Le Maroc a rude épreuve!

Notre pays traverse une épreuve assez délicate, en ces moments de pandémie. Le dilemme auquel il fait face, relatif au maintien du principe de la priorité à la vie des citoyens, d’une part et la remise en train de son économie accusant le coup d’autre part, demeure, en fait, sa préoccupation majeure.

Cet effroyable  imbroglio est d’autant plus astreignant qu’il met en branle toute une panoplie de mesures palliatives pour esquiver les ornières. La montée en flèche des cas de contamination et l’escalade déplorable des taux de létalité, prêtent à panique dans les ménages marocains. Or, le plan d’allégement décrété par les pouvoirs publics, en cette période estivale, paraît irréversible compte tenu de la ruade des populations vers les plages et les forêts.

Il serait présomptueux de les exhorter à se reconfiner, alors qu’ils prennent goût à la «vie libre», après une bien longue «incarcération» à domicile. La novation d’autres moyens d’endiguement virale semble, de plus en plus, conseillée, de peur de brusquer les foules déchaînées.

Il importe de rappeler, dans ce sens, la feuille de route déclinée par le Roi, lors du discours du trône. Une déclinaison sans appel qui met en trombe toute une armure de mécanismes d’aplomb et de refonte en termes de santé et de relance simultanées.

Dans un souci de contenir l’épidémie, il est question de reproduire  les tests de dépistage à grande échelle, d’autoriser des laboratoires spécialisés à en effectuer et permettre les soins chez soi. D’autre part, en vue de réformer et performer les établissements étatiques, il se sera agi de mettre en place une formule juridique d’abandon de certains offices publics dont l’apport s’avère vétuste et inapproprié.

L’adoption de la démarche fut récemment annoncée par l’argentier du royaume, au sein de la commission d’économie de la chambre des députés, au cours de la présentation du projet de loi afférent au plan Royal. Histoire de rationaliser et de réguler ces entreprises défaillantes, de nature à impulser la machine économique de la nation!

Cette mission sera confiée, suivant le vœu du monarque, à l’agence nationale dont la prérogative s’étendra à la mise à niveau de la stratégie des participations de l’Etat.

A cet égard, il conviendra de rapporter le constat interpellant du Haut Commissariat au Plan (HCP), selon lequel, un peu moins de 600 000 emplois relèvent désormais de l’inexistant, pendant le second trimestre de l’année en cours. Ceci étant, il faut bien dire que la recrudescence de l’épidémie ne concerne pas exclusivement notre pays, mais aussi nombre de contrées du monde. L’appel à la vigilance et surtout au calme, sans aucun signe d’affolement, est donc de mise, sachant que les effets aggravants de l’endémie de cette transition de l’été, marquée de forte affluence, ne paraîtront qu’au début de la période automnale.

En attendant, il va sans dire que les foyers marocains, visiblement assommés par les affres du cantonnement à la maison, se ruent dans les structures hôtelières les plus onéreuses. Exemple de la capitale du Souss où les quatre hôtels luxueux de la station balnéaire sont à 85% de taux de remplissage. Décidément, l’argent circule bien hors du circuit bancaire, comme disait Abdeltif Jouahri, Wali du Bank Al Maghrib (BAM): «L’argent des Marocains est chez eux!».

Plusieurs secteurs d’économie reprennent prudemment mais sûrement, ce qui augure d’une relance résolue, en dépit de la conjoncture virale croissante. Tel que donnant la preuve d’entité forte et aguerrie, l’Etat marocain s’en sortira, car il a toujours tenu sa force exceptionnelle de sa monarchie visionnaire et pondérée, de ses composantes dévouées et agissantes et de sa stabilité séculaire exemplaire.

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