Taroudant: la cité au potentiel certain!

Lors de la rencontre éclatante qui a réuni récemment dans la capitale du Souss, tous les opérateurs et les partenaires du secteur du tourisme, la communauté de Taroudant, à travers le gouverneur de la province, visiblement fédérateur avéré des compétences de la ville historique, a brossé un plaidoyer à la fois émouvant et percutant en direction de cet berceau patrimonial aux murailles somptueuses.

D’un entrain simpliste et sobre, il mettait en exergue les capacités intrinsèques de cette agglomération aux  richesses culturelles et civilisationnelles sûres. Dans une approche participative des diverses composantes, la province de Taroudant s’est appropriée d’un plan d’action de croissance qui s’étend sur une trentaine d’années. Elle est l’œuvre de tous les opérateurs de la vie active, dans la synergie et la symbiose.

Cette vision inédite dans les annales de l’ébauche collective, à l’échelon national,  fait beaucoup parler d’elle, en tant que modèle de développement territorial, réaliste et performant entre différents acteurs : institutionnels, élus et citoyens, en fonction des possibilités à portée de main. Il n’est guère question d’une action présomptueuse ni hasardeuse, mais elle émane des besoins de la population, en majorité montagneuse, se fixe les visées à atteindre et se concerte sur les moyens à mettre en place. Une démarche qui nécessite avant tout, un côtoiement au quotidien, de l’ensemble d’intervenants pour accompagner tour expérience réussie et remettre en cause les échecs au temps opportuns.

En effet, la province de Taroudant regorge d’énormes facultés naturelles, économiques et humaines qu’il va falloir valoriser. Toutes ces ressources incitent à mettre en avant une conception idoine, bien adaptée à la physionomie de tous ses aspects à mettre à contribution. Pour ce faire, il a fallu rassembler toutes les composantes : les institutionnels, les élus pouvoirs publics, les acteurs associatifs, les professionnels…afin de mener un labeur inclusif et judicieux.

Tout d’abord, il fallait descendre de sa tour d’ivoire, se rapprocher davantage des citoyens, les écouter attentivement, enterrer la langue de bois et rengainer la hache de l’Autorité hautaine. C’est ce qu’a bien compris le gouverneur de la province de Taroudant, à la différence de nombre de ses collègues à le territoire national. On le dit sans aucun excès de complaisance ni nul complexe de faire des éloges à l’emporte pièce. Mais, c’est une réalité visible à l’œil nu!

Toutes les réflexions étaient axées sur l’élément humain, en tant que principale motivation de cette stratégie ambitieuse mais terre à terre. En premier lieu, il s’est agi d’un diagnostic exhaustif de ce qui est existant sur la totalité de pas moins de 89 communes territoriales. Ensuite, il a été convenu de mettre en avant un élan laborieux pour relever les défis, à la lumière  de ces immense opportunités diversifiée. Bien entendu, très conscients des contraintes et des difficultés qui persistent, il a été conçu de s’atteler à transformer ces enjeux en points positifs et concrets.

A priori, tous les axes de développement ont pris leur part d’intérêt. Etant donné l’importance de l’agriculture dans la vie des citoyens et compte tenu de la nature de cette zone, il était prioritaire de se pencher sur le volet agricole qui marque cette région, en dépit des pénuries des ressources hydriques. Des mesures précises ont été mises en fonction au niveau des primeurs, des agrumes et des produits du terroir, notamment l’huile d’Argane, le Safran, le henné, le Cactus,  l’amande… A ce propos, il est à noter que le tissu coopératif a connu une expansion fulgurante, au point que chaque patelin le plus reculé et enclavé de la vaste étendue, sinueuse et accidentée, se dote d’une filière végétale nutritive ou encore cosmétique, aromatique et médicinale. Mieux encore, au sein de chaque bourgade, se tient un festival thématique de nature à rentabiliser cet effort local, au profit des populations démunies.

De même, pour ce qui est du tourisme, il va sans dire qu’on ne point parler de parc hôtelier ni d’infrastructure parallèle dont les coûts sont onéreux. Mais, le but est d’insuffler une dynamique intense dans le tourisme rural et l’artisanat afin que Taroudant soit un  réel pôle d’attraction, situé en bonne position entre de trois destinations prisées, à savoir Marrakech, Ouarzazate et Agadir. Dans ce sens, tout l’effort s’est orienté vers l’édification des conditions optimales de maisons d’hôte, de gîtes, d’auberges ou des sentiers pédestre pour les randonnées en dos de mulet ou autres. Cette activité intense profite, en fait, au touriste partisan de la nature, de l’écologie et de l’exotisme, mais également au citoyen amené à améliorer son produit local et assurer un revenu de vie décente. Vient aussi dans ce dynamisme, le tourisme d’élite, d’aventure et de chasse qui drainent de plus en plus d’adeptes.

Par ailleurs, il faut dire que la province est riche en ressources minières, dans nombre de points où il y a un riche gisement de minerais. Cette situation encourage à mettre en œuvre une plate-forme pour cette richesse. D’autre part, il est loisible de signaler aussi la mise en fonction des zones industrielles à Oulad Teima notamment où des investisseurs sont intéressés par les donnes offertes en matière de terrains, sous une nouvelle formule, ce qui favorise des possibilités sur le marché d’emploi, en plus des retombées pécuniaires sur les revenus des communes.

En ce qui concerne, le côté culturel, il est bien évident que ce domaine est vital dans le vécu quotidien de la société aux traditions ancestrales riches. A cet égard, l’effort s’est surtout focalisé, entre autres, sur la restauration des anciens remparts dont la notoriété architecturale et patrimoniale est mondialement connue et appréciée, les palmeraies de Tiout, les Igoudars, les ruchers d’Argan. Concernant le volet social, tout l’intérêt est porté sur la lutte ardue contre le désenclavement, la dotation en eau potable, à partir du barrage Aoulouz, le réseau d’assainissement, l’électrification générale, le réseau routier, les accès dans les points les plus éloignés…, en plus des infrastructures de base, de la pratique sportive, les conditions de la femme et l’enfant, l’éducation, la santé…

Saoudi El Amalki

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