Enjeux sanitaires et économiques

Vaccin anti Covid-19

Ouardirhi Abdelaziz

Au moment où l’épidémie covid-19 emporte sur son sillage des dizaines de morts chaque jour, et causant la maladie à des milliers de citoyens, et alors que le coronavirus continue à circuler partout au Maroc, le gouvernement estime possible de commencer la vaccination à la mi-décembre.

Le vaccin est le meilleur espoir

Le SRAS COV 2 est sur toutes les langues, tout le monde en parle. Chacun cherche à en savoir un peu plus sur ce micro-organisme qui fait la une de tous les medias depuis le mois de janvier 2020.

Le SRAS CIV 2, c’est le virus responsable de la maladie covid-19, une maladie respiratoire qui a plongé le monde entier dans une crise sanitaire  majeure.

L’humanité entière est face à un fléau qui cause des ravages incalculables en vies humaines et qui met à genoux les économies les plus fortes. Ce jeudi 26 novembre 2020, le nombre de nouveaux cas de covid enregistrés au niveau mondial est estimé à 59 481 313, et le nombre des décès a atteint 1 404 542 personnes.

Quant à la situation au Maroc, les statistiques montrent 336 506 cas confirmés et 5 539 décès.

Face à ce coronavirus qui continue de circuler et de causer  la maladie de millions de personnes,  et qui est responsable de plusieurs décès, et en l’absence d’une thérapeutique efficace spécifique,  la communauté scientifique mondiale a immédiatement réagi pour trouver un vaccin.

Face au coronavirus, il ne fait aucun doute que cette solution médicale est le meilleur espoir d’en finir avec la pandémie.

Une course effrénée

Jamais un vaccin n’aura suscité autant d’intérêts et d’enjeux comme c’est aujourd’hui le cas pour le vaccin contre le coronavirus.  Depuis presque une année, de grands laboratoires mondialement connus pour leurs implications dans les domaines de la recherche scientifique, sont mobilisés, travaillant jour et nuit avec comme principal objectif, celui de mettre au point un vaccin  capable d’induire une immunité contre le SRAS COV 2, le virus responsable de la covid-19.

C’est une situation inédite, une première dans l’histoire qu’autant d’acteurs puissent tous se lancer simultanément à une véritable course effrénée, pour trouver un vaccin pour une maladie qui est émergente. Car, n’oublions pas que la découverte du virus SRAS COV 2,  a eu lieu en janvier, et très vitre les laboratoires se sont mis à la recherche avec un soutien total des différents Etats (Etats-Unis, Angleterre, Russie, Chine, France, Maroc ….).

La suite,  on la connait, se sont les tests et essais sur les animaux, ensuite sur les humains, avec des dizaines de milliers de personnes enrôlées à travers le monde pour chaque laboratoire.

Un timing très serré

Un élément qui mérite une grande attention quand on parle de ce vaccin anti COVID, cela résulte du fait que les chercheurs au niveau des différents laboratoires, que ce soit en chine, aux Etats Unis , en France , en Allemagne où en Angleterre , ne sont pas partis de rien.

Il y a toute l’expérience et le savoir faire acquis  au moment où il y avait l’épidémie de MERS et de SRAS COV 1, il y avait la préparation d’un potentiel vaccin car à ce moment-là, on ne savait pas si ces épidémies allaient s’éteindre ou devenir comme c’est aujourd’hui le cas avec le coronavirus.

Il y avait donc une base, mais fort heureusement que ces deux virus ne se sont pas répandus à travers la planète contrairement au coronavirus, qui reste un virus énigmatique. Les chercheurs n’ont toujours pas réussi à mettre complètement à jour ses différentes facettes, contrairement par exemple aux virus de la grippe qui sont très bien identifiés et bien maitrisés. Ce qui bien entendu a permis de mettre à jour des vaccins très performants.

Pour le SRAS COV 2, on vient à peine de connaitre le coronavirus et en même temps les scientifiques mettent à jour un vaccin. C’est ce timing très serré qui complique les choses pour les scientifiques.

Si on part du fait que nous avons un virus qui est découvert au mois de janvier 2020 et qu’au mois de décembre l’humanité va disposer d’un vaccin, c’est quelque chose de vraiment unique, exceptionnelle.

Il faut rappeler que pour un vaccin classique, il faut parfois des années de recul.

Réponse immunitaire confirmée

Après celui des laboratoires Pfizer et BioNTech, celui de Moderna et celui des Russes de l’institut Gamaleïa, c’est au tour du vaccin «CoronaVac» du laboratoire chinois Sinovac Biotech de faire parler de lui en bien.

