Le design industriel, élément majeur dans le développement des villes de demain

Badr Ikken, directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles

Le design industriel constitue un élément majeur dans le développement des villes de demain, a indiqué, mercredi à Rabat, le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken.

Intervenant lors de la cérémonie de remise des prix du concours Ombrière solaire, M. Ikken a fait savoir que ce concours, lancé conjointement par l’IRESEN et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), concerne la conception d’une ombrière solaire photovoltaïque destinée à la recharge des véhicules électriques à deux roues, avec un design amplement inspiré de l’héritage architectural marocain.

Sur 57 candidatures reçues, 3 uniquement ont été retenues, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces mêmes projets seront développés avec les différents partenaires industriels des deux institutions, dans l’optique de contribuer au développement d’une ville intelligente innovante.

Il s’agit également d’assurer le déploiement de ces solutions technologiques au niveau de plusieurs communes et villes, en offrant plusieurs services performants aux usagers, en vue d’accompagner le développement de la mobilité électrique au niveau du Royaume, a-t-il soutenu.

Pour sa part, le directeur général de l’AMEE, Said Mouline, s’est dit fier de cette opportunité liée aux énergies renouvelables et à la mobilité électrique, à même de permettre aux jeunes marocains de mettre en avant leur créativité tant sur le volet technique que sur le volet design.

Il a, à cet égard, expliqué que la conception d’un design d’une ombrière solaire photovoltaïque vise avant tout à promouvoir l’adoption des véhicules électriques au Maroc, diminuer la consommation de carburant et d’émission des GES, inciter les utilisateurs à la mobilité électrique, en plus de permettre le déplacement grâce à une énergie 100% gratuite.

M. Mouline a également mis en avant l’importance du concept de la mobilité électrique, soulignant dans ce sens, la nécessité d’amorcer son développement à tous les niveaux, en l’occurrence sur les volets création, industrie et déploiement sur le territoire.

De son côté, le designer international Hicham Lahlou a relevé que ces projets d’ombrière, portés par deux institutions nationales importantes, vont être accompagnés pour pouvoir se développer en matière d’industrie et s’intégrer pleinement dans le paysage urbain marocain.

Il a, à cet effet, relevé l’impératif de développer des projets similaires sur le plan continental, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, pour mettre en avant une nouvelle génération de designers ainsi que des designers confirmés du continent africain.

Lahlou, qui n’a pas manqué de souligner que le Design est considéré aujourd’hui comme un véritable levier de développement économique, a fait observer que cette occasion constitue également “une sorte de prise de conscience” quant à la nécessité d’intégrer un cursus de formation d’enseignement supérieur en design par les universités publiques et privées du Royaume, chose qui manque toujours à l’heure actuelle.

Le jury du concours composé de représentants de l’AMEE, de l’IRESEN, ainsi que deux architectes et un designer, a remis le premier prix d’une valeur de 30.000 dirhams à Salma Kattas, classée en première position. Anas Jaghnane El Idrissi et Salma Saoutarrih arrivent en deuxième position avec un prix de 20.000 dirhams, suivis de Sophia Rahmouni qui s’est vue attribuer le troisième prix d’une valeur de 10.000 dirhams.

L’IRESEN est un institut de recherche créé en 2011 par le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement et plusieurs acteurs clés du secteur énergétique au Maroc pour accompagner la stratégie énergétique nationale en soutenant la R&D appliquée et l’innovation dans le domaine des technologies vertes.

IRESEN a lancé 14 appels à projets et soutenu plus de 60 projets financés avec une enveloppe de plus de 400 millions de dirhams et mis en place plusieurs plateformes mutualisées de recherche et d’innovation.

L’AMEE, créée de son côté en 2016, a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière d’efficacité énergétique. Elle dispose en outre d’une plate-forme technologique sur son site de Marrakech qui abrite par ailleurs un laboratoire PV, un laboratoire thermique, un centre de formation spécialisé dans l’efficacité énergétique.

En mars 2020, l’AMEE est passé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. Avec un élargissement de ses missions, elle devient une agence dédiée à l’économie verte, avec un plan d’action axé sur la décarbonation des industries, la mobilité durable, la production propre, en plus de l’efficacité énergétique dans plusieurs secteurs.

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