Les avocats du PPS condamnent…

Affaire du Bureau d’avocat «évacué» à Casablanca

Tout en condamnant «l’offensive acharnée», lancée par « certains milieux connus et autres» contre les avocats, le secteur des avocats du Parti du progrès et du socialisme considère que «la prise d’assaut» du bureau d’un confrère à Casablanca s’est déroulée «en  violation flagrante des droits de la défense et du respect dû aux institutions professionnelles».

Dans un communiqué rendu public à l’issue de cet acte, le secteur des avocats du PPS condamne «toutes les pratiques illégales à l’encontre des institutions professionnelles et des avocats», rappelant que c’est là une ligne rouge à ne pas dépasser.

Selon le communiqué, les avocats sauront faire face et «stopper, par leur union, ces offensives». Et c’est parque ce sont eux qui défendent les droits des citoyens, que les avocats savent très bien comment arracher les leurs et dissuader quiconque veut attenter à ces droits, note le communiqué.

Le secteur des avocats du PPS s’est en outre dit consterné par toutes les pratiques illicites qui rongent le domaine, qui a été durement impacté par la pandémie du coronavirus. La plus grande partie des bureaux ont fermé leurs portes, étant donné la cessation des activités des tribunaux, qui se sont contentés d’un certain nombre d’affaires précises et de procès à distance pour les délits et les affaires pénales.

Mardi dernier, 16 juin, rappelle-t-on, les autorités locales s’étaient introduites dans le bureau dudit avocat en son absence et sans lui avoir notifié la décision d’évacuation du local.

Ce qui a provoqué l’ire de ses confrères dont des centaines d’entre eux avaient pris part, vendredi dernier, à un rassemblement de protestation devant le tribunal de première instance de Casablanca.

Alerté par l’intéressé, le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Casablanca, Me Hassan Birouaine a expliqué dans un communiqué que l’opération d’évacuation du bureau s’est faite de façon anormale, en l’absence de l’avocat concerné et sans tenir compte des dispositions légales et procédurales en vigueur.

 Les premières investigations ont révélé, selon le communiqué, que la décision d’évacuation a été prise en date du 11 mars 2020 par le président de la commune de Sidi Belyout, et qu’elle a été approuvée le 12 juin par le gouverneur de la préfecture d’arrondissements de Casablanca-Anfa.

A part cela, aucune notification n’a été adressée à l’avocat concerné, ni au bâtonnier, ni au procureur du Roi, note le communiqué.

Pour sa part, le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a annoncé, jeudi, dans un communiqué, que les services de la police judiciaire ont entamé une enquête sur les conditions et les circonstances entourant l’accès au cabinet d’un avocat à Casablanca, immédiatement après que l’avocat concerné ait déposé une plainte.

Le procureur général du Roi indique que l’enquête concernera également une autre plainte reçue, en plus des faits, une vidéo montrant des personnes en train de charger des boîtes remplies de documents dans un camion à l’endroit où le cabinet d’avocat semble se situer, précisant que l’objectif est d’élucider la vérité sur ce fait, ainsi que sur le contenu des boîtes, les raisons et les circonstances de leur transfert et identifier la personne qui en est responsable, afin d’en établir l’effet juridique.

M’Barek Tafsi

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