La réalité dément les déclarations de la tutelle

Rentrée scolaire

Trois jours après la rentrée scolaire, les cours n’ont pas encore démarré ni en présentiel, ni à distance. Et dans les villes où les autorités compétentes ont fermé les écoles à cause de l’évolution inquiétante de l’épidémie, il s’est avéré que l’option de l’enseignement à distance n’est qu’une illusion dans les établissements publics et dans plusieurs autres écoles privées.

En effet, dans des écoles publiques au centre de Casablanca, les enseignants n’ont trouvé aucun moyen pour mettre en place des formules d’enseignement à distance à partir de leur établissement. Cela montre que ce qu’avait annoncé le ministre de tutelle via les médias publics n’existe pas dans la réalité. Si des écoles publiques au centre de Casablanca ne sont pas connectées au réseau internet et ne disposent d’aucune plateforme informatique, que dire des autres établissements situés dans des contrées lointaines.

Il faut dire que dans le monde rural comme dans les milieux urbains, les réunions, qui devaient être consacrées au volet pédagogique pour répondre aux attentes des apprenants, sont aujourd’hui dédiées uniquement aux problèmes du manque des ordinateurs, de la connexion et d’autres moyens pour assurer des cours à distance. Selon des informations concordantes, quand des enseignants dans des écoles publiques au centre de Casablanca ont soulevé ces problèmes, on leur a demandé de soulever par écrit les besoins nécessaires afin de les transmettre aux directions provinciales de l’éducation.

Autant dire que rien n’a été mis en place pour assurer une rentrée dans de bonnes conditions. En plus de cette anarchie, la formule de l’enseignement à distance censée remplacer les cours en présentiel a montré ses limites et ses défaillances lors du dernier trimestre de l’année scolaire écoulée. Ce que le ministère avait d’ailleurs reconnu en ne tenant pas compte des cours «dispensés» à distance dans les examens du baccalauréat 2020 et des autres classes pour le passage au niveau supérieur. Aujourd’hui, les élèves croient que les cours à distance ne seront pas sanctionnés par des examens.

Ce que le ministre ne peut en aucun cas appliquer, sachant bien entendu que la question de l’égalité des chances va être soulevée. Cela porte à croire que cette formule d’enseignement à distance dans les conditions de la plupart des écoles marocaines n’est qu’une illusion pour faire croire aux parents que la rentrée a démarré à temps. La rentrée à temps et en présentiel, avait annoncé et répété le ministre à plusieurs reprises. Ce que le secteur privé a mis à profit pour faire le plein des inscriptions en présentiel pour n’assurer dans le meilleur des cas que la formule de l’enseignement à distance. Et voilà la bouclée est bouclée.

B. Amenzou

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