Agriculture: Le retard des pluies à l’origine du stress des cultures

La campagne agricole 2019/2020 risque  d’être sérieusement compromise particulièrement dans les zones pluviales. La vague de froid qui se poursuit toujours (lyalli) est loin d’être à l’origine du stress qu’accuse aujourd’hui la campagne céréalière.

Les cultures et les semis ont été bien installés mais pâtissent du retard des pluies. Un retard qui dure depuis le mois de décembre et se poursuit en ce mois de janvier. C’est la deuxième année consécutive de sécheresse qui frappe de plein fouet le Maroc. Les quantités reçues depuis le début de la campagne sont insuffisantes pour la levée des cultures et leur croissance.

Le froid n’y est pour rien, estime un opérateur agricole qui explique que les cultures non irriguées et les zones pluviales sont les plus affectées. D’ailleurs, dit-il, même en cette période, les températures n’ont pas été en dessous de zéro degré. Ce qui est une bonne chose pour les cultures céréalières et légumineuses.

Normalement à ce stade de la campagne, les agriculteurs entament le désherbage et la fertilisation. Ce qui n’est pas le cas actuellement, notamment au Sud de Rabat. Les fellahs implorent la clémence du ciel alors que le processus agricole est quasiment en stand-by. Les effets néfastes sur les rendements et la qualité des grains  ainsi que sur le revenu des agriculteurs ne tarderont pas à se faire sentir.

La situation est  plutôt normale au nord. Cette région a reçu trois fois plus de quantités d’eau depuis le mois de septembre. Tout porte à croire que l’actuelle campagne risque d’être sinistrée. Malgré cet état de chose, la souscription  à l’assurance agricole contre les aléas climatiques a été clôturée par la MAMDA après avoir atteint 1 million d’hectare.

D’aucuns estiment aujourd’hui, qu’il faut couvrir plus de superficie et élargir l’assurance agricole. Le Maroc fait face depuis les années 80 à une sécheresse et un stress hydrique devenus chroniques.

Fairouz El Mouden

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