Le SG du PPS s’entretient avec une délégation de la coalition marocaine

Abolition de la peine de mort

Le Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme, Mohamed Nabil Benabdallah  a reçu, jeudi soir au siège national du parti à Rabat, une délégation de la coalition marocaine pour l’abolition de la peine de mort, conduite par son président, le bâtonnier Abderrahim El
Jamai, venue demander le soutien du PPS à son plaidoyer en faveur du respect du droit à la vie et d’autres dossiers à caractère humanitaire.

Dans ce cadre, le Secrétaire Général a salué l’initiative de la coalition de lancer cette campagne de défense des droits humains, en prévision de la célébration de la Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre) et a rassuré de nouveau l’organisation du soutien de son parti et de sa disposition à porter toutes les initiatives visant à la défense des droits de l’homme.

Il a toutefois appelé à la préparation du terrain pour faire en sorte que le climat et les conditions soient plus propices pour avancer sur tous les dossiers concernant les droits de l’homme et le droit à la vie et pour faciliter aussi la tâche de portage politique de tels dossiers.

Pour sa part, le président de la coalition, le bâtonnier El Jamai a indiqué que son mouvement compte beaucoup sur le soutien du PPS pour porter leurs revendications au niveau politique et en particulier au niveau législatif.

Exposant la situation dans le pays, il a indiqué que des dizaines de condamnés attendent toujours dans le couloir de la mort et que quelque 32 d’entre eux ont heureusement été graciés en une seule fois par Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, qui n’a jamais signé jusqu’ici une exécution.

Il a également estimé que l’abolition de cette peine n’est pas une affaire de religion. Mieux encore, elle n’est pas contraire aux préceptes religieux, a-t-il dit. C’est pourquoi, deux tiers ( 2/3) des pays musulmans dans le monde l’ont abolie dont le dernier en date est le Tchad, a-t-il dit.

Evoquant le sort du code pénal et de la procédure pénale, il a estimé que leur  amendement s’impose pour les mettre à niveau des dispositions de la Constitution de 2011 et des Conventions internationales, ratifiées par le Royaume pour les rendre moins
répressifs.

Il a appelé dans ce sens à l’adoption de peines alternatives pour décongestionner les prisons marocaines, qui ont été malheureusement dépassées, au cours de la période de confinement sanitaire, pendant laquelle quelque 90.000 personnes ont été arrêtées en une quinzaine de jours.

Ont pris part à ce débat outre les membres du Bureau politique du PPS, Charafat Afailal et Azzouz Senhaji, les  membres des réseaux contre la peine de mort de la coalition : Hammadi Malni (avocates et des avocats), Fatima Mazzi Gouaima (parlementaires), Nezha Skalli
(parlementaires), Hakima Ajajou (journalistes) et Mohamed Ahdate du secrétariat de la coalition.

M’Barek Tafsi

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