Rapport du bureau politique présenté par le secrétaire général, Nabil Benabdallah

Session extraordinaire du comité central du PPS

Lutte contre la pandémie du Covid19

Résistance d’une patrie et d’un peuple aspirant à des lendemains meilleurs

Chèr(e)s camarades membres du comité central ;

Salutations à vous et à tous ceux qui suivent à distance la  séance d’ouverture de cette session extraordinaire du comité central en priant Allah, en ce mois sacré de ramadan, qu’il vous comble de bonne santé et de paix et que le Maroc sorte sain et sauf de cette conjoncture difficile.

En premier lieu, nous devons nous recueillir sur l’âme des victimes de la pandémie et présenter les condoléances les plus sincères à leurs proches, tout en souhaitant prompt rétablissement aux personnes atteintes par la maladie.

Camarades;

Cette session se tient à un moment historique traversé par l’humanité toute entière, du fait du Corona qui a secoué et secoue encore le monde entier, dont le Maroc et son peuple.

C’est un moment historique très particulier qui aura des conséquences profondes. La situation est caractérisée par l’instabilité, sa dynamique et ses évolutions rapides et l’incertitude règne  au niveau tant national qu’international. L’incertitude reste le maitre-mot puisque le monde tout entier se trouve dans une zone grise et les nuages ne se sont pas encore dissipés (des prévisions préliminaires  font état d’une récession aigue de -3% en 2020au niveau mondial).

Dans cet environnement houleux, nous avons tenu, au parti du progrès et du socialisme, à continuer d’exercer nos tâches militantes, indépendamment des  conditions difficiles du confinement sanitaire, à  préserver notamment la régularité des réunions de nos instances dirigeantes et de nos structures partisanes, à distance, comme nous avons continué à exprimer nos positions  et à formuler des propositions. Les organisations de base et les organisations parallèles ont continué leurs activités de façon remarquable, en particulier  l’organisation de la Jeunesse socialiste, l’organisation des pionniers enfants  du Maroc, le Forum Parité et Egalité et l’organisation Al Kachaf Al Jawal.

Nous devons également saluer hautement les femmes et les hommes de la  presse du parti, pour le travail remarquable qu’ils font dans des conditions difficiles avec des  répercussions matérielles sévères. Ceci ne l’a pas empêché (la presse du parti) de faire montre d’une grande capacité de résistance et de résilience en assurant sans interruption la parution des journaux Al Bayane et Bayane al Yaoum, quotidiennement  sous forme électronique, à l’instar des autres journaux nationaux.

Notre détermination collective d’assurer la continuité de la vie interne de notre parti s’explique par le fait que l’on est une organisation habituée, durant son histoire militante, à travailler dans les conditions les plus diverses. A cela s’ajoute le fait que l’état d’urgence sanitaire n’est pas incompatible avec la recherche de nouvelles formes d’action et d’organisation pour continuer à assurer notre devoir militant et nos tâches politiques.

C’est l’occasion aussi de saluer hautement les militantes et militants du parti, dont nos élus (es), à travers le territoire national pour toutes les activités de rayonnement et les débats  publics qu’ils organisent ainsi que pour les actions de solidarité qu’ils ont menées et mènent afin d’apporter assistance aux nécessiteux et aider ainsi le pays à traverser la crise et ses répercussions.

HAUTES SALUTATIONS AUX SOLDATS DE LA LIGNE DE FRONT DE LA BATAILLE CONTRE LA PANDEMIE.

Chèr(e)s camarades,

Il ne fait pas de doute que toutes les composantes de notre pays sont impliquées dans la bataille nationale contre la pandémie du Covid-19. Mais  ceux qui sont sur les lignes de front dans la bataille contre la pandémie méritent une mention spéciale,  en l’occurrence :

  • les femmes et les hommes du système de santé national à qui il faut adresser des salutations d’estime et de considération ainsi qu’aux  femmes et aux hommes chargés de la  sécurité, tous corps confondus 
  • les enseignantes et les enseignants qu’il convient aussi de saluer, outre celles et ceux qui veillent à la production et à la distribution des produits et des services de base, les travailleuses et les travailleurs en charge d’assurer la propreté et l’hygiène ainsi que  tous ceux qui s’activent pour assurer les conditions minimales pour la continuité de la vie.

Il faut également se féliciter du respect des consignes de confinement par les citoyennes et citoyens, tout en appelant  au respect strict de toutes les mesures y afférentes, compte tenu du fait qu’il s’agit pour l’instant de l’unique solution pour endiguer la pandémie.

Il faut également  dans ce cadre adresser nos  salutations de respect et marquer notre considération pour  l’ensemble des citoyennes et citoyens, en particulier les habitants des quartiers populaires dans les périphéries urbaines et dans les campagnes pour leur patience et pour tout ce qu’ils endurent doublement: outre la dureté  des conditions de vie, ils sont confrontés à la rigueur  du confinement sanitaire, qui les a privé de  toutes les sources de revenu.

