Le confiné de ksar es souk de Aziz Laafou : un livre témoin de son temps !

«C’est votre devoir dans la vie de sauver votre rêve.», Amedeo Modigliani.

Mohamed Nait Youssef

Ces temps froids sont durs pour les rêveurs. En effet, les terres, les frontières, les cieux sont fermés… et les sorts des humains sont voués à la peur, au chaos. Les temps, ces temps sont incertains, mitigés et instables. Dans les confins du pays, où les soleils lumineux donnent naissance à la vie, aux espérances, le confiné de ksar es souk nous prolonge dans un contexte inédit, ravagé par la pandémie. Un temps fort et incontournable dans l’histoire de l’humanité et de l’homme des temps modernes.

Solitaire mais solidaire, Aziz Laafou, le confiné, peint avec justesse, par le bais son écriture cocasse, intelligente et pensante, la réalité des marocains face à l’ennemi invisible, face à ceux-même, face à leurs angoisses, inquiétudes et déboires mais aussi et surtout à face une réalité jamais vécue. La panique régnait les âmes et les esprits ! Et le Coronavirus se propage, petit à petit, dans les quatre coins du pays. Interpellant. Or, la solidarité et la vigilance étaient incontestablement les maîtres mots de la situation.    

Dans le confiné de ksar es souk, Aziz Laafou mis à nu la fragilité et la vulnérabilité de toute une société, la notre, entre autres. A vrai dire, chaque situation ou encore un événement marquant donnent à réfléchir sur l’état de santé et l’avenir du pays et sa nation.

Avec un ton humoristique mais sérieux, le confiné de ksar es souk a mis les mots sur les maux. A n’en déplaise ainsi à certaines mauvaises langues, le style de l’auteur, qui ne mâche pas ses mots et qui n’a pas sa langue dans la poche, tire à boulets rouges sur la gestion du gouvernement et des partis politiques, les syndicats de la crise sanitaire.

Par ailleurs, à travers les yeux de ce confiné on y voit l’absurdité, la cruauté de ce monde où nous vivons. Au-delà alors des plaisanteries, Aziz Laafou a opté pour des mots justes et révélateurs pour pointer du doigt sur certains dysfonctionnements, en appelant, en contrepartie, au renforcement des secteurs prioritaires tels que l’enseignement, la santé et la recherche scientifique. Un pari qui devrait être gagné afin de sauver les générations à venir.

En outre, l’homme a toujours une raison pour écrire, pour dénoncer ce qui ne va pas dans un monde fou et désorienté. C’est ainsi alors le dessein de l’auteur dans ce livre regorgeant de questions et de questionnements. Un livre actuel et d’actualité, le ‘’confiné de ksar es souk’’ ne s’est limité pas dans le rôle de donneur de leçons, mais il a imposé son  regard poignant, averti, critique sur une réalité délicate où le dernier mot était à un certain moment à l’anarchie et l’improvisation.  

Et comme le disait l’auteur à juste titre le ‘’Maroc doit changer le fusil à l’autre épaule, pour bien prendre le chemin du développement.’’

Certes, cette situation donne à réfléchir autrement mais aussi et surtout à agir d’une façon efficace et efficience. Toutefois, il est des fruits ‘’bénéfiques’’ à récolter après l’apocalypse !

 Fière de son pays et de sa marocanité, le confiné de ksar es souk nous inscrit dans une optique de dépassement de l’état actuel et réfléchir à un Maroc après la pandémie, un Maroc prospère, un pays des institutions où le peuple jouit pleinement de  ses droits. Le chemin demeure toujours long, mais ça n’empêche pas d’y arriver…un jour. Il faut lire ce livre, témoin de son temps ! 

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