«Nous faisons tout notre possible pour être à la hauteur de la tâche»

Khadija Bouebaidi, présidente de l’association «La Crèche de Tanger»

La crèche pour les Nouveaux nés et enfants abandonnés de Tanger est l’une des institutions éminentes au niveau du royaume. Celle-ci se consacre avec dévouement au profit de cette catégorie vulnérable de notre société. Elle est aussi digne de la confiance des sponsors les plus fiables, en particulier les entreprises et les groupes industriels qui contribuent et s’engagent dans le travail caritatif et social.

En fait, mettre en valeur la crèche de Tanger est un défi constant pour cette grande dame qui sacrifie son temps et sa vie au service de ces enfants, en employant tous les bons moyens pour qu’ils puissent vivre dans la dignité et vivre une vie normale et équilibrée jusqu’à ce qu’elle leur trouve une famille adoptive. Il s’agit de Mme Khadija Bouebaidi, Présidente de l’Association de «La Crèche de Tanger» pour les nouveaux nés et enfants abandonnés, qui fait un excellent travail d’intégration sociale de ces enfants en essayant de leur trouver des familles d’accueil pour prendre soin d’eux tout au long de leur vie comme s’ils étaient leurs propres enfants.

Sincère, infatigable et surtout déterminée à faire le bonheur de ces enfants, Mme Khadija Bouebaidi s’est fixé comme objectif d’assurer la continuité de l’excellent travail accompli dans cette pépinière par l’autosuffisance financière et par une gestion transparente de la crèche en question. Dans ce contexte, elle s’efforce d’attirer des donateurs et des personnes de bon cœur à participer à la réalisation de cette noble cause à travers leur contribution à l’amélioration de la situation dans de conditions de vie décentes à ces enfants qui seront les futurs piliers de la nation et de la société marocaine en général.

Madame Khadija Bouebaidi, quelle est, en bref, la situation actuelle de la Crèche pour les nouveaux nés et enfants abandonnés de Tanger?

La situation actuelle est confortable pour nos enfants car ils bénéficient de toutes les commodités d’une institution aux spécificités internationales, mais, n’empêche  que nous souffrons d’un manque de ressources financières pour gérer l’institution qui nécessite des dépenses qui augmentent jour après jour et année après année, en particulier avec la présence de plusieurs classes de nourrissons abandonnés et d’enfants handicapées déposées à la crèche.

Parce que la crèche est leur maison et nous sommes leurs familles, dont l’aîné a aujourd’hui vingt ans, ainsi que d’autres enfants qui sont dans une situation difficile, ou sont handicapés qui suivent leurs scolarités ou leur éducation dans les écoles publiques et privées. Et ce, sans oublier la reconnaissance du rôle primordial joué par ces institutions, et notre rôle dans la mise en place de la crèche et la recherche de familles pouvant prendre en charge  ces nourrissons et enfants abandonnés.

Ce qui distingue notre institution, c’est la compréhension entre les membres du bureau et les pépiniéristes, ce qui nous permet de surmonter toutes les difficultés.

Bénéficiez-vous d’une aide financière de l’État ou plutôt du gouvernement actuel ou d’autres partis?

En effet, nous recevons un soutien financier annuel de l’Entraide Nationale après avoir été classé au sein des institutions de protection sociale il y a un an. Et c’est le soutien qui nous a soulagés d’une certaine charge et nous avons également eu le soutien de l’Initiative nationale pour le développement humain. A ce sujet, il convient de remercier les efforts consentis par l’ancien Wali de la région Tanger Tétouan-Al Hoceima, Mohamed Al Yaakoubiet  l’actuel wali Mohammed Mhaidia, ainsi que tous les cadres de l’Entraide nationale aux niveaux local et régional.

A cet effet, nous continuons de déployer des efforts continus pour communiquer avec toutes les personnes compatissantes et de bon cœur, qu’il s’agisse de personnes physiques ou morales.

Donnez-nous un aperçu sur la crèche de Tanger…

La crèche est une institution,  filiale de l’association des crèches et des enfants abandonnés de Tanger, dont le bureau administratif se compose de 11 membres appartenant à divers secteurs. Ce qui constitue une énergie positive reflétée dans le fonctionnement quotidien du travail, en plus d’un personnel administratif et éducatif, sans oublier les bénévoles parmi les médecins et les personnes travaillant pour le confort de nos enfants.

Comment gérez-vous cette noble institution afin d’améliorer la situation de la crèche et offrir des conditions de vie décentes à ces enfants?

Nous employons tous les moyens légalement possibles. Si nous avons une bonne réputation, nous la devons en ouvrant les portes de la crèche à tous les visiteurs et lorsqu’ils croient en notre crédibilité et les services rendus aux enfants, ils reviennent avec une aide en nature ou matérielle. En plus nous continuons sans cesse de frapper à toutes les portes et écrire à toutes les institutions tout en comptant sur Dieu qui ne nous déçoit pas.

Un cri de cœur ou un petit mot à tous ceux qui sont intéressés par cette cause…

En fin de compte, nos enfants sont aussi les enfants de la patrie, « des circonstances qui ont conduit leurs familles à les abandonner » et ont trouvé avec nous l’étreinte chaleureuse, la protection et la famille qui leur manquaient. « Nous ne sommes pas seuls concernés par eux. » Ils sont sous notre protection à nous tous, et à partir d’ici j’invite tous ceux qui ont un cœur compatissant pour nous soutenir et à nous aider, car le fardeau est très grand, pour le partager avec nous.

Entretien réalisé par Abdeslam Khatib

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