Société générale creuse ses pertes à cause du Covid-19

La Société générale a annoncé une dépréciation d’écart d’acquisition de  684 millions d’euros sur le deuxième trimestre, alors que la banque a passé deux dépréciations dans ses comptes.

Le groupe bancaire a fait état d’une nouvelle perte au deuxième trimestre après avoir passé dans ses comptes deux dépréciations dans ses activités de marché et avoir multiplié par quatre ses provisions pour risque de crédit du fait de la récession économique liée à la pandémie du nouveau coronavirus.

La troisième banque française par la capitalisation boursière, après BNP Paribas et Crédit agricole SA, précise dans un communiqué avoir enregistré sur le trimestre une dépréciation d’écart d’acquisition de 684 millions d’euros. Une seconde charge de 650 millions d’euros a également été passée pour dépréciation d’impôts différés.

Au deuxième trimestre, la perte nette s’élève de ce fait à 1.264 millions d’euros. Hors dépréciations, le résultat net ressort à 70 millions d’euros. Dans le contexte de la crise économique, qui fait craindre des défauts de paiements et des reports d’échéance de remboursement, les provisions pour mauvaises créances ont grimpé à 1.279 millions d’euros sur le trimestre écoulé contre 314 millions un an plus tôt et 820 millions au premier trimestre.

Dans la banque de financement et d’investissement (BFI), les produits structurés ont continué de souffrir de l’annulation des paiements de dividendes, la banque soulignant toutefois une reprise progressive de l’activité à la mi-mai. Les produits structurés ont plombé le trading actions où les revenus ont reculé de 79,5% après un plongeon de 99% entre janvier et mars.

La SocGen, qui s’efforce de renforcer sa rentabilité, a indiqué avoir finalisé la revue stratégique de ces activités de produits structurés pour en réduire le profil de risque. Cela se traduira par un manque à gagner de 200 à 250 millions d’euros en termes de revenus. «Nous voyons positivement la décision (de la banque, ndlr) de remédier aux vulnérabilités de sa profitabilité, qui passera notamment par la restructuration de ses activités de produits structurés», souligne Olivier Panis, analyste crédit senior chez Moody’s.

En revanche, à l’instar des banques américaines et de son concurrent BNP Paribas, le trimestre a été meilleur sur les activités taux, crédit et change avec une hausse de 38,1% des revenus.

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