La Grande Librairie et la vie culturelle

Le miroir de l’encre

Par Noureddine Mhakkak

I- François Busnel : «Les librairies sont des lieux de résistance à la bêtise !».

II- C’est vraiment une «Grande Librairie», celle que prépare et anime François Busnel pour la chaine «France 5». Car dans cette «Grande Librairie» on trouve des livres de tous les genres littéraires : arts ; philosophie ; sociologie et bien d’autres. Des livres qui sont lus et commentés même, par leurs propres auteurs à travers des questions bien préparés par ce grand journaliste animateur. Lorsqu’on entre dans cette «Grande librairie », on sent qu’on est chez soi, puisque François Busnel et ses invités savent bien nous accueillir par leurs façons de parler des livres et leurs manières d’aborder les sujets… tous les sujets.

Dans cette «Grande Librairie» on parle de la littérature bien évidemment, mais, en plus et à travers cette littérature elle-même, on parle aussi des problèmes de la vie. Dans cette « Grande Librairie» on trouve tout. Oui, tout ce qui concerne la vie culturelle française et universelle. On y rencontre les célèbres écrivains de notre temps comme Paul Auster, Michel Houellebecq, J.M.G Le Clézio, Patrick Modiano, Milan Kundera, Tahar Benjelloun, Yasmina Khadra et bien d’autres. On y parle de tous les illustres écrivains de tous les temps passés depuis Homère jusqu’à Marcel Proust, et Philippe Roth qui vient de nous quitter. D’où, on peut considérer cette «Grande Librairie», sans aucune hésitation, comme une vraie académie des Arts et des Lettres .

III- C’est vrai, bien sûr, que ce n’est pas toujours facile de parler des livres, puisqu’il y a des écrivains qui savent bien parler de leurs livres et il y a bien évidemment ceux qui le fassent moins bien. Et cela n’a aucune relation avec l’importance d’un livre par rapport à un autre. Car le problème ici concerne en premier lieu l’écrivain lui-même, en tant que présentateur, tout simplement, de son oeuvre devant un public ou dans une émission de télévision et rien d’autre.

On prend comme exemple l’écrivain italien Umberto Eco pour le premier cas. Puisque cet écrivain possède une admirable manière pour attirer le public par ses paroles. Cette manière qui se base sur deux atouts : la connaissance et l’ironie. Ainsi Umberto Eco, et grâce à cette connaissance, a pu aborder l’ambivalence qui règne dans ses romans, en montrant au lecteur les points indispensables qui lui aident à déchiffrer ses codes commodément. Mais grâce aussi à l’ironie qu’Umberto Eco pousse ce lecteur à poser des questions autour de ces points eux-mêmes pour ne pas tomber dans les pièges narratifs bien construits par l’auteur.

Pour le deuxième cas, il y a tant des écrivains qui savent bien écrire des livres, mais malheureusement ils ne savent pas en parler comme il le faut, tel était le cas du grand écrivain arabe ancien Al-Hariri, l’auteur des célèbres courts récits de fiction écrits en prose rimée, et qui ont pris comme nom : les «Maqamates/Séances». IV- C’est pour cela qu’on trouve que François Busnel pose des questions simples mais profondes à ses invités écrivains pour les inciter à parler de leurs livres d’une façon simple et attirante qui accroche les auditeurs à travers la capacité intellectuelle des intervenants et la magie de la communication de l’animateur.

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