TRAITEMENT PAR NOTRE PAYS DE LA PANDEMIE: PRIORITE AU DROIT A LA SANTE ET A LA VIE

Chèr(e)s camarades ;

La pandémie a frappé fort et continue de le faire sans distinction aucune entre les pays, les individus, les catégories sociales, les genres et les régions, sachant que les couches démunies sont les plus affectées par la propagation de la pandémie et par son impact économique et social.

La force de l’épidémie et l’absence  de vaccin ou de traitement définitif, auxquels s’ajoute les défaillances de  la coopération internationale, ce qui constitue un indicateur de l’échec du nouvel ordre mondial qui brille par l’absence de toute coordination et l’incapacité  de la communauté internationale à prendre des décisions conjointes et unitaires, sont des facteurs, parmi d’autres, qui ont ouvert la voie à l’adoption d’approches nationales propres  pour le traitement de la pandémie, fondées sur les capacités particulières de chaque pays.

Dans ce contexte difficile, le Maroc a opté, sous la conduite éclairée et audacieuse de Sa Majesté le Roi, dès le début, pour la vie de l’être humain plutôt que pour l’économie, à la différence de plusieurs autres pays qui ont hésité à adopter cette orientation et qui paient malheureusement cher le prix de leur choix.

Ce choix courageux de notre pays a permis de prendre une série de mesures proactives, fortes, efficaces, et en temps opportun. L’état d’urgence sanitaire a été décrété il y a presque deux mois aujourd’hui. Ceci a permis au Maroc de limiter la propagation de l’épidémie. Malgré ses capacités limitées dans le domaine sanitaire, notre pays a pu mobiliser en un temps record tous ses atouts matériels et humains.Tout le monde a également à l’esprit  les mesures préventives prises.

L’effort déployé a concerné  aussi des mesures à caractère social et économique pour atténuer l’impact profond de la crise sur l’entreprise et les citoyens, en particulier les couches socialement vulnérables.  A ce propos, il convient de réaffirmer que notre parti se félicite de la création du fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus, sur haute décision royale. Il se félicite aussi de la large participation dans ce fonds, ses ressources ayant dépassé jusqu’à la fin d’avril dernier 32 milliards de Dirhams. Ce qui a permis de financer les mesures de  soutien financier des couches sociales les plus affectées par la pandémie.

Le parti salue de même toutes les larges campagnes de solidarité, initiées au niveau territorial par des citoyennes et citoyens, les collectivités territoriales et les associations sérieuses.

DES RAYONS DE LUMIERE MAROCAINS ECLAIRENT LES TENEBRES DE LA CRISE

Chèr(e)s camarades ;

Cette crise a généré divers aspects positifs, en premier lieu le haut esprit de solidarité chez les citoyens de  différentes couches et catégories sociales.

Elle a débouché aussi sur l’amélioration de la relation de confiance entre l’Etat et le citoyen, ayant résulté du fait que l’on a senti le sérieux et la transparence dans l’approche publique adoptée pour faire face à la pandémie, un point positif  à acter qui devra servir de base pour construire l’avenir, pour conforter la citoyenneté et la participation et pour étendre le domaine des libertés et de la démocratie.

A cela,il faut ajouter l’utilisation innovante des atouts industriels marocains pour répondre à certains besoins essentiels dans la lutte contre la pandémie,ceci est susceptible  de nourrir l’espoir de s’appuyer sur nos propres capacités industrielles en vue d’assurer les différents besoins fondamentaux du pays en produits industriels.

Nous avons tous également à l’esprit les capacités créatives des jeunes, des chercheurs marocains et des laboratoires universitaires et sanitaires et la manière avec laquelle ils ont réagi. Ce qui nous pousse à souligner de nouveau la nécessité d’encourager la recherche scientifique et la recherche-développement.

Dans le même temps, tous les citoyens ont pu ressentir, à travers ses différentes interventions, le rôle de l’Etat- providence et développeur dans les domaines social et économique. Ils ont pu se rendre compte aussi du rôle vital du secteur public, qui a été en première ligne dans la bataille et en a supporté la plus grande partie des coûts. Ce qui s’est incrusté et ancré dans la conscience collective  des citoyens pour en faire une option définitive à l’avenir pour ce qui est de l’approche des politiques publiques nationales.

Il convient aussi de ne pas omettre de prendre note d’un certain début de rationalité dans le discours religieux, en contrepartie du recul du discours traditionnaliste fermé, une tendance qu’il s’agira de  conforter à l’avenir.

EN DEPIT DE CELA, DES LACUNES SONT A CORRIGER

Chèr(e)s camarades ;

L’hommage rendu à l’approche publique contre la pandémie ne nous empêche pas,au PPS, de jouer notre rôle en tant que parti national, responsable et constructif pour attirer l’attention sur certaines carences dans la gestion.Nous nous trouvons en effet dans un moment d’unité nationale contre la pandémie, qui ne peut  qu’être renforcée par le rôle de force de proposition  des forces vives du pays, dans le but de renforcer notre espace démocratique et de relever le niveau des différentes institutions à qui la constitution confie la mission  d’encadrer les citoyens et de participer à la formulation de mesures et de visions  relatives à la gestion de la chose publique.

