Les assassinats ciblés se poursuivent à Gaza

Netanyahou, la puissance du mal

Encore une triste journée qui s’ajoute à celles innombrables qui ont marqué l’histoire des Palestiniens et de la terreur du colonialisme israélien.

Mardi 12 novembre restera gravé, comme les interminables massacres israéliens, dans la mémoire et la conscience internationale. Cette fois-ci, c’est Baha Abou Al Ata, un commandant du Jihad palestinien qui tombera, ainsi que son épouse, sous une frappe aérienne israélienne ciblée. Ce martyr était dans le collimateur de Tsahal et du Shin Bet (le renseignement intérieur israélien), en tant que combattant «radical et incontrôlable» auquel Netanyahu attribuait les principaux tirs aux roquettes, depuis le nord de Gaza.

L’attaque aérienne de mardi a ciblé également un autre dirigeant politique du Jihad islamique, Akram Ajouri, taxé, au même titre que le commandant assassiné malgré sa présentation comme «solitaire», d’agent de Damas et de Téhéran, et a couté la vie à son fils et à un autre Palestinien.

Mais les frappes sionistes, en fait des assassinats ciblés, sont devenues régulières, face au manque de condamnation claire et nette de la part de la communauté internationale, prise en otage par le veto américain à l’ONU. Et pourtant, elles n’épargnent pas la population palestinienne désarmée, notamment l’environnement immédiat des habitations ciblées. Et rares sont les jours ou les nuits quand elles ne causent pas morts et désolation dans les rangs des Palestiniens, notamment parmi les jeunes, les femmes et les personnes âgées…

Ces frappes ciblent, volontairement, les populations qui manifestent pacifiquement contre l’usurpation de la terre et de la patrie et pour le droit à une patrie et à une paix durable.

Fait marquant, est que l’attaque de mardi intervient dans une conjoncture politique et électorale particulière en Israël. Le premier ministre, Benyamin Netanyahou, est le véritable initiateur, avec l’appui du Shin Bet, de cette opération-massacre, pour détourner l’attention de l’opinion publique israélienne et tenter de reprendre le pouvoir, après ses échecs cuisants, depuis septembre, étant sans majorité législative et sous les menaces d’une inculpation et d’une condamnation judiciaires pour des faits avérés de corruption.

Cerné de toutes parts, Netanyahu joue avec le feu et espère un retournement de situation en gagnant la sympathie des électeurs extrémistes et conservateurs religieux pour maintenir et protéger son fonds de commerce politique qui consiste à choisir la guerre comme moyen de parvenir à une « paix à genoux ». A une extermination du peuple palestinien.

Cette opération est destinée aussi à remettre e cause la trêve, en cours avec le Hamas, obtenue grâce à une forte implication de l’ONU, de l’Egypte et du Qatar.

Dans cette triste et dangereuse voie, Netanyahu table sur l’Amérique de Trump et les hésitations de l’Union européenne pour échapper aux sanctions de la communauté internationale.

Symbolique de l’Histoire ou simple coïncidence ? L’on pourra parler de «Novembre noir» en Israël… C’est le mois de novembre qui aura la réputation assassine. C’est le 11 novembre 2004 que Yasser Arafat a été assassiné par Israël.  Par empoisonnement, malgré sa reconnaissance de l’Etat d’Israël. Avant lui, exactement le 4 novembre 1995, c’était l’ex premier ministre israélien Ishak Rabin, Prix Nobel de la paix avec le leader historique de l’OLP, tous deux artisans des accords d’Oslo, fut assassiné, à l’issue d’une manifestation en soutien à la paix et aux accords signés avec les Palestiniens. Une œuvre qui déshonore et continue à déshonorer les mêmes extrémistes et assassins qui gouvernent encore à Tel Aviv.  Ils ont trop de sang dans les main!

Mohamed Khalil

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