«Intégrer la danse dans le cursus scolaire permet à l’enfant de s’attacher davantage à son institution pédagogique»

Hicham Sajir, Professeur de Hip Hop, L.A. Style et Zumbatomic au studio des arts vivants Casablanca (SDAV)

Propos recueillis par Omayma Khtib

Al Bayane : La danse pour les professionnels requiert « l’estime de soi » et « la confiance en soi ». Qu’en est-il pour les enfants?

Hicham Sajir : La danse aide incontestablement l’enfant à gagner en confiance. Le fait d’apprendre des chorégraphies et de les reproduire permet d’instaurer un carnet de réussites qui permettra à l’enfant de progresser dans les cadres scolaire et extrascolaire. Pour ce qui est de l’estime, c’est bien sûr complémentaire. Une bonne estime de soi engendre chez l’enfant une énergie positive, constructible qui l’aidera à être plus sociable, à s’ouvrir plus facilement aux autres et aux nouveautés et enfin à être plus curieux.

Quelles sont les disciplines que peut apprendre cette forme d’art aux élèves?

Grâce à la danse, les élèves peuvent gagner en confiance, renforcer leur esprit d’équipe, favoriser leur expression corporelle et accentuer leur sérieux et leur rigueur.

Selon vous, à partir de quel âge peut-on commencer les cours de danse?

Au Studio des Arts Vivants, les enfants peuvent débuter la danse Hip-Hop et la Zumba Kids dès l’âge de 4 ans. Pour ce qui est du LA Style et de la danse classique, l’âge de départ est 7 ans étant donné que ces disciplines nécessitent une certaine maîtrise corporelle et plus de rigueur.

Est-il nécessaire pour un enfant de pratiquer un loisir artistique?

C’est très important pour la concentration, l’apprentissage, l’ouverture, la sociabilité, le développement personnel etc.

Comment s’organise l’emploi du temps des élèves?

Tous les cours au Studio des Arts Vivants se déroulent après les cours scolaires. A partir de 16h30, du lundi au vendredi, sauf le mercredi où les cours débutent à 14h. Nous proposons des cours le samedi pour ceux qui ne peuvent pas venir en semaine.

Pour les élèves qui souhaitent faire une carrière dans ce domaine, dans quels établissements poursuivent-ils leur formation?

A mon avis, il est conseillé de faire des formations à l’étranger, en France ou aux USA pour les danses urbaines étant donné qu’au Maroc, il n’y a pas d’écoles diplômantes pour ces disciplines.

Quel est le conseil que vous souhaiteriez communiquer aux danseurs en devenir pour ne pas abandonner?

Il est délicat de pratiquer le métier de danseur au Maroc. Il est donc parfois difficile de trouver un poste stable tout au long de l’année. Le conseil que je peux promulguer aux danseurs et aux passionnés, c’est d’être patient, de ne pas baisser les bras. De s’ouvrir vers d’autres horizons, pratiquer et chercher les nouveautés en formations au niveau national ou international  et en développement personnel.

A votre avis, pourquoi les écoles d’arts au Maroc ont des prix parfois exorbitants?

Ce prix se justifie par une équipe professorale internationale, de qualité, une infrastructure moderne, un enseignement de qualité à la fois ludique et académique et les dernières techniques pédagogiques pratiquées au Studio des Arts Vivants.

Quel pourrait être l’avantage de les incorporer dans le système éducatif marocain?

Le fait d’intégrer la danse dans le cursus scolaire permet à l’enfant de s’attacher davantage à son institution pédagogique. L’école se transforme en lieu de vie où plaisir, partage et amusement outrepasse la fonction purement pédagogique le temps d’un cours.

Omyma Khtib

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