De succès en succès!

Le ministre de l’intérieur vient de tenir une réunion avec les leaders des partis politiques. La teneur de cette rencontre a trait aux premiers jets préparatoires des prochaines échéances électorales.

Du coup, par ce croisement partisan qui advient en plein moment de la Covid-19, on coupe court à la rumeur qui circule, depuis l’éclatement de l’endémie, selon laquelle il serait question d’un éventuel report des consultations de l’année à venir.

A l’issue de ces retrouvailles, il fut demandé alors aux chefs des formations politiques de faire parvenir, par la suite, les propositions relatives aux diverses étapes de l’échéancier électoral. Le long processus est donc entamé et s’étendra sur plusieurs mois pour renouveler les instances élus dont le prochain exécutif sera l’aboutissement d’un déroulement marathonien. Une année 2021 érigée en un tournant décisif par excellence!

Il est bien évident que notre pays aura cumulé, durant nombre de décennies, une expertise non négligeable dans le sillage de l’évolution de la démocratie interne, en dépit des irrégularités et des dysfonctionnements qui ont entaché le cours de sa vie politique. Cependant, nul ne pourrait se satisfaire de l’image et de l’apport de l’actuel gouvernement qui serait, selon de nombreux observateurs, le plus caduc de tous ses prédécesseurs.

En raison de sa fadeur déconcertante, il a permis tout au long de son mandat,  l’effritement de sa souveraineté et son omniprésence sur l’échiquier politique national, à tel point que l’institution du chef de gouvernement fut marquée par l’effacement et la spoliation. Il faut dire que, dès le départ, cet exécutif fut miné par un blocage abusif de plus de six mois et soumis à une disharmonie béate des composantes, sanctionnée par la dualité à double tête et commanditée par une  rancœur déchaînée.

Le sort de cette dissonance mortifère ne se fait pas attendre : recul de l’attribut du gouvernement, incidence néfaste sur la vie des populations, désaffection et non confiance vis-à-vis de la politique et de ses pratiquants, remontée des forces réactionnaires et rétrogrades, repli des valeurs au profit des malveillances…

Le Maroc qui sort progressivement de la pandémie, hérité d’un mandat exécutif, pour le moins qu’on puisse avancer, fort calamiteux sur toute la ligne : absence de charisme, carence d’audace, pénurie de novation, défaut de cohérence, crise d’assurance, déficience de crédit…Un vrai cauchemar qui est, heureusement, en passe d’émettre ses ultimes soupirs.

Le bout du tunnel s’entrevoit pour des  lueurs luisantes, mettant enfin un terme aux «ténèbres absconses». Notre pays vient de souffrir le martyr épidémique et de faire montre de solidarité et de communion afin de surmonter, dans la concorde, les affres de cette épreuve macabre. Il en est sorti indemne avec sacrifice, foi et conviction.

On n’a donc plus le droit de décevoir ni désabuser son intelligence. Il a plutôt besoin de se réconcilier avec une vie démocratique saine où la confiance est reine et le sérieux est roi. Les prochaines élections constituent une forte opportunité pour parvenir à une autre victoire contre la dépravation électorale, après celle que le peuple vient de remporter contre la covid-19!  

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