Lixus fait peau neuve pour abriter ses visiteurs…

DNES à Larache Mohamed Nait Youssef

Il n’y avait pas mieux que le mois du patrimoine pour fêter l’ouverture officielle du site archéologique de Lixus, une des cités les plus anciennes d’Afrique du Nord, et du Centre d’interprétation. Samedi 20 avril, l’inauguration de cet espace emblématique s’est déroulée en présence des journalistes, hommes et femmes du patrimoine, des chercheurs en archéologie, des étudiants et de différentes personnalités.

Pas loin de  la ville actuelle de Larache au Maroc et sur la rive droite du fleuve Loukkos, est étalé le site archéologique de Lixus  sur une superficie de 62 hectares. Vu son emplacement, ses vestiges et sa collection très connue et qui a été évoquée dans de nombreux textes, notamment grecs et latins, Lixus occupe une place assez importante, non seulement dans le paysage archéologique et patrimonial marocain, mais aussi et surtout méditerranéen et mondial. Cette ville a été bâtie au VIIIe siècle avant J.C par des commerçants phéniciens, l’une des anciennes civilisations au Maroc, mais aussi dans le Nord de la Méditerranée.

A quelques pas de l’entrée du site, les visiteurs ont d’abord un avant goût sur Lixus et son histoire millénaire, notamment dans le centre d’interprétation qui vient d’être construit, et ce, à travers une exposition organisée par le Ministère visant à faire connaitre les trésors et richesses archéologiques et l’importance historique du site de Lixus.  L’ouverture de ce site, avec une nouvelle approche de restauration et de rénovation intégrée jette les jalons d’une «nouvelle ère de la direction et de la gestion des sites archéologiques», explique le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj. Le site archéologique de Lixus ne sera plus jamais pour le visiteur synonyme de quelques vieilles pierres et des ruines, mais un témoin capital de notre histoire, source de connaissance et de fierté, explique-t-il. Selon lui toujours, «le patrimoine archéologique et culturel constitue une source renouvelable qu’il faut préserver et gérer avec finesse».

Pour revenir sur l’histoire du site, une exposition dont le vernissage a eu lieu lors de l’ouverture officielle, donne à travers des photos et quelques pièces et objets archéologiques découverts dans le lieu historique, un aperçu  historique de l’époque phénicienne, mauritanienne, romaine, l’époque tardive et islamique. Dans cette exposition, les amoureux de l’archéologie et des sites historiques découvriront également des ensembles architecturaux, surtout d’importants vestiges archéologiques qui ont été découverts à travers des fouilles. Le parcours du site commence par le quartier industriel qui  était réservé à l’époque à la salaison de poisson.

Pas loin du fleuve, dans la partie basse du site, ce complexe industriel est composé de 10 usines et de 150 bassins. Ensuite, il faudrait monter la colline pour découvrir le quartier résidentiel où  sont regroupées de nombreuses demeures. Au sommet toujours de la colline, est hissé le complexe architectural à caractère palatial. Ce secteur, appelé «Quartier des temples», a fait l’objet d’un réaménagement important au cours de l’époque romaine.

Le périple archéologique des découvertes continue avec la découverte du quartier du théâtre-amphithéâtre. Un petit bijou où des spectacles  de musique et des représentations théâtrales  ont été présentés au grand public. Les vues panoramiques sur le fleuve et les paysages féeriques coupent le souffle et font plaisir aux yeux et aux âmes.  Une visite s’impose!

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