Au niveau économique et social, des manquements ont été enregistrés dans l’exécution de la procédure du soutien financier provisoire dont plusieurs familles ont été privées, en particulier dans les périphéries des villes, les campagnes et les régions reculées. Dans les campagnes, les familles et les petits agriculteurs tardent à bénéficier des mesures de soutien, malgré le fait qu’ils soient doublement affectés par les effets de la pandémie et de la sécheresse.

De même, la question de l’égalité des chances d’accès au  service de l’enseignement à distance est posée avec acuité, en particulier pour les quartiers marginalisés et pauvres dans les villes et dans le monde rural, compte tenu de la faible disponibilité des conditions et des outils numériques requis.

L’on a assisté aussi à des différences d’attitude entre deux tendances au sein de l’enseignement privé, une qui a fait prévaloir le principe de solidarité et une autre qui ne cherchait que le gain coûte que coûte sans prise en compte de la conjoncture.

On a également assisté à un état de fait, que l’on a toujours appelé à réparer, à savoir la non déclaration par une grande partie des employeurs privés de leurs salariés auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), outre les travailleurs du secteur informel. Pour se faire une idée de l’ampleur du sujet, il faut rappeler que la population en âge d’activité en 2019 dépassait les 26 millions de personnes dont 12 millions d’actifs et 14 millions hors du marché de l’emploi. Quant au nombre des salariés actifs déclarés auprès de la CNSS, il ne dépasse pas 3,38 millions de personnes;ces chiffres montrent de manière claire un paradoxe criant et choquant qui traverse le monde du travail et impacte de manière profonde la situation sociale.

Pour ce qui concerne le secteur bancaire, et tout en étant parfaitement conscient de l’importance majeure de préserver ses équilibres financiers ,  il est appelé à prendre en charge sa part du sacrifice et à dépasser ses hésitations pour assumer sa responsabilité solidaire totale aux côtés de l’Etat et des autres composantes du secteur privé national, à travers la présentation de facilités effectives au profit des entreprises et des personnes physiques tant aujourd’hui que  dans  les prochains jours qui seront  difficiles,et ce dans le cadre de la relance de l’économie nationale.

En somme, l’on s’est aperçu de manière claire et sans équivoque, de la précarité de l’état de l’emploi, de l’entreprise et de la situation sociale, quantitativement et qualitativement. Les chiffres rendus publics par le ministère des finances quant au bénéfice des mesures de soutien, montrent que la précarité sociale est largement répandue dans la société.

Quelque 800.000 personnes en arrêt de travail temporaire ont été déclarées par les entreprises, uniquement bien entendu parmi celles affiliés à la CNSS. Quant aux chefs des ménages détenteurs d’une carte RAMED (régime d’assistance médicale), le nombre de ceux qui ont bénéficié du soutien matériel parmi eux, a atteint 2,3 millions de personnes dont 38% de ruraux. De même quelque 2 millions de ménages travaillant dans le secteur informel, mais non «ramédistes» ont bénéficié du soutien financier.

A eux seuls, ces chiffres sont significatifs et parlent d’eux-mêmes. Ils donnent entre autres une idée sur le nombre des citoyennes et citoyens privés de la protection sociale nécessaire et suffisante.

Par ailleurs, il a été difficile de trouver une solution pour les Marocains bloqués à l’étranger, en notant les efforts pour leur prêter assistance et pour trouver une solution pour les rapatrier.

Au niveau politique, institutionnel et médiatique, la situation a été marquée par une grande faiblesse de la présence politique et médiatique du gouvernement en tant que corps homogène. Pire encore, le gouvernement a failli, avec sa majorité, saper l’unité des rangs des composantes de notre pays en osant faire sortir la loi 22-20 visant à museler la parole , loi condamnable qu’il convient de rejeter, avant qu’il ne se rétracte sous la pression et grâce à la vigilance de la société et de ses forces vives. Les lois de cette importance particulière ne peuvent pas être convenablement traitées à un moment où le peuple se focalise sur l’état d’urgence. Les regards et les efforts de toutes les formations de la société sont en principe concentrés sur les manières de dépasser la crise. Et ce n’est pas à d’autres de profiter de cette occasion pour tenter de faire passer ce qui est susceptible de nuire à l’unité et à l’harmonie nationales, en catimini.

A ce niveau, nous réclamons de nouveau le retrait immédiat et définitif par le gouvernement de ce funeste projet, et non le simple report de son examen. Ce projet n’est pas convenable et n’est pas admissible, ni aujourd’hui, ni demain.Nous appelons aussi le gouvernement à cesser les passe-d’armes et les tiraillements stériles entre ses composantes et à se pencher plutôt  entièrement et de manière unifiée sur la lutte contre la pandémie et ses répercussions présentes et futures.

