Le plan de Kendouci pour sauver Katakit

Pour une énième fois, le groupe Kendouci aura à mettre la main à la poche pour sauver les couches pour bébé Katakit. Car en effet, la Société de Fabrication d’Articles Sanitaires (SOFAS, fabricant de la marque Katakit) a toujours du mal à relever la tête.  Elle vient de faire l’objet d’une recapitalisation d’un montant de 9 millions de dirhams, portant ainsi son capital à 88,6 millions de dirhams.

Dans un marché très concurrentiel, cette opération est vécue comme une mission de sauvetage de la marque et permettra à SOFAS, créée en 2011 à Meknès, de sortir la tête de l’eau.  En huit années d’existence, l’entreprise a enregistré pas moins de huit augmentations de capital. Ses pertes répétitives ont fini par ronger ses fonds propres de plus de 50 millions de dirhams, les ramenant à moins de 30 millions de dirhams à fin 2017. En face, et à la même date, l’entreprise traînait un endettement de près de 47 millions de dirhams. Au total, le groupe a investi pas moins de 100 millions de dirhams dans cette affaire et ne compte donc pas lâcher prise malgré une concurrence qui assomme même les plus grands sur ce créneau.

Il faut dire que le marché marocain des couches-bébés est monopolisé par deux marques : Pampers, leader mondial du groupe international Procter & Gamble, et Dalaa du groupe marocain Novatis. Ce dernier a pu se frayer un chemin aux côtés de son concurrent américain et est même devenu une menace pour le quasi-monopole de Pocter&Gamble. En 2017, la marque Pampers a été détrônée par Dalaa, qui revendique depuis lors 50% de parts de marché.

En dehors de ces deux marques phares, subsistent d’autres qui ont encore du mal à s’y retrouver. Quelques importateurs arrivent tout de même à grignoter des parts de marché généralement inférieures à 5%. À leur avantage, ceux-ci ne supportent pas des coûts fixes importants, contrairement aux industriels. On peut citer le tunisien Sancella avec ses marques Peau Douce et Nana, ou encore le groupe Raji qui commercialise la marque Huggies.

En revanche, une chose est sûre : le marché des couches pour bébés reste très dynamique. Son taux de croissance s’est établi, entre 2014 et 2016, à 7,5% par an. Rappelons que plus d’un milliard d’unités sont écoulées chaque année au Maroc.

Soumayya Douieb

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