Maintenir la liste nationale des jeunes et la démocratiser

Le Gouvernement Parallèle des Jeunes

Quelque 86% des députés, issus de la liste nationale des jeunes sont pour le maintien, le réaménagement et la bonne utilisation de ce quota (30 sièges) dans le but de s’assurer de la participation politique des jeunes et de leur mobilisation, selon le Gouvernement Parallèle des Jeunes (GPJ), qui s’appuie sur les résultats d’une étude, qu’il a réalisée auprès d’un échantillon de ces députés.

La contribution de ces députés dans la production des lois et le contrôle de l’action gouvernementale est reconnue de tous, rappellent ces députés. Par leur dynamisme de jeunes, certains d’entre eux constituent l’épine dorsale de plusieurs commissions parlementaires.

Tout en soulignant que la liste nationale des jeunes est un « acquis » qu’il faut maintenir, car il permet « la participation » des jeunes de moins de 40 ans dans la vie politique du pays, ils recommandent l’amélioration et le réaménagement de cette liste, qui n’est pas « une fin en soi », à travers notamment la mise sur pied d’un certain nombre de correctifs pour empêcher que des partis politiques ne l’utilisent pour désigner leurs favoris et leurs proches sans respect de la démocratie interne.

Au fond, le problème concerne non pas la nature de ce procédé, mais plutôt sa gestion de la part des partis politiques, dont certains ont tendance à piétiner les règles démocratiques qu’ils prétendent défendre et de la bonne gouvernance.

Nombreux sont aussi les jeunes députés qui soulignent la nécessité pour les partis politiques de démocratiser le choix des jeunes à retenir dans le cadre de ce quota et de mettre en place pour ce faire des règles démocratiques à respecter au niveau interne.

L’acquis de la liste nationale doit être maintenu. Mieux encore il doit être renforcé par des listes régionales pour permettre aux jeunes de défendre eux-mêmes les revendications des jeunes au niveau des régions, d’après les députés interviewés.

Pour les organisations des Jeunesses partisanes, il n’est pas question de revenir aujourd’hui sur un acquis arraché de haute lutte dans le cadre des mouvements ayant précédé l’adoption de la Constitution de 2011, à savoir la liste nationale des jeunes.

Dans un communiqué conjoint, rendu public récemment, ces organisations estiment même nécessaire de procéder d’abord à une évaluation de l’expérience de la liste nationale pour en saisir l’importance dans l’initiation des jeunes et la formation de la relève des élites politiques dans le pays avant de débattre de son maintien ou de sa suppression.

M’Barek Tafsi

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