L’on a noté aussi que les partis politiques et les différents acteurs nationaux n’ont pas été associés, de manière convenable et au niveau requis, au débat public à travers les pôles d’information publics pour contribuer au renforcement de la mobilisation nationale et à la discussion de la situation actuelle et future liée à la lutte contre la pandémie.

Dans ce cadre, le parti a exprimé sa disposition à contribuer à l’effort déployé pour dégager des scénarii d’une sortie progressive de l’état d’urgence sanitaire et des moyens de relance de l’activité économique et de la vie sociale. Le travail réalisé à ce propos par le comité de veille économique est susceptible d’être renforcé, dans le cadre de son parrainage par le gouvernement, par la participation des différentes institutions constitutionnelles, des acteurs politiques et des partenaires sociaux.

Il a été également constaté que l’approche territoriale n’a pas suivi, du fait du refus  d’attribuer des rôles plus efficaces aux collectivités territoriales dans la lutte contre la pandémie, alors que ce sont des institutions dont  il faut préserver, dans les conditions actuelles, les prérogatives entières et les principaux rôles dans le cadre de la démocratie territoriale.

Ce sont là des observations au niveau politique, institutionnel et médiatique pour souligner que l’état d’urgence sanitaire ne peut signifier, sous quelque forme que ce soit, le glissement vers un état d’urgence portant atteinte à la démocratie. Et il est clair que le meilleur moyen de consolider l’unité nationale dans la lutte contre cette pandémie est d’étendre la participation constructive de l’ensemble des acteurs nationaux et à tous les niveaux.

NECESSITE PRESSANTE D’UN DEBAT PUBLIC

Chèr(e)s camarades ;

En fait, personne ne peut prédire et saisir ni les contours ni l’horizon de temps ni la nature ni l’ampleur des impacts économiques et sociaux, voire politiques de cette pandémie. Mais ce qui est sûr, c’est qu’un monde nouveau est en train de naître et que l’humanité se trouve sur le point d’entamer un tournant historique, et peut-être engager effectivement ses premiers pas vers une ère historique nouvelle.

Cette pandémie a contraint l’être humain, tant les individus que les communautés et institutions, à entamer la remise en cause de nombreuses certitudes et dogmes sur de multiples plans : existentiel, culturel, politique, social, économique, écologique et sur le plan des valeurs.

A ce moment décisif s’impose un besoin historique d’ouvrir un débat  public et de l’intensifier, aussi bien aussi bien au sujet la vision du Maroc auquel nous aspirons qu’à propos du monde comme il doit être.

Notre rôle en l’étape actuelle, en tant que parti politique patriotique progressiste et démocratique, est d’inciter en premier lieu au déclenchement d’un débat, puis en second lieu d’y contribuer en toute confiance, responsabilité et objectivité. C’est ce que nous étions les premiers à faire dans l’espace politique marocain depuis les premiers jours de la bataille contre la pandémie. Et c’est ce que nous continuons de faire dans le but de transformer les énergies en une dynamique de proposition et de plaidoyer ainsi qu’en une force matérielle agissante initiatrice d’initiatives.

Ceci sans oublier, ne serait-ce qu’un seul moment, que le défi prioritaire sur lequel nous nous focalisons aujourd’hui est que notre pays sorte victorieux et sain et sauf de cette épidémie. Viendra ensuite le grand défi qui consistera à rechercher le moyen qui permette à notre pays de transformer cette crise en une opportunité d’avancer au niveau du développement tant socialement que démocratiquement.

LES GRANDES QUESTIONS POSEES AU MAROC DE DEMAIN: UNE NOUVELLE REALITE NAISSANTE DANS DES CONDITIONS DIFFICILES

Personne ne peut oser prétendre aujourd’hui que les perspectives  sont claires tant au niveau national qu’international. En dépit de cela, notre analyse concrète de la situation dans sa dynamique, tout en comportant  la dose requise de prudence et de relativité, se fonde sur des éléments de la réalité concrète, avec l’objectif de prospecter l’avenir en partant de notre référentiel socialiste et de nos orientations progressistes et démocratiques, sachant que les solutions aux problématiques actuelles et futures sont tributaires, dans une grande mesure, de la pertinence et de l’opportunité des questions posées.

La réalité concrète sur le terrain aujourd’hui confirme plus que jamais l’échec des options fondées sur la prééminence du capital et sur le fait de prendre appui de façon absolue sur l’initiative privée et sur l’économie de marché lorsqu’il s’agit de répondre aux  besoins de l’être humain,de renforcer  l’immunité des Etats ou encore de construire un monde développé. La pandémie du corona n’a pas éliminé les crises préexistantes du néolibéralisme, mais elle les a mis à nu, dévoilé et approfondi. Plus que ça, elle a fait naitre d’autres crises qui ne sont pas moins catastrophiques que les précédentes.

Et comme nous le soulignons,à partir de notre positionnement en tant que  gauche progressiste, l’humanité avant le corona, s’acheminait vers sa propre auto-destruction à travers l’épuisement des richesses de notre planète et sa pollution, à travers l’exploitation abusive de l’être humain, la marchandisation des valeurs, la glorification de l’individualisme et la concentration des richesses  entre les mains de classes et de régions bien déterminées à l’exclusion des autres.

