Ce que nous sommes devenus…

Tribune libre

PAR Nadia Ouagrar

Nous serons désormais comme on l’a toujours été les ambassadeurs, les gardiens d’un trésor traité jusque là comme étant un souci,…L’identité.

Nos enfants en seront témoins et usagers… ils seront les messagers d’une prophétie, d’un héritage peut-être mérité. Les protecteurs d’un patrimoine humanitaire incarné dans notre identité jugée complexe…

Cependant l’usage et l’interprétation de certains faits qui sont liés à ce que nous sommes, ce que nous voulons et ce que nous est destiné n’est pas toujours saint.. Victimes de distorsions identitaires… Voilà ce que nous sommes devenus…

Ces derniers occasionnent de nombreuses insatisfactions personnelles qui nous poussent à réagir conflictuellement, destructivement par le biais de la rancune, la vengeance, la rage et l’amertume.

Ces traits sont malheureusement incorrigibles car ils sont liés directement à notre identité. En effet, les modifier ne semble pas évident. C’est comme remodeler une grande partie erronée de la vision de nous-mêmes et ça équivaut un peu à nier ce que nous sommes, ce que nous croyons être.

Mahmoud Darwich rapporta lors de son hommage au grand écrivain et poète Edward Saïd que lorsqu’on lui a demandé ce que signifie l’identité pour lui. Il réponda :

«Autodéfense… Donnée à la naissance, l’identité est finalement façonnée par celui qui la porte, elle n’est pas héritage. Je suis le multiple… En moi, mon dehors renouvelé. Mais j’appartiens à l’interrogation de la victime.

N’étais-je de là-bas, j’aurais entraîné mon cœur à élever, là-bas, la gazelle de la métonymie…».

Un phénomène si complexe provenant d’une histoire enchaînée et découlant d’une grande expérience humanitaire mais qui ne fait que déstabiliser l’individu, rejeté par l’autre face à la nouvelle norme mondiale qui ne fait que nous verser inéluctablement au cœur des faits et jackasser cet héritage complet au sein d’un monde médiocre et au travers des supports modernes.

Cependant, ils existent ceux qui s’adaptent et s’assimilent très bien et s’intègrent facilement grâce aux nouvelles réformes, lois, normes et décrets intitulé l’interculturel ou politiques d’intégration. Selon Amine MAALOUF (les identités meurtrières), moins soucieux que ce gens soit, ils essayent  et continuent de remodeler leurs identités métamorphiques ainsi que celles intégrées, de façon à ce que ce mariage du Soi et de l’Autre soit réussi.

Quoi qu’il soit, portons en nous cette identité humanitaire en toute simplicité là où nous aillons… Point !

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