Petite aide financière de la FIFA au Maroc

Comme attendu, la FIFA a débloqué l’ensemble des fonds opérationnels réservés à ses unions et associations membres pour le compte des saisons de 2019 et 2020. Il s’agit d’une enveloppe financière d’un total de 150 millions de dollars à distribuer sur les 211 fédérations de football nationales affiliées à la FIFA. Cette mesure fait partie de la première étape du plan de la FIFA destiné à aider la communauté du football dont la fédération du Maroc, touchées par la pandémie de Covid-19.

La Fédération royale marocaine de football a bénéficié d’une somme de 500.000 dollars que la FIFA lui a accordée comme aide financière à l’instar de l’ensemble de ses associations membres qui ont profité chacune de la même subvention.

Seulement pour la FRMF, le chéquier qui lui a été réservé n’est pas à la hauteur du football national qui ne s’attendait pas à une telle somme.  Car il s’agit vraiment d’un montant dérisoire pour la FRMF qui s’attendait à une offre de 8 millions d’euros au terme de la réunion, tenue la semaine écoulée, par les représentants de la FIFA avec les Cinq fédérations de la zone de l’Union nord-africaine de football (UNAF) où plusieurs sujets ont été débattus notamment l’impact de la crise du Coronavirus sur les clubs et les fédérations en difficultés financières.

La FIFA n’a donc pas pu remplir sa mission comme il faut au vu des grosses pertes subies par les clubs marocains qui voient déjà rouge en ces moments pénibles d’arrêt forcé des compétitions. C’est  une grande déception pour les clubs de la Botola qui comptaient bien sur une véritable aide de la FIFA pour pouvoir alléger leurs finances décimées par l’arrêt brutal des recettes provenant notamment de la billetterie des matches et des sponsors ainsi que de leurs Droits TV que la FRMF a choisi, à la surprise générale, de priver la majorité d’entre eux sous prétexte que les clubs punis ont des conflits et des antécédents avec leurs joueurs au sein de la commission fédérale nationale des rivalités.

La FRMF qui est appelé à partager avec ses clubs leurs soucis et leurs difficultés financières en cette période de confinement sanitaire, a donc préféré les châtier de la sorte, sachant bien qu’elle gaspille un argent énorme pour les différentes sélections nationales et leurs entraineurs dont les étrangers mais sans les résultats positifs escomptés.

En plus, la FRMF n’est même pas capable de se défendre au sein de l’instance internationale de la FIFA pour imposer les intérêts du football marocain et les acquis financiers  de ses clubs.

Certes, la FIFA a jugé utile de traiter toutes ses fédérations ainsi que celles africaines sur le même pied d’égalité en leur octroyant chacune une même somme allouée et sans aucune distinction. Or, il fallait agir autrement. Il fallait peut-être que la FIFA prenne en considération la valeur et la situation ainsi que les besoins de chaque association et chaque union notamment les fédérations qui sont beaucoup en proie à de graves difficultés financières que certaines autres qui restent moins touchées par la crise financière causée par la pandémie.

C’est la raison pour laquelle la FIFA devrait notamment penser aux fédérations issues des pays en développement dont celles du Nord-Africain avec le Maroc qui passe parmi les grandes nations footballistique du Continent et qui a sa place au sein de la planète mondiale, mais  qui n’a malheureusement pas les dirigeants  fédéraux qu’il mérite.

Pour conclure et en attendant  que le football marocain soit récompensé à travers une refonte des critères de subventions de la FIFA pour en bénéficier de façon plus équitable, espérons que la première instance dirigeante du football mondial prenne en considération toutes ces données. Ne serait-ce que pour rectifier le tir lors des différentes allocations restantes et destinées à couvrir les coûts opérationnels des associations membres de la FIFA.

Que les autres subventions de la FIFA pour les années 2019 et 2020 mentionnées dans son programme connu par «Forward 2.0» soient intégralement versées en plus de la deuxième rétribution des coûts opérationnels pour cette année, initialement prévue en juillet, mais qui doit être immédiatement payée.

Que la FIFA vienne véritablement à la rescousse de ses associations membres surtout les plus touchées par la crise.  La FIFA ne peut ainsi que  préserver sa force et assurer sa continuité. Car on ne peut pas imaginer une FIFA sans ses composantes les plus réelles et qui ne sont autres que les fédérations de tous les coins du monde. On ne peut également pas  imaginer une fédération sans ses clubs qui constituent sa colonne vertébrale…

La FRMF en est une…

Rachid Lebchir

Top