Aujourd’hui, il est à la fois nécessaire et prévisible  que la crise du Covid-19 introduise un changement des modes de production et de consommation, pour édifier des économies sociales au service de l’humain en prenant pleinement en compte  la dimension écologique dans les stratégies de développement. Si cela ne se produisait pas, c’est aux forces progressistes de puiser dans la pensée socialiste libératrice rénovée pour donner corps à l’alternative, aux niveaux théorique et pratique, et de militer  jusqu’à sa concrétisation.

L’occasion est historique pour les forces progressistes-sociales, écologiques et politiques-tant à l’international que dans notre pays, pour qu’elles occupent le terrain  du débat idéologique, intellectuel et politique, pour qu’elles transforment les idées alternatives en force matérielle de changement et pour qu’elles renforcent et encadrent  cette montée que connait le mouvement social mondial dans cette étape historique.

Ces forces progressistes, dont nous faisons partie, portent dans leurs gênes la question de la démocratie, des libertés et de l’égalité. Ce sont elles qui croient au rôle essentiel de l’Etat dans l’économie, sans toutefois nier le rôle que doit jouer le  secteur privé ; ce sont elles qui hissent la question sociale au rang de  priorité absolue,  qui défendent farouchement la cause écologique et le respect de la nature, qui connaissent et considèrent plus que quiconque la valeur de la planification stratégique.

En effet, au cours des dernières années, tant au niveau national qu’au niveau  international, des approches fondées sur le populisme et le chauvinisme, l’extrémisme de droite et le fanatisme religieux se sont développées ; Aujourd’hui c’est aux forces de gauche de capter le retour en force de leurs principes qui ont émergé de nouveau à l’occasion de  la crise du corona,  pour tenir leur place dans les paysages  politiques des nations. Nous sommes  parfaitement conscients que la tâche n’est pas facile et  nous sommes bien entendu directement concernés au plan national.

Par ailleurs, la plupart des peuples et de nombreux pays souffraient de l’uni-polarité qui caractérise le processus de prise de  décision au sein des instances et des organisations onusiennes, mises au service de l’agenda du capital transnational dont la seule préoccupation est la recherche des opportunités de bénéfices, des matières premières et la conquête de marchés tout en causant des guerres et des drames humains.

Le temps est venu de constituer   une force  de pression positive qui soit un contrepoids, une force agissante pour la mise en place d’un nouvel ordre international humain alternatif et pour la révision des rôles de l’Organisation des Nations unies et de toutes les institutions internationales économiques, sociales et financières pour qu’elles soient plus équitables, plus démocratiques, plus transparentes et impartiales.

Notre réflexion doit se pencher également sur les nouvelles formes possibles de relations internationales, qui permettent de donner corps aux principes de fraternité et de solidarité entre les peuples.La crise du corona a en effet donné lieu à un retour en force du protectionnisme et de la fermeture, à l’effondrement du mythe  des coalitions et des puissances économiques réputées imbattables. Ceci prouve  que les relations fondées uniquement sur les intérêts  ne peuvent  constituer une réponse saine aux besoins et aspirations des pays et des peuples et qu’il faut apporter aux relations bilatérales et multilatérales la dimension  de solidarité humaine.

En rapport avec cela, nous devons contribuer à donner un nouveau contenu aux concepts de souveraineté nationale et  d’indépendance nationale à l’heure de l’après-corona. La crise a montré que la mondialisation sauvage n’est pas un destin prédestiné et inévitable pour l’humanité ; au contraire, il est possible de construire une mondialisation alternative à dimension humaine.

Dans ce cadre, le Maroc se doit de renforcer ses capacités économiques productives et compétitives en s’appuyant au maximum sur ses  moyens propres pour assurer ses besoins fondamentaux. Ce qui nécessite entre autres la révision des accords de libre échange pour faire prévaloir ses intérêts nationaux supérieurs. Il doit également revoir sa politique d’importation et œuvrer pour limiter ses importations  en s’appuyant notamment sur la production locale ;il doit également diversifier ses relations économiques, à travers le renforcement de sa présence en Afrique. Le Maroc est actuellement dépendant des pays de l’Union européenne qui représentent presque 70% de ses échanges commerciaux.

A ce niveau, il convient de rendre hommage aussi à la Haute initiative Royale visant à la création d’une plateforme et d’instruments constituant un  cadre opérationnel afin d’accompagner les pays africains dans les différentes phases de gestion de la pandémie.

Aujourd’hui, le monde se rend compte de l’ampleur des catastrophes naturelles auxquelles l’exploitation outrancière et sauvage a donné lieu. Il se rend compte aussi de la gravité des effets des changements climatiques et des  risques qui leurs sont inhérents, tout en observant que les épidémies constituent désormais une menace réelle et permanente pour l’humanité.

