Le grand défi!

En principe, la levée de l’état d’urgence ne devait avoir lieu que le 10 juin prochain. On se dirigera tranquillement vers cette date butoir qui semble être l’ultime issue à ce long confinement d’environs trois mois d’affilée.

Mais, l’on constate que la mesure en question n’est pas respectée, surtout au niveau de certaines activités. Dans les rues, il y a lieu de noter que le relâchement se met en évidence, au fil du temps, en dépit de l’insistance sur la nécessite de continuer à se soumettre au confinement.

Pour ce qui est des administrations, on relève aussi que chaque département se met au contact direct avec le ministère de l’intérieur pour se faire autoriser à reprendre le travail de sa boîte respective. On se demandera alors si la primature qui ne cesse d’appeler à rester chez soi, ne se fait pas dépasser par ses propres ministres.

En fait, l’incohérence  dont on parle, à maintes reprises, se fait confirmer au sein de l’exécutif visiblement «disparate». Il convient d’avancer que les indicateurs positifs que l’on perçoit en ces derniers temps, au niveau des rémissions et des contaminés, incitent à cette relâche.

D’autant plus que le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de rendre publique une étude sur la pandémie, selon laquelle il est question d’une «décontraction» du virus qui déboucherait, sans doute, à la zone dite de «succès» regroupant les nations en état de délivrance.

Cependant, il est prudent de se conduire en nette conformité avec une levée maîtrisée du confinement pour éviter un retour viral dans l’avenir.

On se souviendra des cas du Royaume Uni qui a dû revenir à la case de départ pour reconstituer la sortie avec plus d’assurance ou encore l’Espagne qui remet son déconfinement au 21 juin, après avoir quitté les domiciles. Il est bien évident  que, jusqu’ici, notre pays s’était comporté avec justesse contre les assauts effrayants du Covid-19, par le biais des gestes barrières sanitaires,  prises d’une manière efficiente.

Cette approche marquée de progressivité et de vigilance, a permis de passer au  3e groupe qui renferme des pays peu affectés dont la maîtrise de propagation du virus est en continuelle progression, grâce surtout à l’accentuation des efforts déployés dans les hôpitaux par le staff médical, infirmier et pharmacien, ainsi que l’intensification des tests administrés.

L’acheminement au déconfinement sous contrôle, n’est plus qu’une question de temps, au terme de ce bilan amplement encourageant. Surtout que certaines avances non vérifiées parlent de la perte de virulence chez le virus, en ce moment, un peu partout dans le monde. Ce qui explique, peut-être, son déplacement à d’autres coins, notamment en Amérique latine et centrale, plus précisément au Brésil dont les contaminations prolifèrent déjà en catastrophe.

On s’attendra donc à la réouverture d’un certain nombre de magasins, de salles de sport, d’établissements avec une option de télétravail, d’unités de production… Le feu vert ne tardera pas non plus à apparaître au niveau de la reprise des compétitions sportives, en particulier le tournoi national de football (…). Après cette première phase qui a tout de même, duré presque un trimestre en trois tranches successives, notre pays a intérêt à s’atteler résolument à la seconde consacrée à la crise économique, sur tous les fronts.

Ce nouveau combat nécessite également la mutualisation de toutes les énergies des forces vives de la nation. Le plan de relance qui sera mis en œuvre ne concerne pas uniquement les composantes de l’exécutif en manque d’homogénéité, encore moins le comité de veille, mais il serait judicieux d’inclure tout le potentiel politique, social, intellectuel, académique et culturel en vue de garder cette union nationale et procéder par méthode pour relever les défis à venir.

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