La rentrée décisive

L’actuelle rentrée politique et parlementaire s’annonce âpre et tumultueuse. Elle englobe, en fait, deux faits d’une importance capitale pour l’évolution du pays, en proie à des effets affligeants de la crise pandémique.

En effet, la loi de finance dont la présentation fut mise sous l’appréciation des hôtes de l’hémicycle par l’argentier de l’exécutif, susciterait, sans doute, un débat houleux, compte tenu des exigences accrues de cette phase critique de la nation. Nombre de secteurs sont ruinés par l’épidémie et attendent une réelle impulsion qui raviverait leurs vannes de redressement.

De même, la chronicité de la panne sociale s’est rudement aggravée, en termes de misère et de précarité de larges franges de la société et nécessite un véritable coup de pouce pour remédier à ces attentes pressantes. Serait-on donc en mesure de pallier ces manquements le plus urgemment du monde, à travers une bouffée budgétaire juste et équitable ? Sans jamais verser dans le reniement des efforts déployés ni tomber dans le nihilisme gratuit, il y a lieu de constater non sans désolation, le contexte global dans lequel se meuvent les composantes du gouvernement, marqué par la désunion et l’inconséquence.

D’autant plus que, ces deniers temps, la rage de mener l’échéancier électorale s’est frénétiquement emparée de certaines de ses constituantes aux dépens des soucis majeurs relatifs aux maux d’ordre social et économique, occasionnés  par le fléau endémique.

En parallèle, on aura débattu l’arsenal pluriel du code électoral qui aura, sans nul doute, retenu l’attention des différents courants de la classe politique et de l’élite intellectuelle. Il va sans dire que cet exercice connaît à présent des divergences  inhérentes particulièrement, au coefficient électoral et bien d’autres points du dispositif en suspens.

Là également, on aura déploré l’entêtement qui sévit dans l’esprit, mettant en avant des calculs réducteurs, au lieu de prioriser les considérations d’intérêt général. En cette étape cruciale que traverse notre pays, il est impératif de renoncer aux manies désuètes qui portent préjudice à la nation et de se focaliser sur les solutions à porter aux déficits et déficiences régnant.

Le discours du Souverain aussi bien celui de l’ultime année du mandat parlementaire que celui du trône, fut considéré comme une voie éclairée de la transcendance, renfermant une panoplie de réformes décisives relatives aux fondements social et économique, susceptibles de sortir le royaume de l’ornière marécageuse.

Mais, est-on doté d’un gouvernement capable de relayer à cette feuille de route Royale pleine de novations ambitieuses ? C’est la question que se posent les diverses couches sociales et à laquelle on devrait répondre de facto!

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