FICC, un secteur émergent à forte valeur ajoutée

Les industries culturelles et créatives (ICC) constituent un secteur émergent à forte valeur ajoutée, a indiqué, lundi à Casablanca, la présidente de la Fédération des Industries culturelles et créatives (FICC), Neila Tazi.

S’exprimant lors d’une conférence de presse dédiée à la présentation d’une étude intitulée « Quelles transformations pour les ICC au Maroc: focus sur 4 filières, l’édition, le spectacle vivant, l’audiovisuel et la musique », Mme. Tazi a mis en exergue le rôle important de ce secteur dans le développement humain et la croissance économique.
Elle a, dans ce sens, souligné que les ICC bénéficient à plusieurs autres secteurs, notamment le tourisme, la jeunesse, l’éducation et même la diplomatie, mettant l’accent sur la nécessité de lui donner une forte impulsion, en particulier dans cette période de crise.

Mme. Tazi a, en outre, relevé que cette étude, menée en partenariat avec la Wallonie Bruxelles International, démontre aussi l’importance accordée par « nos partenaires de l’étranger à ce secteur », notant que le Maroc regorge de talents et d’un patrimoine riche pouvant constituer un facteur important dans la promotion des ICC.
La présidente de la FICC a, par ailleurs, souligné que la crise sanitaire a eu un impact sévère sur le secteur, en particulier sur la musique, le spectacle vivant et l’événementiel, mettant en avant l’importance d’accélérer les réformes, notamment législatives, en l’occurrence l’accélération du processus d’adoption de la loi sur les droits d’auteur, élément structurant du marché des ICC.
Elle a également mis l’accent sur l’importance de saisir l’opportunité du digital, en vue d’accélérer la transversalité des réformes dans ce domaine, à même d’accompagner ce secteur essentiel pour l’émancipation des jeunes et le développement humain au Maroc.

Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a affirmé que la culture est devenue un enjeu stratégique à l’échelle du pays et du continent et a prouvé, à l’échelle mondiale, qu’elle est créatrice de richesse et d’emploi et qu’elle constitue un élément essentiel du soft power des nations.
Au Maroc, le Nouveau modèle de développement (NMD) a fait de la culture un axe essentiel du développement du capital humain, du développement économique et social du pays et de ses territoires, a ajouté M. Alj.
Le président de la CGEM a également rappelé que SM le Roi Mohammed VI n’a cessé d’appeler au développement de la culture, notant que le Souverain a initié de grands chantiers pour inscrire la culture dans un projet ambitieux pour le Maroc et les Marocains, notamment la construction des grands théâtres, la politique des musées, les grands festivals.
De son côté, le délégué général de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Motonobu Kasajima, a fait savoir que les relations liant le Maroc et la Belgique datent de longtemps dans plusieurs domaines, en particulier la formation et l’enseignement supérieur.

« La naissance de la FICC a constitué une opportunité pour nous pour renforcer encore cette coopération active avec des acteurs de terrain », a-t-il noté, relevant que le partenariat avec la FICC constitue un moyen de renforcer le soutien à la professionnalisation du secteur des ICC.
Il a aussi indiqué que l’étude est le fruit d’une première réflexion, en vue d’accompagner la Fédération et effectuer un premier diagnostic dans ses quatre filières composantes.
Menée en toute indépendance par une équipe de chercheurs marocains, à partir d’une revue de littérature élargie, et en interaction régulière et construite avec décideurs, acteurs et observateurs, cette étude de terrain propose des clés de décryptage du fonctionnement de quatre filières créatives au Maroc, à savoir l’édition, les arts de scène, les musiques actuelles et l’audiovisuel.

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