La campagne agricole sévèrement touchée par la sécheresse

L’absence de pluies depuis le mois de décembre dernier impacte sérieusement le déroulement de la saison agricole. La Chaouia, considérée comme le grenier du Maroc accuse sévèrement le coup.

Les parcours sont secs et les champs sont quasiment rasés voire même tondus. Mis à part les parcelles irriguées, la situation est chaotique et le manque de visibilité affecte le milieu rural et les agriculteurs. Même les prévisions d’une production céréalière  moyenne sont aujourd’hui loin d’être réalisées.

La sécheresse qui a sévit depuis le début de la campagne agricole et précisément depuis le mois de décembre n’a pas manqué de frapper de plein fouet la campagne agricole. La situation devient on ne peut plus inquiétante puisque les prévisions météorologiques pour les deux prochaines semaines  du  mois de mars annoncent  un temps ensoleillé et des températures en hausse oscillant entre 15 à 26 degrés. Les fellahs ont le moral au plus bas. Les chaleurs enregistrées ces derniers jours ne leurs facilitent pas la tâche. La cherté des aliments du bétail affectent les éleveurs. L’absence des herbes dans les parcours aussi.

Le monde rural tourne au ralenti à cause de l’absence des pluies et des températures jugées trop élevées en cette saison hivernale. Les  cultures  dans les  zones  Bour qui représente près de 80% de la surface agricole utile sont en arrêt de croissance. Le sol est devenu sec et l’humidité est absente. Autant de facteurs pénalisants pour la campagne agricole. Aujourd’hui toutes les cultures sont touchés et non seulement les céréales. Les légumineuses et les oliviers et les fruits et même les cultures dites tardives seront affectés par la sécheresse et les températures hautes. Aujourd’hui l’espoir est tourné vers les zones irriguées même si la production des céréales dans ces zones  restent faibles à très moyenne.

Les conditions climatiques difficiles risquent d’entrainer des effets néfastes sur toute l’économie nationale. La baisse de la valeur ajoutée agricole défavorisera la croissance du PIB et aggravera le taux de chômage notamment dans le milieu rural. La sécheresse encourage également  l’exode rural avec toutes les conséquences sur le milieu urbain. Le manque de pluies agit tout aussi sur le niveau des prix de vente des produits alimentaires. D’ailleurs, depuis des mois les légumes et les fruits sont vendus à des prix  excessifs  et largement  en hausse par rapport à l’année dernière grevant sérieusement le pouvoir d’achat du citoyen. C’est autant dire que la clémence du ciel conditionne toute l’économie du pays!

Par Fairouz El Mouden

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