Mourid al-Barghouti, une voix poétique singulière, n’est plus

Mohamed Nait Youssef

Il est long ce voyage de l’autre côté de la vie, du monde. Pourtant, le poète aux semelles de vent, éternel nomade dans le temps et dans l’espace, voyage dans sa poésie par le biais des paroles libres et des images poétiques puissantes et limpides.

Mourid al-Barghouti, une figure de proue de l’écriture palestinienne a rendu l’âme le 14 février 2021, à l’âge de 76 ans.

Poète et écrivain, le défunt  a vécu une grande partie de sa vie dans son exil, loin de sa terre natale et de ses proches. Le poète habite sa patrie et sa partie l’habite, et elle habite bel et bien sa poésie.

Le passage de l’homme dans le monde est éphémère, mais les mots demeurent. Des mots engagés, forts et résistants contre l’amnésie, contre l’injustice et l’occupation. A vrai dire, les hommes libres meurent mais ne se «mettent pas à genoux».

Tel le destin de Mourid al-Barghouti; une voix poétique singulière et engagée ayant consacré sa carrière voire sa vie à défendre sa cause légitime: la cause palestinienne. L’homme a écrit sur l’amour, sur la patrie, la liberté, l’espoir, l’exil, l’attente et l’espérance…

En effet, après la Guerre des Six Jours de 1967, le poète a exercé le métier d’enseignant dans l’université du Koweït où il avait commencé à s’intéresser aux lettres, aux littératures et aux poésies.

Quelques années plus tard, Mourid a publié ses écrits et ses poèmes dans les différents journaux et revues littéraires entre autres, les journaux de Beyrouth et du Caire. Il faut par ailleurs attendre l’année de 1972 pour que le premier recueil de poésie « La maison du retour » de Mourid al-Barghouti vît le jour à Beyrouth. Juste après, d’autres recueils sont publiés par le poète dont  « Minuit » sorti en 2005, « Fleurs de grenade » et une autobiographique intitulée « J’ai vu Ramallah ». 

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