Attijariwafa Bank: les faits marquants de 2018

Le groupe Attijariwafa Bank (AWB) a présenté, le 20 mars de dernier à Casablanca, ses résultats financiers au titre de l’année 2018. A l’occasion de ce point de presse, le Top management du groupe bancaire est revenu sur les principaux faits marquants de l’exercice concerné.

En effet, l’exercice 2018 du groupe bancaire a été marqué, à l’instar des autres banques marocaines par l’application de la norme IFRS 9. Cette norme a eu un impact de 4,6 milliards de DH. Les capitaux propres consolidés de la banque sont passés de 50,8 milliards de DH à fin décembre 2017 à  près de 46 milliards de DH au 1er janvier 2018. En outre, Attijari a clôturé avec succès l’augmentation de capital réservée aux salariés de la banque et ses filiales au Maroc. À l’issue de cette opération, la participation des salariés au capital de la banque est portée à 3,65 %, soit l’un des plus hauts niveaux de participation des salariés au capital d’une société cotée au niveau national. Le montant de l’apport global est de 2,39 milliards de DH.

Des résultats en hausse

Concernant les chiffres financiers de l’exercice 2018, ils clignotent tous au vert à fin décembre 2018. Ainsi, le groupe bancaire a réalisé un résultat net part du groupe (RNPG) de 5,7 milliards de DH en hausse de 5,8% par rapport à l’année 2017. Cette hausse des bénéfices du groupe s’explique, entre autres, par la baisse de 20,5% du coût du risque à 1,7 milliard de DH, ce qui a permis de dégager un résultat d’exploitation en hausse de 4,6% à 9,9 milliards de DH sur la même période de référence. Pour sa part, le résultat brut d’exploitation (RBE) s’est quasiment stabilisé à 11,7 milliards de DH en raison de la hausse du coefficient d’exploitation de 180 points de base à 47,9%. Le groupe bancaire a dégagé en 2018, un produit net bancaire (PNB) consolidé de 22,4 milliards de DH, en hausse de 3,4% par rapport à 2017. Cette hausse est due notamment à une marge d’intérêt en progression de 8,4% à 14 milliards de DH. En effet, les prêts ont augmenté de 9% à 305 milliards de DH alors que les dépôts ont progressé de 5% à 332 milliards de DH, ce qui fait ressortir un ratio crédits/dépôts de 91,9%. Compte tenu de cette situation financière, AWB a décidé de proposer, au titre de l’exercice 2018, un dividende de 13 DH par action, en hausse de 4% par rapport à l’exercice précédent.

Digital : AWB revendique plus de 30%

Le top management n’a pas manqué de préciser que la banque poursuit le déploiement de son plan stratégique «Energies 2020» et clôture l’exercice 2018 avec une avance substantielle sur les objectifs stratégiques, opérationnels et financiers définis par le plan. Au niveau du digital, la banque a souligné que pas moins de 7 millions de connexions par mois ont été captées en 2018 par «L’bankalik», la nouvelle génération de services garantis par AWB. «Nous sommes restés discrets mais nous avons l’offre digitale la plus aboutie sur le marché marocain, ce qui nous procure une position de leadership en la matière avec 31% de parts de marché, soit 6 points de plus par rapport à 2017», a affirmé Mohamed El Kettani, PDG du groupe bancaire.

Détournement de fonds à l’international …

A propos de ses activités l’international, le groupe bancaire est revenu sur les informations qui circulent autour d’un détournement de devises au niveau d’Attijari Tunis ; il s’agit d’un transfert illégal de devises. El Kettani, a déclaré qu’«une enquête douanière sur d’éventuelles infractions à la réglementation régissant le commerce extérieur est en cours». Et de poursuivre: «cette affaire n’a pas eu d’impact sur la situation financière du groupe bancaire». Au Cameroun, la Société Camerounaise de Banque, filiale du groupe Attijari, a été victime d’un détournement de fonds suite à une fraude informatique. «Dans toutes les banques, il y a toujours des risques opérationnels», a précisé le PDG. Et d’ajouter que «cette affaire est aussi maitrisée sans impact sur les comptes».

Kaoutar Khennach

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