Nadir Yata, une conscience de la gauche

12 avril 1996-12 avril 2021 : Il y a 25 ans déjà …

Il y a 25 ans, Nadir Yata nous quittait. Son départ prématuré (il avait à peine 44 ans…) avait laissé un grand vide dans le journal et le Parti.

Feu Nadir était animé d’une conscience de la gauche et du mouvement ouvrier et était un véritable marxiste qui a su analyser la situation concrète dans laquelle il déployait son action.

En plus de l’homme politique visionnaire, il était un fin analyste et rénovateur, mais également un remarquable journaliste.

Son talent d’enseignant universitaire,  estimé par cette génération qui avait su tisser des liens du savoir, de la connaissance et de la solidarité, a été merveilleusement utilisé dans ses écrits journalistiques.

Il produisait tous les jours, y compris après le grave accident et la maladie qui l’a suivi, faisant preuve d’un courage inouï et d’une volonté inébranlable de vaincre la mort.

Le Maroc, le PPS et le journal a perdu, en lui,  un grand militant qui avait mis sa vie et sa voix au service de sa patrie et de ses hommes et femmes, dont les plus démunis.

Un grand fidèle à son pays auquel il était uni  par la pensée et par le cœur, tout en adorant la communauté universelle du droit social …

Un vrai tribun à la vision spécifique, qui avait été fortement imbibé du socialisme scientifique et de ses lectures incommensurables des œuvres et des expériences du mouvement ouvrier international.

Il a laissé une immense œuvre, et des réflexions toujours vivantes, dont le Maroc d’aujourd’hui a encore besoin pour aller de l’avant et se hisser comme une nation émergente.

Le pays et le Parti auront tout à gagner pour compiler les écrits du défunt et les publier afin de les mettre à portée des générations actuelles et à venir.

La décennie 1990 aura été celle de la génération Nadir, où nombreux sont les intellectuels et les visionnaires qui se reconnaissaient et se réclamaient de

Mais Nadir avait également quelques adversaires qui, de son vivant, avaient tenté de souiller sa mémoire, en recourant à la caricature, au mensonge et au dénigrement stérile.

Je revois ce fervent défenseur des libertés et des droits de l’homme. Bien avant beaucoup d’autres…

Il portait en lui un grand projet politique dont le fondement est le droit humain. Un véritable démocrate, doté de grandes valeurs d’humanisme et de fraternité.

Aujourd’hui, c’est le droit d’amitié et de camaraderie qui doit continuer notre action. La mémoire n’a pas le droit à l’oubli et la conscience doit rester éveillée perpétuellement.

Mohamed Khalil

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