Brenthurst-Industrie automobile: Une locomotive pour l’économie marocaine

Publiée récemment, l’étude réalisée par la fondation sud-africaine Brenthurst stipule que le Maroc a capitalisé sur les avantages comparatifs, dont la stabilité politique et la position géographique hautement stratégique pour bâtir une base économique et industrielle solide. Aujourd’hui, Tanger a gagné une réputation internationale comme hub de l’industrie automobile, lit-on dans cette analyse exhaustive.

Fondée en 2004 par la famille Oppenheimer, la Brenthurst Foundation œuvre dans le domaine du développement des stratégies visant à accélérer l’expansion économique en Afrique du Sud et au-delà sur le continent africain. Une enquête réalisée dernièrement par la fondation affirme que l’économie marocaine représente un modèle de développement en Afrique. Eh oui ! Contrairement à certains pays du continent qui sont toujours sceptiques à l’égard du commerce libre et du rôle du secteur privé, le Maroc «vit le présent et construit l’avenir», indique la fondation, basée à Johannesburg, dans cette analyse qui fait la lumière sur les projets de développement économique et logistique réussis en Afrique: le Port Tanger Med et les parcs industriels en Ethiopie. Selon un communiqué de la MAP, Greg Mills, auteur de cette analyse, invite les lecteurs à un voyage de la capitale économique du Royaume à la métropole du nord Tanger, en mettant en valeur l’élan de modernisation qui marque le Maroc, avec notamment des infrastructures routières qui n’ont rien à envier aux pays du vieux continent. De Casablanca à Tanger, l’autoroute rapide est bordée de champs cultivés qui s’étendent à perte de vue, indique la fondation, soulignant que le Royaume vient de renforcer son réseau de transport avec l’inauguration du Train à Grande Vitesse (Al-Boraq). Ce projet réalisé au terme de 10 années de planification et de construction, a permis de réduire à seulement deux heures la durée du voyage de Casablanca à Tanger, un trajet de 350 km, note la fondation.

Affichant un taux de croissance annuel de 5% au cours des 15 dernières années, le développement économique est tiré, notamment par les investissements étrangers attirés par un certain nombre de facteurs dont la stabilité politique, la pertinence des politiques de développement, la modernisation des infrastructures et la mise en place de trois zones franches (la zone franche originale de Tanger ouverte en 2000, Renault Tanger Med et Tanger Automotive City), poursuit la fondation sud-africaine. Avec un investissement de 8 milliards de dollars US à ce jour, ces projets emploient 80.000 personnes, indique la fondation, soulignant qu’avec 7 milliards de dollars US en chiffre d’affaires, cette zone est la plus grande en Afrique.

Coup d’accélérateur à l’industrie automobile

Selon la Fondation Sud Africaine, Tanger a gagné une réputation internationale comme hub de l’industrie automobile. Plus de 430.000 véhicules ont été produits l’année dernière au Maroc, un chiffre qui place le Royaume dans le peloton de tête en Afrique dans le domaine de l’industrie automobile, tout en soulignant que l’usine tangéroise de Renault, qui s’étend sur une superficie de 300 hectares, emploie 6.700 personnes et a produit 318.600 voitures en 2018, un chiffre qui permet à cette usine d’occuper la troisième position au podium des usines les plus productives de Renault au niveau international.

Outre le mégaprojet de la marque au losange, le Maroc tire une grande fierté de la formation de sa main d’œuvre, observe la fondation, notant que la compagnie Peugeot envisage aussi d’ouvrir une usine dans la zone franche de Kenitra avec une capacité annuelle de 200.000 véhicules. Des compagnies internationales de fabrication de pièces de rechange se sont également installées au Maroc, renforçant le tissu industriel du Royaume, ajoute la fondation sud-africaine, soulignant les avantages notamment fiscaux offerts par le gouvernement marocain aux entreprises.

S’attardant sur l’essor que connaissent d’autres secteurs industriels clés au Maroc, dont celui de l’aéronautique, la fondation a mis en avant les efforts importants déployés par le Maroc pour la création d’emplois au profit des jeunes, des efforts qui s’imposent, par leur pertinence et leur succès, comme modèle pour une Afrique qui a besoin d’un taux de croissance annuel moyen de 7% pour relever les nombreux défis dont l’emploi des jeunes.

Atabi Badr

Top