El Guerguerat: les Marocains du Danemark à bras le corps pour la patrie

Houcine Maimoun (MAP)

Plusieurs ressortissants marocains établis au Danemark ont réitéré, mardi à Copenhague, leur mobilisation pour la défense des intérêts suprêmes de la Mère-patrie et apporté leur soutien inconditionnel à l’action du Royaume pour rétablir l’ordre et la sécurité dans la zone tampon d’El Guergarat.

Réunis le temps d’une manifestation devant le siège du ministère danois des Affaires étrangères, des hommes et des femmes, jeunes et moins jeunes, dont certains drapés dans leurs habits traditionnels sahraouis, ont bravé le froid d’une soirée glaciale pour dire haut et fort leur attachement à l’intégrité territoriale du Royaume et leur soutien à l’intervention des Forces armées royales pour nettoyer le passage d’El Guergarat des milices du «polisario».

Cette manifestation, initiée par l’Association Al Bayt Al Maghribi Assahrawi et le Conseil consultatif maroco-danois, a été l’occasion de mettre à nu une nouvelle fois les thèses fallacieuses des séparatistes et de leurs mentors qui, échaudés par le fiasco il y a une semaine de leur manifestation devant l’ambassade du Maroc à Copenhague, s’agitent fébrilement pour apporter de l’eau au moulin d’une «affaire perdue».

Difficile est le sevrage pour les pro-polisariens qui se sentaient naguère en terre conquise de réaliser le vide se creuser en eux et autour d’eux. Pénible pour eux d’admettre la réalité qui se dessine désormais devant leurs yeux, en présence de patriotes marocains qui leur tiennent tête où qu’ils aillent, déterminés à démasquer leur fatras de mensonges, leur incurable imposture.

Ainsi, ces mêmes patriotes les ont-ils devancés sur les lieux pour clamer dans l’ordre et la discipline leur mobilisation pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume. A la faveur du soir naissant, un mégaphone amplifiait l’hymne national et les chants patriotiques qui ont bercé des générations de Marocains de Tanger à Lagouira, comme «Sawt Al Hassan», et «Lâayoune Iniya».

Intervenant à cette occasion, Ahmed Ould Labchir, ancien membre de l’Armée de libération et ancien membre des Forces Armées Royales, a livré un poignant témoignage pour un septuagénaire de son âge sur l’attachement infaillible de toutes les tribus du Sahara marocain à la Mère-patrie et leur adhésion inconditionnelle au plan marocain d’autonomie.

«Nous, citoyens marocains des provinces du Sud, sommes à la fois honorés et fiers d’avoir reçu le plus précieux wissam qui soit : le plan d’autonomie. Nous ne saurons accepter d’autre alternative à l’unité de la Patrie», a-t-il affirmé dans son bel accent hassani, aux tonalités à la fois imagées et enjouées.

Après avoir réitéré l’appel de «la patrie est clémente et miséricordieuse» à l’adresse de «nos familles et nos frères séquestrés dans les camps de Tindouf», il a assuré que l’Algérie n’a fait que les induire en erreur et qu’il était temps pour que «les égarés d’entre nos fils apprécient les réalisations accomplies au Sahara marocain depuis 45 ans».

«Qu’ils comparent l’entreprise de développement à l’œuvre de Oued Noun jusqu’à Lagouirate, en passant par Dakhla et Oued Eddahab, tant et si bien que Lâayoune rivalise désormais avec Casablanca au vu de l’importance des infrastructures en place, des investissements injectés et des opportunités d’emplois générés», a-t-il souligné.

Même son de cloche du côté de Halima Abbassi, actrice associative, pour qui le temps est venu de démasquer les pro-polisariens et leurs mentors au Danemark, comme partout ailleurs, surtout au vu du sort réservé aux séquestrés depuis près d’un demi-siècle aux camps de Tindouf, parqués dans la boue, l’indigence et la faim.

«Combien sont nos Sahraouis, nos sœurs particulièrement, soumis à la famine, la privation, l’oppression ? Les pro-polisariens et l’Algérie n’ont-ils pas honte de révéler au monde le nombre exact de nos compatriotes séquestrés dans les camps de Tindouf?», s’est-elle interrogée.

Pour elle, la réponse est à chercher auprès des «bandes des mercenaires et criminels qui, faisant le lit de terroristes et djihadistes de tous bords, risqueraient de sauter à la face de ceux qui les soutiennent dans ces contrées paisibles».

C’est justement sur ce point qu’est intervenu le juriste danois, Laue Traberg Smith, ayant lui-même fait partie de la mission internationale d’observation du procès de Gdim Izik, pour dire que le différend sur le Sahara marocain «est une question qui devrait être traitée, sans surenchère politicienne aucune, au sein des Nations-Unies».

Il a dans ce sens rappelé comment, en tant que juriste, «la dictature militaire algérienne m’a nié le droit d’accéder aux camps de Tindouf, contrairement à la partie marocaine qui m’a ouvert grandes les portes pour faire mon travail».

Dans la pure tradition d’une société civile qui se respecte, les patriotes marocains ont livré un mémorandum au ministère danois des AE sous le signe «plus jamais de soutien à la propagande du polisario en notre nom».

A une heure d’intervalle, un insignifiant groupuscule de pro-polisairiens a occupé les lieux, ressassant la même rengaine, la même litanie, les mêmes banderoles jaunies par le temps et le climat.

Concours de circonstances ou hasard du calendrier, le ministère danois des Affaires étrangères a repris un Tweet de son ambassadeur au Maroc et en Mauritanie (tout un symbole !) où il réitère l’appel de son pays «au respect du cessez-le feu et au retour au processus politique sous l’égide des Nations-Unies».

«Le Danemark soutient la déclaration du Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Borrell», sur le Sahara marocain, a affirmé Nikolaj Harris, précisant que le Royaume nordique «souligne l’importance de respecter l’accord de cessez-le-feu et de revenir au processus politique dirigé par l’ONU».

Une vieille légende arabe raconte comment un groupe de bandits, épris d’une chienne nommée Barakich, se sont terrés dans un trou pour fuir l’incursion d’une puissance adverse.

Sitôt l’incursion passée, Barakich a lâché sa langue aux aboiements : elle a fini par compromettre sa survie et celle de ses maîtres. D’où le dicton arabe «Aâla ahliha janat Barakich». A méditer !

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