Au bord du naufrage!

Sans nullement verser dans l’alarmisme assombri, il convient de relever que la pandémie est en courbe exponentielle, en terme de contamination et de décès.

La situation sanitaire préoccupe, de plus en plus, dans notre pays qu’on croyait à l’abri de toute prolifération déchaînée, comme il est en passe de se produire, à une cadence haussière. Le sentiment de psychose qu’on redoutait, il y a quelque temps, s’apprête fortement à s’installer dans les foyers, en pleine période d’été où la canicule incite aux grandes sorties massives sur les plages rafraîchissantes  et les espaces herbacés.

L’effort de titan que la nation, dans son intégralité, avait déployé, avec haute civilité pour juguler l’endémie, semble tomber à l’eau, au vu de ces taux fort effrayants. En fait, on se souvient que, à peine des semaines, on effleurait, à moins d’une demie dizaine de centaines de patients à guérir, une maîtrise totale de cette profusion.

Mais, contre toute attente, la recrudescence du fléau réapparaît pour attendre des taux inédits, depuis son irruption en ce début de mars de l’année en cours. Ce pic qui s’annonce encore plus virulents, serait-il le fait naturel d’une «seconde vague» tel que souvent prédisent des experts à ce propos ? Certainement pas, puisque nombre de paramètres paraissent être au rendez-vous.

De prime abord, on ne peut passer silence cette énorme bévue qui consiste à maintenir le déroulement de la fête du sacrifice, alors qu’on savait pertinemment que cette célébration ne convenait guère à la conjoncture.

On ne pouvait pas méconnaître le péril qu’on courait en permettant ce simple rituel, en matière de déplacement inter-villes et de rassemblement entre-familles. Il aurait fallu, comme dans des cas moins dangereux, conclus par le passé, de s’en passer pour éviter de tels gâchis dont les retombées font pâtir les populations du royaume. Il va sans dire également que l’exécutif avait l’air de s’égarer dans une équation beaucoup trop complexe pour ses méninges immatures.

Ses décisions  biscornues et hâtives semaient aussi la discorde au sein des foules, tel que cette bavure ayant trait à la fermeture de huit villes, pour un ultimatum de pas plus de six heures d’intervalle… Aujourd’hui, au regard de l’intensité du virus qui circule à ce rythme vertigineux.

Le gouvernement s’amusait à anticiper sur la rentrée scolaire, au mois prochain, quoique la visibilité soit ambiguë pour la démarche à suivre, sous l’effet de ce mal en accroissement angoissant. De même, il appelle à l’automédication contre le Covid 29 chez soi, en raison de l’état de saturation dont commencent à souffrir, peut-être, les structures d’accueil et les hôpitaux de campagne, bien qu’on n’ait pas cessé, il y a quelques mois, d’assurer de s’en doter à satiété.

Il est bien clair que le gouvernement ne pipe mot sur ce qui se passe réellement, puisqu’il il est  visiblement dépassé par les événements et, de surcroît, se mélangent sûrement les pédales par là multitudes de «têtes» pensantes en son sein. Il faut dire aussi qu’avec un ministre de santé émoussé, plutôt soucieux de battre les records de limogeages de cadres responsables, on ne s’attendre à une communication au quotidien avec l’opinion nationale, en mal de confiance auprès des décideurs de tutelle.

On ne communique guère et n’argumente jamais sur des questions d’acuité, touchant la vie et l’avenir des citoyens… Par ce type de gouvernance, sanctionné par une attitude de dédain envers le peuple, on ne fait qu’inciter à la rébellion et la dissidence vis-à-vis des mesures des pouvoirs publics, car on n’a plus confiance en leurs décisions. Pour l’occasion, on se rappelle qu’au départ, on appréciait ce degré de crédit dont jouissaient les populations par rapport aux consignes et comportements des gouvernants.

Actuellement, on a bien l’impression que c’est plutôt le discrédit qui s’instaure, à cause des décisions en constante hésitation d’un l’exécutif qui  vogue pareil un naufragé en mal de mer.

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