Le PPS au Parlement et le PLF 2020


Fatima Zahra Barassat : Démocratie et DH: «accélérer l’exécution du plan d’action national»

Par : M’Barek Tafsi

Dans le but de consolider l’option démocratique et le respect des droits de l’homme dans le pays, tels que prévus dans la constitution de 2011, il est nécessaire pour le gouvernement d’accélérer l’exécution du plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme (PANDDH) au niveau de tous les secteurs, estime la députée Fatima Zahra Barassat, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants.

Dans une intervention, présentée lors de la séance plénière du 14 novembre, consacrée à l’examen du projet de loi de finances 2020, la députée a souligné la relation dialectique entre démocratie et droits de l’homme, faisant remarquer qu’il est inconcevable d’édifier un Maroc démocratique sans mise en œuvre du PANDDH, qui vise à consolider le processus des réformes politiques, à institutionnaliser la protection et la promotion des droits de l’Homme et à encourager les initiatives contribuant à l’émergence d’une démocratie participative.

De la séparation des pouvoirs…

Parallèlement à cette action, il est également nécessaire de mener à son terme le chantier ambitieux de la séparation des pouvoirs et en particulier de l’indépendance du pouvoir judiciaire, condition sine qua non pour la consolidation de l’Etat de Droit et de la légalité.

Elle s’est également arrêtée sur le principe de l’égalité homme-femme, qui a été consacré par la Constitution de 2011, qui a également accordé à la parité tout l’intérêt qu’elle mérite.

Tout en soulignant l’importance des acquis réalisés dans ce domaine, elle a fait état des défaillances et des manquements dont souffre le principe de  l’égalité des chances entre l’homme et la femme en matière d’enseignement, d’emploi, de santé ainsi qu’au niveau politique et économique. Les centres de décision continuent toujours d’être le monopole des hommes à l’exclusion des femmes, dont la participation est indispensable pour booster le développement du pays, estime-t-elle.

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RACHID HAMMOUNI: Ecole Publique : un rôle central dans la réussite de toute réforme

Intervenant lors de la séance plénière, consacrée le 14 novembre courant à l’examen de la deuxième partie du projet de loi de finances 2020, le député Rachid Hammouni, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des Représentants, a rappelé que le dernier remaniement gouvernemental a eu lieu conformément aux hautes orientations royales.

Mais qu’est ce qui empêche le chef du gouvernement d’expliquer à l’opinion publique les objectifs de cette opération, s’est-il interrogé, sachant que, au terme de ce remaniement, des personnes ont été remplacées par d’autres et des départements ministériels ont été regroupés.

Quant aux secrétariats d’Etat, qui coutaient cher à l’Etat en personnel et en deniers publics, ils ont été tout simplement supprimés, a-t-il rappelé estimant qu’il est du devoir du chef du gouvernement de présenter des excuses aux Marocains pour les pertes causées par les anciens secrétariats d’Etat. Surtout que le projet de loi de finances 2020 a repris, après de simples modifications, les anciens budgets sectoriels de 2019.

Par ailleurs, le député a estimé que sans augmentation des salaires des enseignants, du personnel de la santé, de la jeunesse et des sports et de la culture, il est impensable de réussir la réalisation de toute réforme et de mise en œuvre de toute loi organique et de toute politique publique pour redresser la situation.

Compte tenu de la mission d’éducation des générations montantes dont il est investi, l’enseignant mérite, selon lui, de percevoir le salaire le plus élevé parmi les fonctionnaires de l’Etat. C’est l’enseignant qui contribue à la formation de l’ingénieur, du médecin, de l’architecte et d’autres, a-t-il rappelé.

Et encore une fois, l’on insiste au sein du groupement du PPS au sein de cette chambre, sur le rôle central de l’ECOLE PUBLIQUE dans la réussite de toute réforme du secteur de l’éducation et de la formation, a-t-il martelé.

C’est pourquoi, les parlementaires du PPS condamnent fermement toutes les tentatives de dévaloriser le rôle de l’ECOLE PUBLIQUE à travers des discours, selon lesquels les crédits alloués au secteur seraient improductifs.

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Benchekroun: L’homme doit être au centre de l’œuvre du développement du pays

Le député Krimi Jamal Benchekroun a souligné dans une intervention présentée, au nom du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, lors de la séance plénière consacrée à l’examen et l’adoption de la première partie du projet de loi de finances 2020, que toute œuvre de développement n’a de valeur et de signification que par rapport à l’intérêt qu’elle porte à l’homme, qui doit être au centre de ses préoccupations.

