L’amazighité défraie la chronique

On voudrait aller jusqu’au bout concernant le processus de l’amazighité. C’est devenu désormais une revendication identitaire de toute la nation marocaine.

Depuis presque une décennie, l’officialisation de la langue et la culture amazighes, toutes les portes sont ouvertes pour davantage d’acquis en direction de cette ébauche nationale. En ce moment, nombre de voix s’élèvent pour ce nouveau mot d’ordre : la célébration de la nouvelle année amazighe, en tant que fête nationale, le 13 janvier, le jour considérée comme jour férié rémunéré.

Aussi bien des acteurs du parlement que des partis et la société civile on met le paquet pour cette consécration qui s’ajouterait au répertoire déjà éloquent de la langue amazighe. En ce moment, nombre d’associations donnent à cette date tout l’éclat et le rayonnement.

A titre d’exemple, on citera l’association  Tairi n wakal célèbre le nouvel an amazighe 2970 par un grand festival culturel international. En effet, fidèle à sa tradition depuis sa création en 2012, l’association Tairi n wakal célèbre le nouvel an amazighe 2970 à Agadir les 10, 11 et 12 Janvier 2020.

Elle a choisi comme thème «Quelle stratégie régionale pour la mise en œuvre de l’officialisation de l’amazighe dans la région Souss Massa ?». Un programme riche et varié a été élaboré pour célébrer cet événement. Une conférence internationale autour du thème «les revendications amazighes en Afrique du Nord» est programmée le 10 janvier à 16h à la salle Brahim Radi avec la participation du sociologue Nacer Djabi (Algérie), le chercheur Fathi Maamer (Tunisie), le politicien Fathi n Khalifa (Lybie) et l’anthropologue Lahoucine Bouyaakoubi (Maroc).

Une deuxième conférence est organisée le 12 janvier à 10h à la chambre de commerce, des Services et d’Industrie d’Agadir sur «Le mouvement amazigh au Maroc : quelle stratégie après la reconnaissance constitutionnelle de l’amazighe ?» avec la contribution de Ahmed Arehmouhe, militant de droits de l’Homme, Essafi Moumen Ali, associatif et écrivain, Lahcen Amokran, associatif et Mohamed Akounad, Président de l’Alliance Tirra.

Un défilé de mode est également programmé le 11 janvier et ce festival international se terminera par une grande soirée artistique transmise en directe sur TV Tamazight le 12 janvier 2020 avec la participation de Fatima Tabaamrant, Omar Boutmzought, Lhoussine Taous, Groupe Bnat Louz et Batoul El Merouani.

A cette occasion, l’association rend hommage à des personnalités culturelles et économiques dont Mohamed El Mouden (économie), Mohamed Farid Zalhoud (Littérateur), Rachid Najib (jeune chercheur), Mohamed Chibi (Religion) et Omar Taous (poète). La personnalité de l’année est octroyée à Lahoucine Bouyaakoubi,  enseignant-chercheur à la FLSH-Université Ibn Zohr d’Agadir et chercheur dans le domaine amazighe.

En parallèle avec ces activités, une exposition du patrimoine et des arts de la rue sont programmés dans les deux places publiques (Prince héritier et Almassira Al Khadra autour de la municipalité d’Agadir).

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