Il est temps que les peuples et les Etats prennent conscience  que leur destin est commun ;pour ce qui est du niveau national, il devient essentiel d’adopter un modèle de développement respectueux de l’environnement, un modèle qui préserve les droits des générations futures, inclusif et intégrant pleinement des instruments et des approches de  de gestion des risques  de nature très diverse.

En ce qui concerne la production de  richesses ,la création d’emplois en nombre suffisant et le  renforcement de l’économie nationale, ils ne peuvent être convenablement assurés qu’à travers le soutien de l’entreprise nationale, une véritable industrialisation axée sur la demande intérieure qui se substitue à l’importation excessive ainsi qu’à travers une politique agricole  préservant les ressources naturelles et hydriques et visant la sécurité alimentaire, et incluant l’agriculture solidaire et la petite agriculture comme axe majeur dans son agenda. Ceci requiert de revoir le plan Maroc vert (PMV) et de réviser ses orientations et ses outils, après une évaluation objective de sa performance et de ses résultats, résultats qui  font l’objet de questionnements en long et en large.

Dans tous les cas, le Maroc et le monde vont connaitre une situation sociale et économique très difficile, après la sortie progressive du confinement sanitaire. Selon une enquête menée par le Haut-Commissariat au Plan, au début du mois d’avril dernier, près de 57% des entreprises avaient arrêté leurs activités de manière temporaire ou permanente. Ce qui avait contraint 27% des entreprises à réduire leur main d’œuvre de manière provisoire ou permanente. Ce qui signifie une diminution en moyenne de 20% des entreprises du secteur formel. Et chacun peut imaginer la situation dans les mois à venir. D’après le HCP, le taux de croissance de l’économie nationale au cours du premier trimestre ne doit pas dépasser 1,1% et diminuer de -1,8% au cours du deuxième trimestre. Quant à la demande externe adressée au Maroc, elle va connaitre un recul de 12,6%. Aujourd’hui, il est nécessaire d’adopter des approches alternatives à même de donner un nouveau souffle à l’économie nationale et de dynamiser l’appareil productif pour préserver les emplois et protéger les conditions de vie des larges couches démunies pour qu’elles ne supportent pas à elles seules  les charges de cette étape.

Il est nécessaire de souligner encore une fois notre orientation de principe : la création des richesses à travers les mécanismes économiques n’est pas une fin en soi et n’est nullement opportune si elle ne s’accompagne pas d’une répartition équitable des richesses  et d’une orientation vigoureuse vers l’élimination de toutes les formes de précarité sociale et territoriale.

C’est pourquoi, il est indispensable d’étendre et de renforcer la protection sociale, de généraliser et d’institutionnaliser la solidarité nationale tant sociale que territoriale, d’assurer un revenu minimal permanent garantissant la dignité au profit des démunis parmi les couches populaires ; ce qui implique de réaliser la convergence et d’intégrer tous les régimes de soutien social et de mettre en œuvre le  registre social unifié, projet qui n’a que trop tardé. Il est également urgent de mettre en œuvre des  instruments  fiscaux efficaces et équitables qui contribuent  à une juste redistribution sociale et territoriale de la richesse.

Il est également nécessaire de mettre en place en place l’impôt sur la fortune, d’élargir l’assiette fiscale et de lutter efficacement contre la fraude et l’évasion fiscales afin que tous participent,de façon permanente et chacun selon ses capacités,aux couts et à l’effort de développement national.

Dans ce cadre, la crise a démontré que l’option de s’appuyer sur le secteur public et sur l’Etat démocratique, social et développeur assurant des missions stratégiques fondamentales- en matière d’investissement direct,  d’orientation de l’économie, de  réglementation, de régulation et d’intervention- constitue la réponse la plus sûre et la plus efficace qu’il convient d’exploiter de manière appropriée ; sans omettre d’étendre les perspectives d’une gouvernance fondée sur la décentralisation et sur la dynamisation  du rôle de l’Etat territorial.

Mais, il  serait aberrant  d’attribuer à l’Etat l’exercice de toutes ces fonctions sociales essentielles sans penser à lui permettre de disposer des ressources indispensables,en évitant toute politique d’austérité et sans faire supporter le fardeau aux  générations futures par l’endettement. Où l’Etat peut-il trouver, à titre d’exemples, les ressources pour édifier un système sanitaire public performant, de qualité  et accessible à tous ? pourédifier une école publique, véritable espace public d’égalité des chances, de qualité, d’excellence et d’ouverture ? pour mettre en place une formation ouverte sur les métiers d’avenir ? et pour la généralisation des moyens numériques aux différents couches et territoires, en particulier ceux qui vivent dans des conditions de manque et de marginalisation.

Pour y parvenir, il est indispensable de rompre avec les approches qui considèrent les dépenses de l’enseignement, de la recherche scientifique, du savoir, de la formation et de la santé comme de simples charges financières dans le budget,au lieu de les considérer comme l’investissement par excellence, puisqu’il s’agit d’investissement dans l’être humain.