Pour ce faire, le modèle de développement en cours d’élaboration se doit de se fixer pour objectifs l’édification d’une économie forte et dotée des capacités nécessaires au renforcement du système de production et de promotion de la justice sociale et spatiale, a-t-il estimé.

Selon lui, toutes les stratégies et plans sectoriels de développement (plan Maroc vert et stratégie d’accélération industrielle) en vigueur dans le pays n’ont pas atteint leurs objectifs. En dépit de tous les efforts déployés et de tous les grands moyens mobilisés, ces plans n’ont pas abouti à une croissance économique durable.

Ces stratégies sectorielles sont confrontées à la faiblesse de leur gouvernance et de leur convergence et se sont avérées être incapables d’aboutir à une croissance économique durable. Elles n’ont pas rompu avec les pratiques contraires à la concurrence loyale et à l’égalité des chances. Elles n’ont pas permis d’intensifier la lutte contre la politique des privilèges, des monopoles, de l’économie de rente et des ententes illicites. Elles sont loin de permettre d’intégrer le secteur informel ou de procéder à la réforme administrative souhaitée pour valoriser les ressources humaines et les capacités du pays.

Pour redresser la situation, le Parti du progrès et du socialisme propose, a-t-il dit, un modèle de développement selon lequel l’homme doit être au cœur de toute œuvre de développement en conciliant entre performance économique et justice sociale et spatiale. Ce modèle doit être en mesure d’assurer au pays des taux de croissance durables plus forts pour le faire sortir de sa situation et lui permettre de se positionner parmi les économies émergentes.

Promouvoir la culture et la communication pour lutter contre le fanatisme

Interrogé à l’issue de ses interventions dans le débat en commission au sujet des budgets sectoriels de la culture et de la communication, le député Krimi Jamal Benchekroun, membre du Groupement parlementaire du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, a fait état de la modestie des crédits alloués aux deux secteurs dont l’interdépendance et la convergence n’échappent à personne.

Les crédits alloués aux deux secteurs sont insuffisants pour répondre aux besoins énormes du secteur de la culture en infrastructures de base et en centres culturels à travers tout le pays, a-t-il dit, appelant à développer les industries de la culture pour en faire une source de production de la valeur ajoutée et de la création de l’emploi.

Il a déploré dans ce cadre le peu d’intérêt accordé à la culture amazighe et la faiblesse des moyens mis à la disposition de la chaine de télévision amazighe dont le personnel est confronté à des problèmes de tout genre.

Il a fait remarquer avec regret que malgré l’adoption des lois organiques de l’Amazighité et du Conseil national des langues, les textes réglementaires y afférents tardent à sortir.

Pour la création d’une banque nationale publique dédiée à l’investissement

Interrogé au sujet du secteur de l’industrie, du Commerce et de l’économie verte et numérique, à l’issue de l’adoption de son budget, le député Jamal Benchekroun a indiqué que le développement que connait le secteur ne profite pas à toutes les régions. Les quelques unités industrielles implantées au cours des dernières années au Maroc (automobile, aéronautique) sont malheureusement concentrées dans l’axe côtier et ne profitent pas à toutes les régions du Maroc.

Il a également estimé nécessaire de développer des industries agroindustrielles, en particulier dans les régions agricoles pour le conditionnement et la valorisation des fruits et légumes.

Donner suite à la loi cadre de l’éducation et de la formation

Au sujet du budget du secteur de l’enseignement, le député Krimi Jamal Benchekroun a indiqué avoir insisté au cours du débat en commission sur la nécessité d’adopter les textes réglementaires et les décrets nécessaires à l’application de la loi-cadre de l’éducation et de la formation, dont l’adoption a ressuscité l’espoir de sortir du tourbillon de la crise du secteur et de la réforme des réformes qu’il subit depuis des décennies.

Il a attiré l’attention sur les obstacles qui entravent le projet ambitieux de l’enseignement préscolaire, dont sont exclues plusieurs régions et en particulier les zones reculées et marginalisées.

Pour la mise en œuvre de la carte «jeune»

Quant au débat en commission du budget du département de la jeunesse et des sports, le député Benchekroun a indiqué avoir réclamé dans son intervention la mise en œuvre de la carte «jeune» pour permettre à ses détenteurs d’en profiter dans leurs déplacements et voyages.

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