Une étude publiée mardi 17 novembre dans la revue britannique «The Lancet » montre que ce vaccin, qui compte parmi ceux qui en sont au stade le plus avancé, la phase 3, où l’efficacité du vaccin est mesurée sur des dizaines de milliers de volontaires sur plusieurs continents, est sûr et déclenche bien une réponse immunitaire chez les patients en bonne santé. Pour ce qui est des effets secondaires indésirables, ils se résument essentiellement à une douleur ou une rougeur au niveau de la zone d’injection.

Par ailleurs, il faut savoir que le procédé du vaccin Sinopharm est un procédé sûr car il utilise le virus inactivé.

Le professeur Kamal Marhoum El Filali chef de service des maladies infectieuses au CHU Ibn Rochd, a déclaré  a cet effet que  les vaccins chinois sont fabriqués de manière classique, déjà utilisée et donc plus sûre. Le virus lui-même est utilisé comme élément principal pour fabriquer les anticorps et entraîner une immunité protectrice. Le virus passe par plusieurs méthodes chimiques pour être tué, il est donc inactif.

Deux injections nécessaires

S’agissant de la vaccination contre le SRAS COV 2, le virus responsable de la covid-19, le professeur Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé, qui intervenait le lundi 23 novembre , lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants a été clair sur le sujet. Celui-ci a tenu a rappeler que cette campagne de vaccination, que la Maroc s’apprête à lancer conformément aux hautes directives de sa Majesté le Roi Mohamed VI, qui place la santé des  citoyen au premier rang des priorités, est une cause nationale, une affaire sensible. Pour permettre une réussite a cette campagne de vaccination de masse, le ministère de la santé, ainsi que les autorités administratives des différentes régions du Maroc procèdent à l’équipement de 2.880 stations de vaccination.

Eu égard à l’ampleur d’une telle stratégie, qui nécessite des moyens énormes en terme de ressources humaines qualifiées, de logistique, de matériels spécifiques adaptés aux conditions climatiques , la disponibilité des vaccins , leur gestion ,leur conservation, la traçabilité C’est une opération qui  représente un énorme défi auquel notre pays saura faire face, grâce à l’adhésion de tous les Marocains.

Pour être efficace,  les sujets qui seront vaccinés doivent recevoir deux doses, en deux temps séparés de 21 jours.

Ce procédé selon les spécialistes pourrait s’avérer plus efficace pour induire une réponse immunitaire plus forte et potentiellement plus durable.

Qui serait vacciné en premier?

L’opération concernera les citoyens âgés de plus de 18 ans. Elle s’étalera sur une période de 12 semaines, selon les estimations du ministre. La priorité sera donnée en premier aux professionnels de santé ( medecins – infirmiers – administratifs  ….) les agents d’autorité, les forces de sécurité, l’éducation nationale, les personnes âgées et celles vulnérables au virus  , les personnes ayant certaines maladies chroniques comme le diabète ou l’hypertension.

A terme, l’objectif est de généraliser le programme à toute la population âgée de plus de 18 ans, soit 25 millions d’habitants. Pour le ministre de la santé l’immunisation de la population à travers le vaccin est l’un des axes majeurs de la lutte contre la Covid-19.

Un enjeu économique indiscutable

C’est un énorme, un gigantesque enjeu de santé , mais aussi un enjeu économique indiscutable ( Donald Tromp avait proposé un milliard au laboratoire Allemand  )  , qui va permettre aux laboratoires pharmaceutiques dont Pfzier ,  BioNtech , Astra Zeneca , le vaccin Spoutnik V, développé par la Russie et son institut de recherche Gamaleïa , d’engranger des bénéfices colossaux .

Il est tout a fait normal disons-le clairement que dépasser la crise sanitaire actuelle , qui oblige les laboratoires fabricants a appliquer des prix coutant dans l’urgence de cette crise , qui si le vaccination  est maintenue dans le temps , les prix des vaccins seront certainement revus a la hausse , il y aura alors un grand bisness très  lucratif  comme c’est aujourd’hui le cas pour le vaccin contre la grippe qui a atteint 125 DH .

Le Vaccin gratuit au Maroc

On croit savoir que le Maroc est prêt pour cette campagne de vaccination de masse qui va certainement débuter au cours de la deuxième semaine du mois de Décembre si tout se passe conformément au programme établi par le ministère de la santé.

La vaccination sera gratuite pour tous les Marocains et étrangers résidents au Maroc, une décision Royale qui démontre une fois de plus le grand intérêt qu’accorde sa Majesté le Roi Mohamed VI  à l’ensemble de la population Marocaine ainsi que les étrangers résidents au Maroc.

En agissant de la sorte notre pays démontre à tous que la vaccination est un acte civique qui dénote un haut degré de civilisation.

Aujourd’hui, alors que va bientôt débuter la vaccination contre le coronavirus, il n’est pas de trop de rappeler qu’en matière de vaccination, notre pays est cité en exemple par les plus hautes instances sanitaires mondiales.

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