Dès lors, il convient de souligner, alors que notre pays est appelé à relancer l’économie nationale après l’étape de lutte contre la pandémie, que l’option la plus appropriée réside dans un équilibre fécond entre la rigueur budgétaire pour préserver les équilibres macroéconomiques nécessaires, et un déficit budgétaire maitrisé en évitant de tomber dans l’endettement extérieur excessif ; ceci afin  de  financer l’effort d’investissement économique et social national , à préserver les emplois et, enfin, préserver le pouvoir d’achat afin d’encourager  la consommation interne et de faire tourner le cycle de l’économie dans son ensemble.

Dans ce cadre, le lancement d’une dynamique de grands chantiers territoriaux et communaux, permettant de mobiliser l’énergie, les capacités et les savoirs  des jeunes  est susceptible de contribuer à redynamiser l’effort de développement du pays au cours de l’étape post-Corona.

Chers camarades,

Personne parmi les militants n’ignore que l’appareil idéologique et médiatique capitaliste cherche de manière implacable depuis des décennies à fabriquer  l’aliénation  et à éliminer les valeurs humaines collectives. Et il n’y a pas mieux que la culture, la pensée et la création pour faire face aux effets dévastateurs de cette politique aliénante afin de permettre l’éclosion des valeurs humanistes en remplacement des valeurs de la marchandisation, de la consommation et de l’individualisme. Il est temps aujourd’hui que les intellectuels reviennent en force pour la production d’idées, de concepts et de valeurs qui font de l’être humain une finalité et la cible ultime de tout processus de développement, de même, le temps est venu de renforcer la recherche scientifique nationale, d’élargir les espaces du savoir et de la création et de mettre fin à la fuite des cerveaux.

Le moment est propice pour que les intellectuels, les créateurs et les chercheurs déploient leur énergie, en s’appuyant sur les référentiels civilisationnels et les nobles valeurs tant universelles que nationales, pour contribuer à l’œuvre d’édification du pays.

Quant à la question de l’égalité homme-femme, elle reste posée avec force dans l’agenda actuel et futur  du pays. La crise du corona a confirmé la justesse de la thèse du parti, et celle d’autres démocrates, selon laquelle tout effort de développement ne peut  être efficace si on marginalise la  moitié des capacités de la société et sans véritable égalité homme-femme. Les études montrent que l’autonomisation financière des femmes dans tout pays en développement augmente dans une proportion de 16% à mesure que la protection juridique des femmes contre le harcèlement et la violence est assurée.

La crise d’aujourd’hui montre de même qu’en dépit de la précarité sociale et de la pauvreté dont elle souffre, la femme marocaine se trouve parmi les soldats de la ligne de front contre   la pandémie en tant que   médecin, infirmière, agent de sécurité, membre de l’autorité publique, responsable administrative, travailleuse dans le secteur de la distribution des produits alimentaires, travailleuse agricole ;ceci sans jamais abandonner sa mission de femme au foyer et de mère  veillant  sur l’éducation de ses enfants dans le cadre de l’enseignement à distance.

NECESSITE D’UN NOUVEAU CONTRAT POLITIQUE ET D’UNPACTE SOCIAL QUI PRESERVE LA PAIX SOCIALE

Chèr(e)s camarades,

En fin de compte, nous appelons, à travers toutes les approches, les analyses et les questionnements évoqués ci-dessus, à un nouveau contrat politique, s’appuyant sur un pacte social qui préserve la paix sociale, dont les parties seront l’Etat, les syndicats et les employeurs, pacte social qui ambitionne de mettre en œuvre la démocratie, les libertés et l’égalité avec l’objectif de créer un climat de mobilisation nationale et de mettre en œuvre  un plan économique et social ambitieux et élaboré dans la concertation ;un nouveau contrat politique comportant une redéfinition des priorités  aux niveaux politique, économique, social, écologique, culturel et scientifique et privilégiant tout ce qui est susceptible de contribuer à la qualification et à la formation de l’être humain et de lui assurer la protection sociale.

Toutes ces propositions sont longuement explicitées dans le document présenté par le parti comme contribution  au débat autour du modèle de développement alternatif, contribution dont l’actualité confirme la justesse. La vision du parti repose sur cinq fondements: l’homme au cœur du processus de développement, une croissance économique rapide et continue, une gouvernance améliorée, un climat propice au travail et aux affaires, en plus de la dimension relative aux valeurs, à la culture et aux questions de société, et enfin la démocratie pour le portage du modèle de développement.    Nous allons mettre de nouveau la lumière sur  le contenu de cet important document, produit par le parti, une fois le pays sorti du confinement, compte tenu des approches et des propositions pertinentes qu’il contient.

Enfin, en dernier ressort, se pose une série de questions politiques et démocratiques en rapport avec la poursuite de la mise en œuvre de la Constitution de 2011, le renforcement de la position des institutions démocratiques et la consolidation du rôle des partis politiques dans la gestion de la chose publique dans le cadre de l’option démocratique consacrée par la constitution.

