandes de la part d’associations membres qui souhaitent mettre en place la VAR dans leurs championnats nationaux», a déclaré Pierluigi Collina, Président de la Commission des Arbitres de la FIFA. «Le principal défi auquel nous sommes confrontés est le manque de personnel pour former les officiels de match à travers le monde».

«Nous essayons de mettre en place le soutien pour les AM et nous sommes heureux d’y parvenir. Nous sommes en train de créer un panel d’instructeurs experts, qui peuvent transmettre leur savoir-faire et leurs connaissances aux officiels de match, aux officiels de match préposés à la vidéo et aux arbitres sur le terrain, et ce dans toutes les associations membres».

À la Maison de la FIFA, plus de 20 représentants des AM ont reçu des conseils sur la manière de dispenser une formation VAR pour pouvoir utiliser la technologie dans leurs compétitions respectives. Cette formation s’inscrit dans le cadre du Programme d’évaluation et d’approbation de la mise en œuvre (IAAP) de la FIFA et de l’IFAB, le développement de l’arbitrage étant l’un des objectifs de la FIFA.

À Zurich, les participants ont eu droit à un compte-rendu détaillé de la mise en œuvre de la VAR lors de la Coupe du monde. Cela a été étayé par des séances théoriques portant sur les quatre situations VAR qui peuvent changer le cours d’un match (but, penalty/pas penalty, carton rouge et erreur d’identité), par des exercices pratiques sur le terrain et par des séances sur simulateur VAR. Le simulateur VAR a reproduit la salle d’opération vidéo (VOR) à partir d’un match en direct – en utilisant des extraits vidéo de matches passés.

Danny Makkelie, Instructeur VAR de la FIFA et membre de l’équipe VAR lors de la finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Russie 2018, a expliqué l’impact et les avantages de l’entraînement au-delà du VOR. «Le VAR fait de moi un meilleur arbitre, car maintenant j’analyse encore plus les situations de match, ce qui m’aide en tant qu’arbitre sur le terrain», a-t-il déclaré. «J’ai pris conscience de ce qui pouvait arriver pendant un match».

L’objectif est maintenant que les participants à la formation puissent transmettre leurs connaissances aux arbitres et aux arbitres assistants, leur permettant ainsi d’utiliser le système dans leurs compétitions respectives. «Les arbitres doivent comprendre que la VAR est là pour les aider», explique Massimo Busacca, Directeur de l’Arbitrage de la FIFA. «L’objectif est toujours que les arbitres soient meilleurs grâce à la technologie. La formation VAR est une chose, mais il est encore plus important de continuer à investir dans l’arbitrage et dans le développement de l’arbitrage».

«Maintenant, les officiels de match doivent apprendre ce qu’est une erreur évidente et quand la VAR peut intervenir. Nous visons l’uniformité et la cohérence partout dans le monde. Nous ne voulons pas qu’une association membre fasse sa propre interprétation du protocole VAR».

« La VAR est là pour réduire les erreurs commises par les arbitres dans un match, mais elle ne les éliminera jamais complètement. Cette semaine a été très importante pour montrer aux participants comment dispenser des formations destinées à mettre en œuvre la VAR de manière uniforme dans leurs championnats et leurs tournois».

Approbation de l’IFAB

La 132ème assemblée générale annuelle de l’IFAB (AGM) qui a eu lieu au siège de la FIFA, à Zurich (Suisse), la samedi 3 mars dernier avait approuvé à l’unanimité l’utilisation de l’arbitrage vidéo (VAR).

Cette décision est une nouvelle étape vers une utilisation étendue de l’assistance vidéo pour les arbitres afin d’aider à accroître l’intégrité et l’équité dans le jeu. Avant de prendre sa décision, les membres de l’IFAB (l’Angleterre, l’Ecosse, le Pays de Galles, l’Irlande du Nord, ainsi que la FIFA qui représentait les autres Associations Membres) ont assisté à une présentation des résultats de l’analyse indépendante de la VAR réalisée par  l’université belge KU Leuven depuis le début de l’expérience VAR en mars 2016.

Sous la présidence de Gianni Infantino, président de la FIFA, les participants à la réunion ont approuvé un projet de manuel contenant le protocole, les principes et les exigences liées à son utilisation ainsi que des conseils sur la mise en œuvre des VAR pour permettre aux organisateurs de compétitions de remplir le rigoureux processus d’approbation.

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