Série d’activités culturelles à Tétouan

La Maison de la poésie de Tétouan a organisé, dimanche et lundi, une série d’activités culturelles et artistiques riches et variées, à l’occasion de la journée mondiale de la poésie, célébrée le 21 mars, dans un certain nombre d’établissements culturels, artistiques et historiques, relevant du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports.

A la bibliothèque générale et archives de Tétouan, où se trouve l’une des fresques murales les plus importantes sur lesquelles la carte de Charif Al Idrissi a été dessinée, un vibrant hommage a été rendu au poète et Zajjal marocain, Malek Bennouna, l’un des poètes savants spécialisés dans l’étude de la musique andalouse marocaine, et parmi ceux qui s’intéressent à la poésie lyrique des deux rives de la Méditerranée.

Lors de cette cérémonie, marquée par la lecture de quelques poèmes écrits par M. Bennouna, le directeur de la Maison de la poésie, Mokhlis Sghir, a mis en lumière le parcours distingué de cet artiste hors-pair, qui a su marquer de son empreinte la scène culturelle et artistique marocaine et arabe, notant que ce talentueux poète compte en son actif plusieurs recueils de poèmes et du zajjal, ainsi que des Mouachahat, dont certaines ont été chantées par les vétérans de la chanson marocaine, avec à leur tête Feu Abdessadek Chekara.

Dans une déclaration à la MAP, M. Bennouna n’a pas pu cacher son émotion et sa fierté de cet hommage, qui se veut un signe de reconnaissance à sa contribution à l’enrichissement du champs culturel et artistique marocain et arabe et au rayonnement de la culture nationale, en remerciant la Maison de la poésie pour cette initiative louable qui vise à consacrer la culture de reconnaissance, de la création et d’excellence dans les domaines de la culture et des arts, en particulier de la poésie.

Cette grande festivité a été marquée également par le lancement du « Club de la poésie et des arts » à l’Institut national des beaux-arts (INBA), visant à permettre aux étudiants de bénéficier d’ateliers ouverts dans plusieurs domaines artistiques, dont ceux de la poésie, de la musique et du théâtre, à même d’encourager la créativité et de révéler les talents des jeunes, ainsi que d’établir un pont entre la poésie et les autres genres littéraires et artistiques.

Pour sa part, le directeur de l’INBA, Mehdi Zouak, a souligné que ce club, créé dans le cadre d’un partenariat entre la Maison de la poésie de Tétouan et l’Institut, vise à renforcer l’ouverture des étudiants sur leur environnement, ainsi que sur de nouveaux espaces créatifs autres que les arts visuels.

Ce projet, appuyé par le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, et le département de la Culture du Gouvernorat de Sharjah, ambitionne de promouvoir la poésie et la création artistique, le but étant de permettre aux étudiants de l’INBA de développer leurs talents et de renforcer leur esprit créatif, a fait savoir M. Zouak, notant que cet espace culturel s’inscrit dans le sillage de la mise en oeuvre de la réforme du système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, visant à favoriser l’ouverture des étudiants sur de nouveaux espaces créatifs autres que les leurs.

Cette cérémonie a été marquée notamment par la lecture du message de la directrice générale de l’UNESCO sur la journée mondiale de poésie, ainsi que des prestations artistiques et des lectures poétiques données par des étudiants de l’Institut.

Depuis l’espace de la bibliothèque générale et archives de Tétouan et l’INBA, la manifestation s’est déplacée à l’École des arts et métiers nationaux, où une cérémonie de présentation et de signature des oeuvres qui ont remporté le prix du premier recueil des jeunes poètes a été organisée.

Il s’agit notamment des recueils « Dans vos yeux, il y a aussi des cafés » du poète Boubker Lemleti, et « quand le néant boite » du poète Othman El Hichou, qui ont raflé ex-æquo le prix de la Maison de la poésie dans sa dernière édition, en plus des recueils « Au bord de la rébellion » de la poétesse Sarah Ibn Horra, et « Dans les fantômes de la première aliénation » du poète Mohamed Al-Husseini.

Il convient de souligner que la Maison de la poésie a choisi cette année de célébrer le géographe et poète marocain Charif Al Idrissi, qui a créé la première carte du monde, dessinée au Roi de Sicile Roger II, en invoquant l’universalité de cet auteur de l’ouvrage de géographie descriptive, intitulé « Kitab Nuzhat al Mushtaq » (Livre de divertissement pour celui qui désire parcourir le monde).

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