Selon l’approche du parti, la démocratie est le corollaire du développement et de la stabilité. Les difficultés auxquelles le Maroc va être confronté pour gérer la période post-corona renforcent la conviction du parti que le pays a besoin d’un souffle démocratique nouveau qui renforcerait l’espace politique et les libertés individuelles et collectives, consoliderait les droits de l’homme et contribuerait à la consécration de la mobilisation, de l’harmonie, de l’unité et de la confiance pour affronter les défis du futur.

Une nouvelle ambiance prévaut en effet dans le pays grâce à la réactivité et à l’anticipation des autorités publiques à différents niveaux pour faire face à la pandémie du corona, ce qui adonné lieu à une véritable réconciliation entre de larges couches de notre peuple et l’Etat avec ses différentes institutions. Ce qui a contribué aussi au renforcement de la  confiance qui avait chuté à des niveaux très bas, comme le montrent les chiffres de l’enquête nationale autour de la migration réalisée à la fin de l’année 2019, selon lesquels 23,3% des Marocains non migrants, 51% des chômeurs et 22% des actifs employés nourrissaient l’intention d’émigrer.

Autrement dit, le moment est opportun pour insuffler un nouveau souffle démocratique et de développement, susceptible de renforcer le front intérieur et de consacrer la confiance des citoyennes et citoyens dans leur pays.

L’histoire nous apprend en effet que les réformes fondamentales sont réalisées par les pays et les peuples durant ou immédiatement après les crises qui se transforment, grâce aux révisions et remises en cause nécessaires en opportunités de développement. Attendre le passage de la difficulté pour fermer la parenthèse et revenir aux approches et pratiques antérieures, est un comportement qui ne peut en aucun cas servir le pays. Au contraire cela risque de lui porter un grand tort.

Le changement est le résultat d’une force dynamique et d’interactions sociales matérielles, il ne peut se réaliser  par la simple revendication et le plaidoyer. Nous estimons  que le moment est opportun pour développer ce qu’on a appelé  le mouvement social citoyen, qui est susceptible de créer une valeur ajoutée au profit du développement de notre pays et de notre peuple.

La naissance de ce mouvement doit s’appuyer sur la complémentarité, la conjugaison et la convergence des efforts, des capacités et des initiatives de l’ensemble des forces vives démocratiques, progressistes, des militants des droits humains, des jeunes et des femmes, des forces professionnelles, associatives, syndicales et de tous ceux qui défendent les idées et les valeurs de l’édification démocratique et progressiste ainsi que de tous ceux qui appellent à hisser notre société vers le développement et la justice sociale.

Se pose également aujourd’hui avec acuité la question de la gauche, dans le monde et au Maroc et de son recul continu, elle qui porte les maux et les espoirs des peuples. Y-a-t-il ou non des perspectives pour son unité, en dépit de sa diversité et quel est le rôle du PPS dans cette dynamique, lui qui ne lésine pas sur les efforts  pour parvenir à un front national et à une gauche unie, une gauche qui a aujourd’hui l’occasion historique de rassembler ses forces pour répondre à ce besoin historique.

Dans le cadre du renforcement du front intérieur démocratique, le PPS s’active pour renforcer et coordonner avec les composantes de l’opposition à l’intérieur du parlement et au niveau de l’espace politique marocain en général.

En rapport avec le sujet, plusieurs voix s’élèvent à différents niveaux pour poser la question de la participation des jeunes dans la vie publique, et en particulier dans les domaines politique et partisan. Tout en appuyant cette revendication visant à associer les jeunes et les nouvelles générations, le PPS appelle les acteurs jeunes à adopter une approche constructive visant la large implication et l’engagement constructif outre la disposition militante et l’esprit de  sacrifice dans le but de rehausser la situation du pays et ce,dans un esprit de complémentarité créative sans  conflit avec ceux qui sont aujourd’hui en première ligne pour ce qui est de l’intérêt pour la chose publique.

Enfin, l’autre question fondamentale concerne le rôle et le positionnement du parti.

Après avoir présenté certaines réponses dans l’approche «Tajaddor» et ensuite «Tajaddor et Insihar», il est temps de nous poser collectivement la question de savoir où nous  en sommes? Faut-il procéder à des révisions fondamentales de nos approches, de notre modèle organisationnel, de nos méthodes de gestion et de communication et de nos relations avec notre environnement ? 

Chèr(e)s camarades ;

Nous ouvrons  aujourd’hui, dans cette session extraordinaire de notre comité central, ce débat autour de questions profondes, mais nous ne le fermons pas, outre vos contributions qui auront lieu aujourd’hui  et outre celles des militants et militantes dans les jours à venir, nous restons ouverts sur celles provenant de toutes les potentialités   de la société.

Continuons donc à aider notre pays à sortir progressivement de la crise et,en même temps, continuons à préparer dès maintenant le jour d’après et comment sera l’ère de l’après-corona ….notre objectif en cela étant de transformer la crise en idées et les idées en progrès.

Je vous remercie.

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